La Palme d'or qu'il a reçu cette année nous invite à nous pencher aussi sur ses autres films. Courts-métrages exceptés, Bong Joon-ho en est aujourd'hui à sept... et, depuis un moment, je voulais voir The host. Au rayon du cinéma de genre, cet opus vient s'ajouter à la longue liste des films de monstre. Il le fait même avec une indéniable efficacité...
Dans un laboratoire (secret ?) de l'armée américaine, un scientifique exige de son collaborateur qu'il vide un stock de produits chimiques dans le tout-à-l'égout, alors qu'il est bien conscient qu'ils vont aboutir au fond d'une rivière voisine. Six années plus tard, l'heure est venue de payer l'addition de ce crime contre l'environnement: une créature sort de l'eau et s'attaque à un groupe de curieux, après que certains lui ont jeté de la nourriture depuis les berges du fleuve pollué. Bientôt, c'est le chaos et la zone est - mal - sécurisée par une armée assez inefficace. Le scénario se resserre alors autour d'une famille unique, dont la plus jeune représentante a été enlevée par la bête. Commence alors une course-poursuite dont je vais évidemment taire le déroulé: c'est à vous de le découvrir ou non, selon votre affinité possible pour ce type d'histoires. C'est également avec cette volonté de ne pas gâcher votre surprise que j'ai choisi d'illustrer mon propos par des images peu explicites. Le film fait le contraire: le monstre apparaît en effet en pleine lumière dès les toutes premières minutes !
Je l'ai dit et je le répète: The host est un film efficace. Les effets spéciaux sont réussis et je dois dire que j'aurais aimé voir le résultat sur écran géant pour mieux ressentir le frisson que procure généralement ce type de programmes. Bien des critiques soulignent que l'un des talents de Bong Joon-ho est de mélanger les genres. Assertion que je peux confirmer: le film que j'ai choisi de présenter aujourd'hui n'est pas exactement ce que j'appellerais un blockbuster ordinaire. Ainsi, au coeur de la peur qu'il est censé susciter, il reste de la place pour d'autres émotions et même... pour le (sou)rire ! C'est avec justesse qu'on remarquera que les protagonistes ici mis en scène sont issus d'une classe sociale peu favorisée, ce qui n'est pas anodin pour un film qui montre également une présence militaire étrangère dans un pays souverain et des militants étudiants écolos en colère. Chacun reste alors libre de prendre tout cela au degré de son choix ! Évidemment, les geeks devraient se délecter, mais je crois vraiment qu'il y a là de quoi convaincre un public plus large et prêt à trembler...
The host
Film sud-coréen de Bong Joon-ho (2006)
Pari réussi pour ce long-métrage, même s'il n'atteint pas les sommets de Memories of murder (2003) et Parasite (2019), les deux chefs d'oeuvre du réalisateur. D'autres monstres sont à retrouver du côté des États-Unis avec Cloverfield et sa non-suite, 10 Cloverfield Lane. Par souci d'originalité, vous préférerez peut-être l'étonnant Colossal ! Sauf si vous privilégiez Sans un bruit, dans l'attente d'un numéro 2...
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Attention à ne pas confondre...
The host est également le titre original d'un film de science-fiction avec Saoirse Ronan. En France, il s'appelle Les âmes vagabondes.
Vous voudriez en savoir davantage ?
Pas de souci: vous avez le choix, tant le film a su faire parler de lui. Parmi ses exégètes: Pascale, Sentinelle, Princécranoir, Strum et Lui !
Dans un laboratoire (secret ?) de l'armée américaine, un scientifique exige de son collaborateur qu'il vide un stock de produits chimiques dans le tout-à-l'égout, alors qu'il est bien conscient qu'ils vont aboutir au fond d'une rivière voisine. Six années plus tard, l'heure est venue de payer l'addition de ce crime contre l'environnement: une créature sort de l'eau et s'attaque à un groupe de curieux, après que certains lui ont jeté de la nourriture depuis les berges du fleuve pollué. Bientôt, c'est le chaos et la zone est - mal - sécurisée par une armée assez inefficace. Le scénario se resserre alors autour d'une famille unique, dont la plus jeune représentante a été enlevée par la bête. Commence alors une course-poursuite dont je vais évidemment taire le déroulé: c'est à vous de le découvrir ou non, selon votre affinité possible pour ce type d'histoires. C'est également avec cette volonté de ne pas gâcher votre surprise que j'ai choisi d'illustrer mon propos par des images peu explicites. Le film fait le contraire: le monstre apparaît en effet en pleine lumière dès les toutes premières minutes !
Je l'ai dit et je le répète: The host est un film efficace. Les effets spéciaux sont réussis et je dois dire que j'aurais aimé voir le résultat sur écran géant pour mieux ressentir le frisson que procure généralement ce type de programmes. Bien des critiques soulignent que l'un des talents de Bong Joon-ho est de mélanger les genres. Assertion que je peux confirmer: le film que j'ai choisi de présenter aujourd'hui n'est pas exactement ce que j'appellerais un blockbuster ordinaire. Ainsi, au coeur de la peur qu'il est censé susciter, il reste de la place pour d'autres émotions et même... pour le (sou)rire ! C'est avec justesse qu'on remarquera que les protagonistes ici mis en scène sont issus d'une classe sociale peu favorisée, ce qui n'est pas anodin pour un film qui montre également une présence militaire étrangère dans un pays souverain et des militants étudiants écolos en colère. Chacun reste alors libre de prendre tout cela au degré de son choix ! Évidemment, les geeks devraient se délecter, mais je crois vraiment qu'il y a là de quoi convaincre un public plus large et prêt à trembler...
The host
Film sud-coréen de Bong Joon-ho (2006)
Pari réussi pour ce long-métrage, même s'il n'atteint pas les sommets de Memories of murder (2003) et Parasite (2019), les deux chefs d'oeuvre du réalisateur. D'autres monstres sont à retrouver du côté des États-Unis avec Cloverfield et sa non-suite, 10 Cloverfield Lane. Par souci d'originalité, vous préférerez peut-être l'étonnant Colossal ! Sauf si vous privilégiez Sans un bruit, dans l'attente d'un numéro 2...
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Attention à ne pas confondre...
The host est également le titre original d'un film de science-fiction avec Saoirse Ronan. En France, il s'appelle Les âmes vagabondes.
Vous voudriez en savoir davantage ?
Pas de souci: vous avez le choix, tant le film a su faire parler de lui. Parmi ses exégètes: Pascale, Sentinelle, Princécranoir, Strum et Lui !
4 commentaires:
J'aime beaucoup The Host, en particulier parce que si tout autre réalisateur que Bong l'avait réalisé, le ton, l'atmosphère, en auraient été complètement différents. C'est une bonne illustration de la théorie des auteurs. Et contrairement à Parasite, où les différents tons/genres se suivent au cours du récit (avec une première partie clairement estampillée comédie), dans The Host, il y a un constant et instable mélange des genres, ce que je trouve plus étonnant. Et puis qu'est ce que c'est bien mis en scène, avec des plans séquences pleins de souffle qui m'impressionnent plus que le découpage technique plus traditionnel de Parasite (même si dernier reste bien sûr très bien). Merci pour le lien, Martin.
"Constant et instable mélange des genres"... bien vu, Strum !
La manière dont tu le différencies de "Parasite" est tout à fait pertinente.
Merci à toi, donc, pour ce judicieux commentaire !
De rien Martin, The Host est un grand film et mérite qu'on le défende.
Nous sommes bien d'accord.
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