C'est un paradoxe communément admis: il existe de mauvais biopics de personnages intéressants. Autant vous le dire aussi: si je tenais absolument à voir Shine, ce n'est pas pour son sujet, dont j'ignorais presque tout, mais pour le plaisir de revoir Geoffrey Rush, un acteur discret que j'aime beaucoup. Comme plein d'autres Australien(ne)s...
Trêve de suspense: en un peu plus d'une heure et demie, Shine raconte la vie de David Helfgott, un prodige du piano au destin incroyable. Promis aux plus grands succès artistiques, le musicien n'obtint jamais toute la reconnaissance de son talent, son professeur de père lui interdisant de quitter la maison familiale pour répondre favorablement à l'invitation des écoles les plus prestigieuses. Rétif malgré tout à l'autorité paternelle, le jeune garçon réussit cependant à voler de ses propres ailes, mais finit par le payer très cher. Toujours vivant aujourd'hui, il fut, pendant plus de dix ans, interné dans un hôpital psychiatrique. Sans que je sache réellement dissocier le vrai de l'imaginé, je peux vous dire que le film montre ce parcours avec une incroyable force narrative. J'ajoute aussi que Geoffrey Rush s'est montré à la hauteur de mes attentes - et qu'il a obtenu l'Oscar. Au fait, une petite précision: la moitié du film se déroule... sans lui !
Le scénario évoque longuement les origines polonaises et l'ascendance juive de David Helfgott, expliquant du coup que son père avait perdu toute sa famille dans les camps de la mort. Sa dérive castratrice s'explique un peu mieux de ce fait: elle n'est au fond rien d'autre qu'une ultra-protection, qu'une forme d'amour absolu, mal exprimé. Les dernières scènes du long-métrage laissent toutefois vivre l'espoir selon lequel on peut toujours s'affranchir de toutes les prisons intimes. Shine peut être extrêmement sombre par moments, mais, comme son titre l'indique parfaitement, c'est aussi un film lumineux. Étonnamment, c'est peut-être sur le plan de la musique qu'il m'a paru un tout petit peu décevant: dès qu'elle s'écarte des compositeurs classiques, la BO surligne un peu trop les émotions pour convaincre. Ce minuscule bémol ne doit pas vous empêcher de prêter une oreille attentive à la petite musique du récit. Je l'ai trouvée sensible et jolie.
Shine
Film australien de Scott Hicks (1996)
C'est curieux: en voyant le film, j'ai pensé à Billy Elliot, autre récit autour d'un garçon brimé jusque dans ses talents artistiques évidents. J'aime autant rester assez évasif: je vais juste vous dire de surveiller une séquence avec... un trampoline. Et à part ça ? Pas grand-chose ! Si ! Une scène de concert virtuose, mais aucune comparaison sautant aux yeux. OK, j'ose Un homme d'exception, autre génie incompris...
Trêve de suspense: en un peu plus d'une heure et demie, Shine raconte la vie de David Helfgott, un prodige du piano au destin incroyable. Promis aux plus grands succès artistiques, le musicien n'obtint jamais toute la reconnaissance de son talent, son professeur de père lui interdisant de quitter la maison familiale pour répondre favorablement à l'invitation des écoles les plus prestigieuses. Rétif malgré tout à l'autorité paternelle, le jeune garçon réussit cependant à voler de ses propres ailes, mais finit par le payer très cher. Toujours vivant aujourd'hui, il fut, pendant plus de dix ans, interné dans un hôpital psychiatrique. Sans que je sache réellement dissocier le vrai de l'imaginé, je peux vous dire que le film montre ce parcours avec une incroyable force narrative. J'ajoute aussi que Geoffrey Rush s'est montré à la hauteur de mes attentes - et qu'il a obtenu l'Oscar. Au fait, une petite précision: la moitié du film se déroule... sans lui !
Le scénario évoque longuement les origines polonaises et l'ascendance juive de David Helfgott, expliquant du coup que son père avait perdu toute sa famille dans les camps de la mort. Sa dérive castratrice s'explique un peu mieux de ce fait: elle n'est au fond rien d'autre qu'une ultra-protection, qu'une forme d'amour absolu, mal exprimé. Les dernières scènes du long-métrage laissent toutefois vivre l'espoir selon lequel on peut toujours s'affranchir de toutes les prisons intimes. Shine peut être extrêmement sombre par moments, mais, comme son titre l'indique parfaitement, c'est aussi un film lumineux. Étonnamment, c'est peut-être sur le plan de la musique qu'il m'a paru un tout petit peu décevant: dès qu'elle s'écarte des compositeurs classiques, la BO surligne un peu trop les émotions pour convaincre. Ce minuscule bémol ne doit pas vous empêcher de prêter une oreille attentive à la petite musique du récit. Je l'ai trouvée sensible et jolie.
Shine
Film australien de Scott Hicks (1996)
C'est curieux: en voyant le film, j'ai pensé à Billy Elliot, autre récit autour d'un garçon brimé jusque dans ses talents artistiques évidents. J'aime autant rester assez évasif: je vais juste vous dire de surveiller une séquence avec... un trampoline. Et à part ça ? Pas grand-chose ! Si ! Une scène de concert virtuose, mais aucune comparaison sautant aux yeux. OK, j'ose Un homme d'exception, autre génie incompris...
2 commentaires:
Je garde un bon souvenir de ce biopic pour une fois bien fait (même si c'est un peu lisse mais ça passe !) et émouvant. Geoffrey Rush, qu'on voit pourtant peu, est bluffant. Je comprends son Oscar. Belle entrée pour se faire connaître au cinéma !
Ils ont quelque chose, ces Australiens ! Personnellement, j'ai découvert Geoffrey Rush deux ans plus tard, avec "Elizabeth". Il y est excellent, en Premier ministre de sa compatriote Cate Blanchett.
"Shine" m'a plu et intéressé au personnage. C'est plutôt le gage d'un biopic réussi.
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