jeudi 18 novembre 2021

Une boucherie ?

Delicatessen est l'un de ces OFNIS que le cinéma français produit parfois. J'ai le - très - vague souvenir de l'avoir découvert en plein air et... en version allemande, lors d'un séjour linguistique outre-Rhin. Malgré tout, ce film culte du début des années 90 est bien français. D'aucuns le jugent surréaliste. Quant à moi, je dirais "frappadingue" !

Dans ce qui peut ressembler à un Paris post-apocalyptique, un groupe d'hommes et de femmes (sur)vit toujours dans et sous un immeuble dévasté. Manger à sa faim est un luxe. Les seuls aliments disponibles proviennent du boucher habitant le rez-de-chaussée, que l'on suppose capable de trucider son prochain pour fournir de la viande comestible à ses ultimes clients. Un matin, un dénommé Louison, ancien clown de son état, s'installe à l'étage, sympathise avec la fille du malfaisant et, de ce fait, inscrit son nom comme celui d'une possible victime. Comme vous l'aurez compris, rien n'est sérieux dans cette histoire. Gentiment macabre, Delicatessen vaut le détour pour son imaginaire débridé, qui lui valut un relatif succès public - 1,4 million d'entrées - et une petite moisson de César (dont celui du meilleur premier film). C'est une juste récompense pour une oeuvre impeccable sur le plan technique et qui saura agiter vos zygomatiques ! Et plus si affinités...

Delicatessen
Film français de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro (1991)

Bien calé dans un box-office français dominé par le cinéma américain aux six premières places, ce curieux machin finira au... sixième rang des productions françaises, cette année-là. Et oui, c'est mérité ! J'imagine que Michel Gondry - La science des rêves - a pu en tirer quelques enseignements importants pour sa propre folle carrière. Face à cela, le Poesía sin fin de Jodorowsky semble presque normal...

6 commentaires:

cc rider a dit…

Pour les fans de seconds roles, dont je suis, Delicatessen est un must...Sans parler des "trognes" de cinéma dignes de Fellini qui là sont à un haut niveau de casting.

Martin a dit…

Ça, c'est sûr: en matière de trognes, nous sommes servis ! Et quel festival d'acteurs attachants !

Philippe Joseph a dit…

Delicatessen, Brazil ou comment la magie du cinéma peux faire des films déjantés, Merci à ces illuminés pour notre plus grand plaisir !!! :-)

Martin a dit…

Oh que oui ! Heureusement qu'il reste quelques fadas dans le cinéma mondial pour produire ce genre de films !

Pascale a dit…

J'avais adoré. Il y avait des fabricants de boîtes à meuh et une histoire d'amour. Complètement dingue.

Martin a dit…

Exactement ! La fabrique de boîtes à meuh, c'est une idée magnifique !
Je dois dire que je suis aussi très fan de la belle harmonie violoncelle / scie musicale.