Matthew Warchus ? Ce nom m'était encore inconnu il y a un mois. Depuis, j'ai découvert Pride, le second film de ce cinéaste, et j'ai cru comprendre que le Britannique était surtout un homme de théâtre. Quinze ans auront en effet passé entre ses deux réalisations cinéma. Pourtant, son oeuvre 2014 ne dénote pas face à celles de réalisateurs plus réguliers, en digne représentante du cinéma social à l'anglaise...
Il faut dire que le sujet est bon ! Le film nous ramène en 1984-85. Alors que le gouvernement Thatcher compte fermer certaines mines britanniques, la résistance s'organise pour maintenir cette activité économique, indispensable à la survie de certains petits villages. Ailleurs dans le pays, des comités de soutien se mettent en place. L'un d'eux, à Londres, est créé à l'initiative de militants (et -tantes) des droits de la communauté homosexuelle. Avec beaucoup d'humour et sur un rythme endiablé, Pride rappelle ce geste de solidarité étonnant, qui a de fait dérouté jusqu'à ses premiers bénéficiaires. Évidemment, cinéma oblige, le ton du long-métrage est 100% positif. En dépit des difficultés, les bons sentiments l'emportent et tout finit toujours par s'arranger au mieux. Un peu d'utopie, ça fait pas d'mal !
Si j'ai si facilement adhéré au propos, c'est parce que le film va droit au but. Pas de digressions: dès les premières images, on est plongé dans le vif du sujet et, même si la fin est prévisible, les péripéties s'enchaînent sans temps mort. L'un des grandes qualités de Pride repose sur la multiplicité de ses protagonistes: du côté des mineurs comme dans les rangs des homos, tous ont voix au chapitre d'un bout à l'autre de l'histoire. Mieux, parce qu'il s'appuie sur des personnages réels, le long-métrage n'oublie pas son contexte historique, évoquant notamment de manière subtile le début des années Sida. Je conseille à tout le monde d'aller voir le résultat, porté par l'espoir d'un monde meilleur. Le discours n'est donc jamais plombant, ni moralisateur. J'ose penser que vous pourriez bien ressortir... avec un grand sourire.
Pride
Film britannique de Matthew Warchus (2014)
Ken Loach et Mike Leigh font des émules: la jeune classe du cinéma britannique n'a pas à rougir de ses oeuvres sociales. Si vous préférez en rire qu'en pleurer, ce que je comprends tout à fait, plusieurs films pourraient tout aussi bien vous convenir: The full monty, le pionnier du genre en 1997, Les virtuoses ou, pour citer au moins un exemple présenté sur le blog, We want sex equality. Une liste non exhaustive.
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Je conclus en allant voir ailleurs...
Je note ainsi qu'on parle du film sur "La cinémathèque de Phil Siné". Pascale, de "Sur la route du cinéma", y va elle aussi de sa chronique. Même chose sur "Le blog de Dasola", avec un texte enthousiaste. Dernière venue, sauf erreur: Tina sur "Le blog de Tinalakiller".
Il faut dire que le sujet est bon ! Le film nous ramène en 1984-85. Alors que le gouvernement Thatcher compte fermer certaines mines britanniques, la résistance s'organise pour maintenir cette activité économique, indispensable à la survie de certains petits villages. Ailleurs dans le pays, des comités de soutien se mettent en place. L'un d'eux, à Londres, est créé à l'initiative de militants (et -tantes) des droits de la communauté homosexuelle. Avec beaucoup d'humour et sur un rythme endiablé, Pride rappelle ce geste de solidarité étonnant, qui a de fait dérouté jusqu'à ses premiers bénéficiaires. Évidemment, cinéma oblige, le ton du long-métrage est 100% positif. En dépit des difficultés, les bons sentiments l'emportent et tout finit toujours par s'arranger au mieux. Un peu d'utopie, ça fait pas d'mal !
Si j'ai si facilement adhéré au propos, c'est parce que le film va droit au but. Pas de digressions: dès les premières images, on est plongé dans le vif du sujet et, même si la fin est prévisible, les péripéties s'enchaînent sans temps mort. L'un des grandes qualités de Pride repose sur la multiplicité de ses protagonistes: du côté des mineurs comme dans les rangs des homos, tous ont voix au chapitre d'un bout à l'autre de l'histoire. Mieux, parce qu'il s'appuie sur des personnages réels, le long-métrage n'oublie pas son contexte historique, évoquant notamment de manière subtile le début des années Sida. Je conseille à tout le monde d'aller voir le résultat, porté par l'espoir d'un monde meilleur. Le discours n'est donc jamais plombant, ni moralisateur. J'ose penser que vous pourriez bien ressortir... avec un grand sourire.
Pride
Film britannique de Matthew Warchus (2014)
Ken Loach et Mike Leigh font des émules: la jeune classe du cinéma britannique n'a pas à rougir de ses oeuvres sociales. Si vous préférez en rire qu'en pleurer, ce que je comprends tout à fait, plusieurs films pourraient tout aussi bien vous convenir: The full monty, le pionnier du genre en 1997, Les virtuoses ou, pour citer au moins un exemple présenté sur le blog, We want sex equality. Une liste non exhaustive.
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Je conclus en allant voir ailleurs...
Je note ainsi qu'on parle du film sur "La cinémathèque de Phil Siné". Pascale, de "Sur la route du cinéma", y va elle aussi de sa chronique. Même chose sur "Le blog de Dasola", avec un texte enthousiaste. Dernière venue, sauf erreur: Tina sur "Le blog de Tinalakiller".
5 commentaires:
Ce film est magique! Je partage en tous points ce que tu en dis, des nombreux personnages au contexte historique,...
Il y avait bien lontemps que je n'étais pas sortie d'un cinéma avec le sentiment d'avoir passé un excellent moment.
Merci beaucoup de m'avoir citée ! Sinon, comme tu le sais, j'ai beaucoup aimé ce film, très juste, drôle, émouvant, avec des personnages attachants.
J'ai adoré ce film, qui est à mes yeux un des meilleurs que le cinéma social britannique ait produit depuis longtemps. Il m'a réconcilié avec le cinéma, qui a tendance pourtant à m'agacer, ces derniers temps.
J'ai hâte de le voir !!!!!!!
Il vient enfin de sortir en Belgique et je n'ai pas attendu longtemps pour aller le voir. Et j'ai été tout aussi conquise. Un film généreux, cela n'est pas si fréquent que cela et ça fait du bien.
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