À plusieurs reprises déjà, j'ai entendu (ou lu) des critiques cinéma présenter Hirokazu Kore-eda comme - je cite - le Truffaut japonais. Flatteuse, la comparaison apparaît même telle quelle sur la jaquette du DVD de I wish - Nos voeux secrets, quatrième des longs-métrages du cinéaste nippon que j'ai eu l'occasion de découvrir. Je la trouve quelque peu mensongère, pour être honnête. Ou disons réductrice...
Bon, c'est vrai: avec I wish - Nos voeux secrets, Kore-eda démontre une fois de plus, comme son modèle supposé, un talent incroyable pour diriger les enfants. Le film leur est entièrement dédié. L'histoire racontée est celle de Koichi et Ryunosuke, les deux fils d'un couple séparé. Koichi vit à Kagoshima avec sa mère, tandis que Ruynosuke est resté avec son père, à Osaka. Si la question géographique acquiert de l'importance dans ce scénario, c'est parce que les villes doivent prochainement être reliées par un train à grande vitesse. C'est assez pour que l'imagination des gosses s'empare de l'événement et suppose qu'un miracle se produira quand deux convois se croiseront sur la ligne. Toute la qualité du film, c'est très précisément de faire d'un rêve de gamin un vrai élément de narration. Il n'est pas interdit de penser que c'est un peu léger. Moi, j'apprécie cette modestie. Personne ne prétend qu'elle soit autre chose qu'idéaliste et rêveuse.
Un tout petit bémol, tout de même: je suis entré un peu moins vite dans cette histoire que dans d'autres signées du même auteur. Objectivement, Kore-eda s'investit pleinement: il est ici réalisateur, donc, mais aussi scénariste et monteur - une sacrée performance ! Maintenant, et sûrement parce que Koichi et Ryunosuke vivent loin l'un de l'autre, il m'a fallu un petit moment avant de m'adapter parfaitement à l'alternance des scènes à Kagoshima et à Osaka. Ensuite, ça n'a plus été qu'un ravissement et je dois bien reconnaître qu'à la fin du métrage, j'étais en réalité assez ému. Une surprise attend même les amateurs de happy ends, mais je ne vous ai rien dit. I wish - Nos voeux secrets (quel titre, franchement !) doit s'apprécier à la hauteur de ses jeunes interprètes, tous formidables. Les adultes n'y sont presque plus que des éléments de décor, vagues présages d'un futur encore lointain. Pas besoin de se précipiter pour grandir...
I wish - Nos voeux secrets
Film japonais de Hirokazu Kore-eda (2011)
Je me demande finalement si le réalisateur n'a pas plus de points communs avec Spielberg qu'avec Truffaut. C'est bien le maître américain qui présidait le jury du Festival de Cannes quand Kore-eda obtint un Prix pour Tel père, tel fils - un film plus profond que celui d'aujourd'hui. Côté sombre, je conseille vivement Nobody knows. Sauf si vous préférez la fantaisie américaine, E.T. ou Les Goonies...
----------
Maintenant, si vous voulez rester au Japon, vous pouvez lire...
- David: "L'impossible blog ciné",
- Pascale: "Sur la route du cinéma",
- Dasola: "Le blog de Dasola".
Et si vous ne l'avez pas compris...
Mon titre fait lui aussi référence à une oeuvre de François Truffaut. Pour la retrouver, une source: ma rubrique "Courts-métrages".
Bon, c'est vrai: avec I wish - Nos voeux secrets, Kore-eda démontre une fois de plus, comme son modèle supposé, un talent incroyable pour diriger les enfants. Le film leur est entièrement dédié. L'histoire racontée est celle de Koichi et Ryunosuke, les deux fils d'un couple séparé. Koichi vit à Kagoshima avec sa mère, tandis que Ruynosuke est resté avec son père, à Osaka. Si la question géographique acquiert de l'importance dans ce scénario, c'est parce que les villes doivent prochainement être reliées par un train à grande vitesse. C'est assez pour que l'imagination des gosses s'empare de l'événement et suppose qu'un miracle se produira quand deux convois se croiseront sur la ligne. Toute la qualité du film, c'est très précisément de faire d'un rêve de gamin un vrai élément de narration. Il n'est pas interdit de penser que c'est un peu léger. Moi, j'apprécie cette modestie. Personne ne prétend qu'elle soit autre chose qu'idéaliste et rêveuse.
Un tout petit bémol, tout de même: je suis entré un peu moins vite dans cette histoire que dans d'autres signées du même auteur. Objectivement, Kore-eda s'investit pleinement: il est ici réalisateur, donc, mais aussi scénariste et monteur - une sacrée performance ! Maintenant, et sûrement parce que Koichi et Ryunosuke vivent loin l'un de l'autre, il m'a fallu un petit moment avant de m'adapter parfaitement à l'alternance des scènes à Kagoshima et à Osaka. Ensuite, ça n'a plus été qu'un ravissement et je dois bien reconnaître qu'à la fin du métrage, j'étais en réalité assez ému. Une surprise attend même les amateurs de happy ends, mais je ne vous ai rien dit. I wish - Nos voeux secrets (quel titre, franchement !) doit s'apprécier à la hauteur de ses jeunes interprètes, tous formidables. Les adultes n'y sont presque plus que des éléments de décor, vagues présages d'un futur encore lointain. Pas besoin de se précipiter pour grandir...
I wish - Nos voeux secrets
Film japonais de Hirokazu Kore-eda (2011)
Je me demande finalement si le réalisateur n'a pas plus de points communs avec Spielberg qu'avec Truffaut. C'est bien le maître américain qui présidait le jury du Festival de Cannes quand Kore-eda obtint un Prix pour Tel père, tel fils - un film plus profond que celui d'aujourd'hui. Côté sombre, je conseille vivement Nobody knows. Sauf si vous préférez la fantaisie américaine, E.T. ou Les Goonies...
----------
Maintenant, si vous voulez rester au Japon, vous pouvez lire...
- David: "L'impossible blog ciné",
- Pascale: "Sur la route du cinéma",
- Dasola: "Le blog de Dasola".
Et si vous ne l'avez pas compris...
Mon titre fait lui aussi référence à une oeuvre de François Truffaut. Pour la retrouver, une source: ma rubrique "Courts-métrages".
2 commentaires:
Du même réalisateur, j'ai beaucoup apprécié After Life, que je te conseille vivement. Et aussi Maborosi, mais dans une veine beaucoup plus mélancolique.
Pas mon préféré de Kore-Eda mais j'ai tout de même beaucoup aimé, c'est toujours très touchant et les gamins raaah sont trop choupis !
Enregistrer un commentaire