Je change de cap: après une belle tranche d'été consacrée à des films de divertissement, j'ai soudain eu l'envie de renouer avec le cinéma d'auteur. Bon plan: j'ai profité d'une offre gratuite mise à disposition sur la plateforme MK2 Curiosity et retrouvé feu Abbas Kiarostami. Une opportunité vraiment intéressante d'aller voir ailleurs si j'y suis...
Hé ! Revenez ! Je ne parle pas pour vous ! Dans le film que j'évoque aujourd'hui, le cinéaste iranien pose sa caméra à hauteur d'enfant. Ahmad, huit ans, travaille plutôt bien à l'école, mais constate un soir que, par simple étourderie, il a pris avec lui le cahier d'un camarade. Ce dernier risquant fort d'être puni, le gosse se met donc en route pour réparer son erreur avant qu'il ne soit trop tard pour les adultes. Où est la maison de mon ami ? repose sur cette histoire - simple - d'un marmot un peu désemparé face aux contradictions des grands. Son empathie à lui ne trouve guère d'écho chez les autres, à vrai dire. Kiarostami suggère alors une mini-odyssée, avec son lot d'incertitudes et de dangers, réels ou supposés. Cela nous ouvre de facto à un Iran méconnu, loin du pays que la télé juge bon de nous montrer parfois. Logique: nous avons désormais quitté les grandes villes. Le "voyage" n'en est que plus agréable. Pour les mômes, oui, mais pas seulement !
Où est la maison de mon ami ?
Film iranien d'Abbas Kiarostami (1987)
Autre culture, autre horizon, regard différent: ce beau long-métrage mérite votre attention. Son jeune acteur principal est remarquable d'intensité ! Notez que ce film est le premier volet d'un ensemble informel, la trilogie de Koker, dont le superbe Au travers des oliviers est la conclusion - et dont chaque épisode peut se suffire à lui-même. À hauteur d'enfant encore, je conseille La belle... ou Nobody knows !
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Vous cherchez toujours votre chemin ?
Je me permets à présent de vous (ré)orienter vers "L'oeil sur l'écran".
Où est la maison de mon ami ?
Film iranien d'Abbas Kiarostami (1987)
Autre culture, autre horizon, regard différent: ce beau long-métrage mérite votre attention. Son jeune acteur principal est remarquable d'intensité ! Notez que ce film est le premier volet d'un ensemble informel, la trilogie de Koker, dont le superbe Au travers des oliviers est la conclusion - et dont chaque épisode peut se suffire à lui-même. À hauteur d'enfant encore, je conseille La belle... ou Nobody knows !
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Vous cherchez toujours votre chemin ?
Je me permets à présent de vous (ré)orienter vers "L'oeil sur l'écran".
6 commentaires:
Evidemment ça m'évoque l'autre Cahier qui m'avait tant bouleversée. Ce petit pourrait être le petit frère de ma chère Baktay. Ils font une de ces peines ces enfants !!! Ici ils pleurnichent pour savoir quelle marque sera inscrite sur leurS cahierS.
C'est un joli film que je te conseille. La souffrance, ici, n'est pas le sujet du film.
Quant à nos marmots français, je préfère ne pas faire de commentaire, ne les fréquentant pas assez...
J'ai absolument adoré lorsque j'ai vu ce film, il y a plus d'un an maintenant.
Cette quête naïve d'aller chercher son cahier d'écolier est remplie d'émotions enfantines et de poésie. Le final est attendrissant et tout en "happy end".
À 100% d'accord avec toi, Ideyvonne.
Euh... non, à 99%: il ne va pas chercher son cahier, il ramène celui de son copain !
Je trouve que ce n'est pas si naïf que ça, mais, effectivement, c'est émouvant et poétique.
Il veut faire un échange en récupérant le sien :)
Pour "naïve", je pense que c'est le bon terme (Def du LAROUSSE:"Qui est naturel, spontané, sincère") ;)
Et à part ça, tous les deux, nous avons bien apprécié le film !
Il me semble que les deux cahiers ont été emportés... et pas intervertis.
Mais qu'importe: je reconnais volontiers mon erreur d'appréciation sur le terme "naïf".
Et, du même coup, j'en profite pour confirmer que nous avons tous deux bien apprécié le film !
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