Une même thématique réunit le film que je vais évoquer aujourd'hui et celui que j'ai présenté hier: le profond ressentiment des employés d'une entreprise à l'égard de leur patron. Nous changeons d'horizon géographique: cette fois, nous partons en Russie, auprès des ouvriers d'une usine condamnée, à très court terme, à l'arrêt de la production !
Sous l'impulsion soudaine d'un dur à cuire revenu de toutes les guerres passées, un groupe de six hommes se forme et choisit de faire bloc dans son refus de ce destin funeste. La solution alors envisagée consiste à kidnapper le big boss et à demander une rançon suffisante pour ensuite pouvoir couler une retraite paisible, à l'abri du besoin. Vous imaginez bien que ce ne sera pas si simple: dans la petite bande qui s'est formée, certains ne sont nullement habitués au maniement des armes, que d'autres estiment indispensables à la bonne exécution du plan commun. Factory ne se développe donc pas comme un film social: c'est en fait un thriller sur fond de crise économique, doublé d'une oeuvre coup-de-poing sur le fléau de toutes les corruptions. Notons donc qu'il s'inscrit dans un genre habituel pour le réalisateur...
Yuri Bykov ne souhaite pas voir son travail exploité à des fins politiques. Dans l'index dédié, à droite, vous pourrez aussi retrouver la référence de ses deux autres longs-métrages sortis dans les salles françaises (son tout premier restant à ce jour inédit). Au petit jeu des comparaisons, je dirais que Factory est un peu moins intense. Possible aussi que ce soit parce que je suis désormais plutôt habitué à ce type de scénario que j'ai trouvé ce nouvel opus plus convenu. Cela étant dit, je me suis pas ennuyé une seconde: le long-métrage reste généreux en rebondissements et son excellente mise en scène parvient sans difficulté à rendre toute l'affaire vraiment crédible. Côté décors, c'est bien simple: on s'y croirait ! Logique: le tournage s'est déroulé sur un véritable site industriel, en périphérie de Moscou. Le récit n'est pas daté, mais on pense inévitablement à la situation actuelle de la Russie, un pays où ce type même de cinéma "critique" n'est plus subventionné par les autorités publiques. Le film a obtenu cependant l'appui de producteurs à l'étranger - français et arméniens !
Factory
Film russe de Yuri Bykov (2019)
Le (relatif) manque de surprises ne m'empêchera pas de vous parler de ce film comme d'une réussite. J'ai notamment aimé que la fin ressemble au début, comme pour mieux "boucler la boucle". J'insiste pour dire que The major et L'idiot ! du même Bykov valent le détour. Sur les conséquences d'un licenciement, Les neiges du Kilimandjaro ou Deux jours, une nuit témoignent d'une autre vision. Encore que...
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D'autres retours à trouver sur la Toile ?
Oui, au moins un: celui de Pascale, qui se montre très enthousiaste ! Dasola est venue juste après: elle exprime sa satisfaction, elle aussi.
Factory
Film russe de Yuri Bykov (2019)
Le (relatif) manque de surprises ne m'empêchera pas de vous parler de ce film comme d'une réussite. J'ai notamment aimé que la fin ressemble au début, comme pour mieux "boucler la boucle". J'insiste pour dire que The major et L'idiot ! du même Bykov valent le détour. Sur les conséquences d'un licenciement, Les neiges du Kilimandjaro ou Deux jours, une nuit témoignent d'une autre vision. Encore que...
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D'autres retours à trouver sur la Toile ?
Oui, au moins un: celui de Pascale, qui se montre très enthousiaste ! Dasola est venue juste après: elle exprime sa satisfaction, elle aussi.
2 commentaires:
Rebonjour Martin, je n'ai pas vu les autres films de Bikov, il faudrait que je répare cet oubli surtout sur ces autres films sont aussi bien que celui-ci. Bonne journée.
C'est peut-être parce que c'est le premier que j'ai vu, mais "L'idiot !" me paraît meilleur.
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