samedi 14 mai 2022

Opposition

J'aime bien le duo Benoît Delépine / Gustave Kervern. Je suis content d'avoir vu leurs dix films - quatre grâce au DVD et six en salles. J'avoue que le dernier m'a déçu: la bande-annonce d'En même temps est assez rythmée, mais le long-métrage, lui, m'a paru mollasson. Comme si l'alchimie ne fonctionnait pas entre les deux têtes d'affiche.

Il faut sans doute dire aussi que Vincent Macaigne et Jonathan Cohen n'étaient encore jamais entrés dans l'univers particulièrement déjanté des ex-trublions du Groland (à l'inverse d'autres visages "récurrents"). Macaigne, en fait, reste relativement proche de son registre comique habituel et, malgré une légère transformation physique, fait le job dans le costume d'un maire écolo trop radical pour être sympathique. Cohen, lui, semble moins exubérant que d'habitude et un peu bridé. Souhait des réalisateurs ou évolution de son jeu ? Je n'en sais rien. L'ennui, c'est qu'il ne me convainc pas vraiment avec ce ton nouveau. Son personnage - un autre maire, de droite et donc un peu escroc - aurait pu mériter d'y aller plus à fond dans le grand n'importe quoi ! En même temps imagine les deux élus antagonistes bien incapables de se séparer depuis qu'un groupuscule de féministes anti-patriarcat les a littéralement collés l'un à l'autre. Et c'est drôle ? Oui, vraiment. Seulement, le film se réduit parfois à un défilé des ami(e)s des gars qui rigolent derrière la caméra. Meilleure chance une prochaine fois...

En même temps
Film français de Benoît Delépine et Gustave Kervern (2022)

Aïe ! Je suis sévère, aujourd'hui, avec ce film finalement inoffensif. C'est vraiment facile à résumer: malgré ses deux élus de personnages et son titre macroniste, je ne l'ai jamais vu comme le pamphlet ironique auquel j'avais pensé avoir affaire. Et c'est bien dommage ! Ben et Gus sont des gentils, OK, mais je les ai trouvés mieux inspirés avec Louise-Michel ou Le grand soir. Allez, les mecs, sans rancune...

Aucun commentaire: