Avais-je déjà vu l'un de ses films ? Pas sûr. Il se peut donc tout à fait que Y a-t-il un Français dans la salle ? soit mon premier Mocky. Pleurerai-je désormais le réalisateur disparu le 8 août ? Non. Disons que je serai assez curieux de voir quelques autres de ses oeuvres. Mais commençons par évoquer celle que j'ai découverte récemment...
Y a-t-il un Français... colle plutôt bien à l'idée que je m'étais faite du style Mocky. J'imaginais du cinéma sans concession avec la morale et "brut de décoffrage". Tiré d'un roman de Frédéric Dard et adapté avec lui, le scénario nous entraîne ici dans les pas d'un homme politique visiblement sûr de lui, mais que la mort d'un vieil oncle semble fragiliser. Dans le rôle, Victor Lanoux m'a d'emblée surpris. Cela dit, ce n'est qu'un seul des visages connus de ce long-métrage particulièrement riche côté casting: en têtes d'affiche, on retrouve aussi Jacqueline Maillan, Dominique Lavanant, Andréa Ferréol, Emmanuelle Riva, Jacques Dutronc, Michel Galabru, Jean-Luc Bideau, Jean-François Stévenin, Jacques Dufilho ou François Cavanna. Ouf ! Avoir su fédérer cette incroyable troupe est déjà un bien bel exploit...
Le résultat ? Un fameux pudding de cinéma. Les adeptes de la retenue passeront le chemin, sauf s'ils tiennent absolument à s'encanailler dans les grandes largeurs. La France de 1981-1982 ici reconstituée n'est presque qu'une accumulation de pervers sexuels et d'arrivistes minables, hommes et femmes confondus. Si le personnage principal ne découvrait pas soudainement l'amour et du même coup l'envie furieuse de s'extraire du marigot, on verrait de la merde partout. Pardonnez-moi cette expression, mais elle est plutôt dans le ton. Maintenant, mon point de vue: dans l'outrance, le film est réussi. Toutefois, devant le défilé des horribles et des crétins, je vous avoue que j'étais parfois proche de la saturation. Y a-t-il un Français... n'est ni cynique, ni dénonciateur: juste froid face à la vulgarité ambiante. Cela en déroutera certain(e)s et en détournera d'autres. Mais, sincèrement, je comprends tout à fait que l'on puisse aimer ça !
Y a-t-il un Français dans la salle ?
Film français de Jean-Pierre Mocky (1982)
Avec ce titre qui semble s'adresser au public, le long-métrage secoue férocement les consciences et semble s'en faire une joie. Démarche politique ? Peut-être, mais alors en mode anar sans illusion collective et potentiel coupeur de tête. On a le droit de préférer les charges moins vitriolées, comme celle de Jean Gabin dans Le président. L'exercice de l'État est un autre des bons films sur la geste politique.
Le résultat ? Un fameux pudding de cinéma. Les adeptes de la retenue passeront le chemin, sauf s'ils tiennent absolument à s'encanailler dans les grandes largeurs. La France de 1981-1982 ici reconstituée n'est presque qu'une accumulation de pervers sexuels et d'arrivistes minables, hommes et femmes confondus. Si le personnage principal ne découvrait pas soudainement l'amour et du même coup l'envie furieuse de s'extraire du marigot, on verrait de la merde partout. Pardonnez-moi cette expression, mais elle est plutôt dans le ton. Maintenant, mon point de vue: dans l'outrance, le film est réussi. Toutefois, devant le défilé des horribles et des crétins, je vous avoue que j'étais parfois proche de la saturation. Y a-t-il un Français... n'est ni cynique, ni dénonciateur: juste froid face à la vulgarité ambiante. Cela en déroutera certain(e)s et en détournera d'autres. Mais, sincèrement, je comprends tout à fait que l'on puisse aimer ça !
Y a-t-il un Français dans la salle ?
Film français de Jean-Pierre Mocky (1982)
Avec ce titre qui semble s'adresser au public, le long-métrage secoue férocement les consciences et semble s'en faire une joie. Démarche politique ? Peut-être, mais alors en mode anar sans illusion collective et potentiel coupeur de tête. On a le droit de préférer les charges moins vitriolées, comme celle de Jean Gabin dans Le président. L'exercice de l'État est un autre des bons films sur la geste politique.
2 commentaires:
Mocky ne faisait pas dans la dentelle. Et oui c'est le côté anar qui est toujours de mise.
Le miraculé, Un drôle de paroissien, Chut, A mort l'arbitre, Agent trouble (avec ma Catherine en 1er rôle...) sont peut-être moins foutoir que celui-ci.
Ah ça, il ne fait pas dans la dentelle, c'est sûr. C'est un peu too much, parfois.
Cela dit, ce n'est pas ce qui me découragera de voir d'autres films. Et quel(s) casting(s) !
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