vendredi 27 janvier 2017

Chasse au trésor

Le public du cinéma était-il, il y a quarante ans, plus impressionnable qu'aujourd'hui ? L'affiche du film Les grands fonds porte une mention qui l'incite à la prudence. Je cite: "Rien n'est comparable à la terreur qui les attend". Un avertissement plus grandiloquent qu'autre chose. Et pas forcément très raccord avec l'idée même du scénario, en fait...

David et Gail, un couple d'Américains, sont partis dans les Bermudes pour faire de la plongée. Sur une épave, non sans avoir toutefois pris quelques risques mal considérés, ils ont découvert un médaillon ancien et... une petite bouteille. C'est en réalité cette dernière pièce qui semble intéresser l'homme qui les aborde au bar de leur hôtel. Lequel se présente comme un collectionneur de vieux objets en verre. C'est bien sûr un mensonge: sans le savoir, les chercheurs de trésor ont peut-être mis le nez sur la piste d'un galion espagnol naufragé avec toutes ses richesses, mais aussi sur celle d'un autre navire chargé d'une substance pouvant être transformée en une drogue dure. Du coup, dans Les grands fonds, le plus gros danger est à la surface. Ce thriller vintage et sous-marin m'a paru bien efficace, les ami(e)s !

Le glamour du couple Jacqueline Bisset / Nick Nolte y est sûrement pour quelque chose. À leur côté, outre un assez truculent Robert Shaw et un dénommé Louis Gossett Jr dans le costume du méchant, j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver Eli Wallach, toujours un peu truand. Hollywood me semble avoir cassé le moule de ces petits films d'aventure sans prétention aucune... et je trouve ça dommage. Objectivement, maintenant que les cocotiers paraissent accessibles avec un peu d'argent et d'un clic de souris, les péripéties insulaires d'un duo de touristes n'impressionnent plus forcément grand-monde. N'empêche: pour ma part, j'ai toujours un vrai plaisir à voir un film comme Les grands fonds, dont une importante partie a été tournée sous l'eau. Pour un jour d'hiver, cela reste un divertissement sympa...

Les grands fonds
Film américain de Peter Yates (1977)

Tourner sur la mer est un vrai défi technique - d'autres cinéastes réputés l'ont dit et répété. J'insiste, moi, pour redire que, dans le cas présent, une bonne partie des scènes se déroule SOUS la mer. Attention toutefois: on est loin de films comme Abyss ou La vie aquatique. Humour en moins, je retrouve plutôt le plaisir nostalgique d'un À la poursuite du diamant vert. Pas de comparaison évidente...

10 commentaires:

eeguab a dit…

En fait je me rappelle bien la sortie des Grands fonds. L'argument de vente était surtout que l'auteur du livre, Peter Benchley, avait écrit peu de temps avant un petit best-seller, Les dents de la mer. Ayant lu le premier et vu le film de Spielberg, j'ai vu Les grands fonds, agréable histoire avec une jolie Jackie Bisset. Mais le film n'a guère marché, du moins en France. Et je n'ai jamais plus entendu parler de Peter Benchley. Bonne journée.

Ronnie a dit…

Aaaah, le tee-shirt blanc mouillé ( qui contribua grandement au succès du film ) de Jackie Bisset ;-)

Martin a dit…

@Eeguab:

Un argument facile, mais tellement évident !
Je m'attendais d'ailleurs à un vague succédané du film de Spielberg, mais je me suis bien amusé.

Martin a dit…

@Ronnie:

Je savais bien qu'un cinéphile comme toi ne serait pas passé à côté.
On dit même que notre amie Jacqueline initia ainsi le concept des concours de vêtements humides...

Véronique Hottat a dit…

Ouh là, quelle remontée dans le temps, mais je me souviens aussi de ce film ! Il ne m'en reste rien du tout, même pas le tee-shirt blanc mouillé de Jacqueline Bisset. Faut dire, je devais y être moins sensible que ces messieurs. Puis je l'ai très certainement regardé parce que je devais encore être vaguement amoureuse de Nick Nolte à cette époque. Car Nick Nolte, c'était Tom "le pauvre" de la série Rich Man, Poor Man, vu à la télé en 1977. Et comme je tombais systématiquement amoureuse du bad boy/paumé de service, Tom/Nick Nolte, il faisait battre mon cœur, ben oui.

Martin a dit…

Ah, Nick Nolte et sa moustache... toute une époque... c'était "au poil" !

Je ne connais pas la série dont tu parles, mais je veux bien croire qu'il y avait de quoi faire craquer plus d'une midinette. Blague à part, si tu revoyais le film aujourd'hui, peut-être que tu le trouverais toujours sympa.

Le T-shirt de Jackie l'est, lui, pour un long-métrage parfois chargé d'une très légère tension érotique.

princécranoir a dit…

J'ai vu ce "Plein Soleil" sous-marin il y a fort longtemps et n'en garde que quelques bribes en mémoires. Mais voilà que cet article, ses belles images et la revoyure récente des "Jaws" de Benchley corrigées par Spielberg me font ressortir la carte des "Grands Fonds". Pourquoi ne pas replonger alors ? :-)

Martin a dit…

Ah ! Je suis content que tu apprécies les images, cher ami, car j'ai hésité pour la seconde.
"Les grands fonds" ferait un joli diptyque avec "Les dents de la mer", dans un genre différent.

D'ailleurs...
Hein ? Non, je n'ai rien dit.

Pascale a dit…

Aaaaaaaaaaah tu me donnes envie de le revoir. C'est Nick Nolte le fantasme mon cher. C'est tellement plus simple et évident d'être en extase devant la ravissante sublime Jackie... Et son t-shirt blanc...

Aaaaaaaaaaah again. Le riche et le pauvre !!!! Je me demandais comment on pouvait tomber amoureuse de Peter Strauss avec Nick dans les parages. Des qu'il s'éloignait de l'image la série me perdait... Je craquais aussi pour la fille, alcoolo genre Sue Ellen, brushing seventies inclus, qui avait fait le mauvais choix.
Dans mon souvenir c'est quand même une série incroyable sur l'histoire d'amour et de haine de deux frangins.

J'ai dû coup envie de revoir Les grands fonds et Le riche et le pauvre. Comme s'il n'y avait déjà pas assez de boulot comme ça.

Martin a dit…

Hé hé ! J'aime ça, donner envie de voir les films, y compris les petits plaisirs vinage !
Je veux bien croire, Madame, que vos yeux se soient posés d'abord sur notre ami Nick. Pas surpris.

Désolé de te donner du travail supplémentaire, mais quand on aime…