Zach a 17 ans. Sort de prison. S'évade de son foyer d'accueil. Passe chez sa mère. Constate qu'elle n'est plus capable de s'occuper de lui. Retrouve ses potes. Rencontre une prostituée et s'installe chez elle. Quelques mots me suffisent à résumer le scénario de Shéhérazade. C'est un autre film qui se passe dans les quartiers Nord de Marseille...
Il a gagné trois des César 2019: meilleur premier film, meilleur espoir féminin (Kenza Fortas) et meilleur espoir masculin (Dylan Robert). Arte m'a permis de le rattraper après que je l'ai manqué en salles. Porté par ses très jeunes comédiens amateurs, ce long-métrage naturaliste a réclamé de son auteur qu'il passe huit mois en castings sauvages, dans la rue, mais aussi à la sortie des foyers, des prisons et des écoles. Une patience qui a payé, puisque le duo Kenza / Dylan assume pleinement des rôles vraiment complexes pour des acteurs inexpérimentés (nota bene: ceci n'est absolument pas un reproche). Anecdote amusante: les deux adolescents s'étaient connus, dix ans auparavant, et se sont donc retrouvés à l'occasion du tournage ! Shéhérazade propose des choses originales et réussies sur le plan formel - je pense ainsi à une très belle scène de nuit, notamment. Sachez qu'il pourrait dérouter celles et ceux qui prêtent une attention particulière aux dialogues: les mots et intonations sont "spécifiques". En écoutant, vous pourriez être - agréablement - surpris du résultat...
Shéhérazade
Film français de Jean-Bernard Marlin (2018)
Un aveu: je me sois un peu moins attaché aux personnages qu'espéré. Pour autant, le film a de véritables qualités et mérite considération. Sans tomber dans le misérabilisme, il se rapproche d'une Rosetta. Ponctuellement, Zach m'a rappelé Steve, le jeune héros de Mommy. Même rage, mêmes difficultés et peut-être même destin, finalement. La sortie de prison paraît moins ardue dans En liberté ! Encore que...
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Sur la blogosphère, le film reste assez discret...
J'ai quand même lu une autre chronique du côté de "L'oeil sur l'écran".
Il a gagné trois des César 2019: meilleur premier film, meilleur espoir féminin (Kenza Fortas) et meilleur espoir masculin (Dylan Robert). Arte m'a permis de le rattraper après que je l'ai manqué en salles. Porté par ses très jeunes comédiens amateurs, ce long-métrage naturaliste a réclamé de son auteur qu'il passe huit mois en castings sauvages, dans la rue, mais aussi à la sortie des foyers, des prisons et des écoles. Une patience qui a payé, puisque le duo Kenza / Dylan assume pleinement des rôles vraiment complexes pour des acteurs inexpérimentés (nota bene: ceci n'est absolument pas un reproche). Anecdote amusante: les deux adolescents s'étaient connus, dix ans auparavant, et se sont donc retrouvés à l'occasion du tournage ! Shéhérazade propose des choses originales et réussies sur le plan formel - je pense ainsi à une très belle scène de nuit, notamment. Sachez qu'il pourrait dérouter celles et ceux qui prêtent une attention particulière aux dialogues: les mots et intonations sont "spécifiques". En écoutant, vous pourriez être - agréablement - surpris du résultat...
Shéhérazade
Film français de Jean-Bernard Marlin (2018)
Un aveu: je me sois un peu moins attaché aux personnages qu'espéré. Pour autant, le film a de véritables qualités et mérite considération. Sans tomber dans le misérabilisme, il se rapproche d'une Rosetta. Ponctuellement, Zach m'a rappelé Steve, le jeune héros de Mommy. Même rage, mêmes difficultés et peut-être même destin, finalement. La sortie de prison paraît moins ardue dans En liberté ! Encore que...
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Sur la blogosphère, le film reste assez discret...
J'ai quand même lu une autre chronique du côté de "L'oeil sur l'écran".
2 commentaires:
J'avais beaucoup aimé ce film et surtout ce "couple" étonnant. Une belle histoire d'amour finalement.
Oui, une belle histoire d'amour inattendue et à laquelle on croit pourtant.
Je me dis au final qu'il y a dans ce petit film une forme d'humanité rare, qui fait du bien.
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