Je ne sais plus très bien dans quel média j'avais lu de bonnes choses sur Oslo, 31 août, mais il me semble que le film avait eu les faveurs de la critique. Je sais cependant qu'il adapte Le feu follet, un roman de l'écrivain Pierre Drieu La Rochelle, paru en 1931. Une adaptation libre, puisque donc resituée dans la capitale norvégienne, aujourd'hui.
Le film s'ouvre presque sur la tentative de suicide de son personnage principal. Une fois sorti du lac où il avait pensé se noyer, Anders rejoint l'établissement qui l'accueille... en cure de désintoxication. Estimant qu'il va mieux, un thérapeute l'autorise à sortir pour passer un entretien d'embauche pour un poste dans une maison d'édition. Chemin faisant, le jeune homme semble un peu perdu, mais essaye de renouer avec des proches: un ami, son ex-compagne ou sa soeur. L'accueil qui lui est réservé est au mieux d'une chaleur toute relative. C'est entendu: voici le premier grand drame de mon millésime 2016 ! Le personnage qu'il décrit peut être intéressant parce qu'il ne suscite que peu d'empathie. Ce grand garçon (malade ?) n'est pas un héros malheureux: Oslo, 31 août présente plutôt un type en marge de tout.
Personnellement, malgré une interprétation sans faille de l'acteur norvégien Anders Danielsenn Lie, j'ai fini par m'enquiquiner ou plutôt par trouver le scénario un peu trop nihiliste à mon goût. Je conçois toutefois qu'on puisse trouver de l'intérêt à suivre cette déambulation urbaine réduite à une seule journée, d'autant que de belles idées techniques parcourent le métrage - je pense notamment à un moment de répit dans un bistro, où, quand le "héros" surprend les discussions de ses voisins de table, quelques plans dévoilent chacune de ces vies. Voilà... à part ça, Oslo, 31 août m'a paru exagérément lugubre. N'ayant pas lu le livre originel, je ne peux même pas vous donner d'avis sur la qualité de l'adaptation - j'en suis tout à fait désolé. J'avoue ne pas vouloir déjà retrouver une histoire aussi plombante...
Oslo, 31 août
Film norvégien de Joachim Trier (2011)
Cela surprend, généralement, mais je dis souvent que je préfère presque les drames aux comédies (au cinéma, s'entend). Je crois toutefois que j'ai deux limites: le pathos sirupeux et le noir absolu. S'il me fallait classer en couleurs le long-métrage du jour, je le dirais d'une teinte de gris très foncée. Dans le genre, même un Two lovers m'est apparu un peu plus ouvert. Reste toutefois la qualité formelle...
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Un autre constat s'impose...
Le film s'est taillé une assez bonne réputation sur ma blogosphère familière. Vous pouvez vérifier chez Pascale, Dasola, Elle et Lui, David et Princécranoir. Je n'y ai presque lu que des avis très positifs !
Le film s'ouvre presque sur la tentative de suicide de son personnage principal. Une fois sorti du lac où il avait pensé se noyer, Anders rejoint l'établissement qui l'accueille... en cure de désintoxication. Estimant qu'il va mieux, un thérapeute l'autorise à sortir pour passer un entretien d'embauche pour un poste dans une maison d'édition. Chemin faisant, le jeune homme semble un peu perdu, mais essaye de renouer avec des proches: un ami, son ex-compagne ou sa soeur. L'accueil qui lui est réservé est au mieux d'une chaleur toute relative. C'est entendu: voici le premier grand drame de mon millésime 2016 ! Le personnage qu'il décrit peut être intéressant parce qu'il ne suscite que peu d'empathie. Ce grand garçon (malade ?) n'est pas un héros malheureux: Oslo, 31 août présente plutôt un type en marge de tout.
Personnellement, malgré une interprétation sans faille de l'acteur norvégien Anders Danielsenn Lie, j'ai fini par m'enquiquiner ou plutôt par trouver le scénario un peu trop nihiliste à mon goût. Je conçois toutefois qu'on puisse trouver de l'intérêt à suivre cette déambulation urbaine réduite à une seule journée, d'autant que de belles idées techniques parcourent le métrage - je pense notamment à un moment de répit dans un bistro, où, quand le "héros" surprend les discussions de ses voisins de table, quelques plans dévoilent chacune de ces vies. Voilà... à part ça, Oslo, 31 août m'a paru exagérément lugubre. N'ayant pas lu le livre originel, je ne peux même pas vous donner d'avis sur la qualité de l'adaptation - j'en suis tout à fait désolé. J'avoue ne pas vouloir déjà retrouver une histoire aussi plombante...
Oslo, 31 août
Film norvégien de Joachim Trier (2011)
Cela surprend, généralement, mais je dis souvent que je préfère presque les drames aux comédies (au cinéma, s'entend). Je crois toutefois que j'ai deux limites: le pathos sirupeux et le noir absolu. S'il me fallait classer en couleurs le long-métrage du jour, je le dirais d'une teinte de gris très foncée. Dans le genre, même un Two lovers m'est apparu un peu plus ouvert. Reste toutefois la qualité formelle...
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Un autre constat s'impose...
Le film s'est taillé une assez bonne réputation sur ma blogosphère familière. Vous pouvez vérifier chez Pascale, Dasola, Elle et Lui, David et Princécranoir. Je n'y ai presque lu que des avis très positifs !
6 commentaires:
Pas trop de ton avis, Martin. Moi j'avais aimé cette démbulation nordique pas très enjouée cest sûr. Me reste une préférence pour le film de Louis Malle dans les années soixante, Le feu follet avec Maurice Ronet très proche du personnage. Pas lu par contre le roman de Drieu La Rochelle. A bientôt et ravo pour ta curiosité cinéphile.
Bonjour Martin et eeguab,
Le film de Louis Malle est vraiment remarquable et j'en ai écrit une chronique que je publierai prochainement sur mon blog. Ayant lu le livre de Drieu (bon livre mais un peu sinistre ; je lui préfère l'adaptation de Malle), je n'avais pas très envie de voir un autre film sur cette triste histoire : j'ai fait l'impasse sur cet Oslo, 31 août.
Strum
@Eeguab:
Je suis bien content que tu ne sois pas de mon avis ! Cela alimente le débat et c'est très bien ainsi. Faire l'unanimité procure un sentiment agréable, mais je serais bien dépité si je n'avais que des lecteurs béats... et muets !
Ton intervention me donne envie de découvrir "Le feu follet". Je vais tâcher de garder ce titre en mémoire, au cas où une occasion se présenterait. Merci !
@Strum:
J'irai donc lire ta chronique à venir... et ça me donnera une occasion d'être enfin un peu plus bavard "chez toi". Je comprends parfaitement que tu ne sois pas très motivé à l'idée de multiplier les versions de cette histoire.
Après, je me répète: il y a aussi de belles choses dans cette relecture norvégienne.
Tu viens quand tu veux Martin ! Pour le moment, c'est le Spielberg de Munich que je mets en valeur.
Strum
J'ai vu ça... et je viens justement de rater ce Spielberg ! Damned ! Bon, ça ne m'empêchera pas de laisser des commentaires chez toi les jours d'inspiration.
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