Depuis que je l'ai vu, il y a - déjà ! - un peu plus de deux ans, je peux comprendre la fascination qu'exerce Shining sur ses admirateurs. J'étais donc prêt pour regarder Room 237: ce (bon) documentaire donne la parole à une dizaine de passionnés, parmi ceux qui fouillent le monument de Stanley Kubrick à la recherche... de ses sens cachés !
Précision importante: pour apprécier ce travail, il vaut mieux avoir vu l'oeuvre originelle, ainsi que d'autres films de ce cher Stanley, avant. Si vous ne l'avez pas fait, je crains que ce décorticage en règle présente un intérêt moindre à vos yeux, voire qu'il vous soit difficile de tout comprendre. Je le dis sans forfanterie, sachant que j'ai eu moi-même du mal à suivre parfois: Room 237 est d'une densité informative importante, qui pourrait bien dérouter plus d'un cinéphile avisé. Le réalisateur s'est bel et bien autorisé des choix audacieux ! Évidemment, la démarche est discutable, mais quelque chose me dit aussi que la qualité d'un long-métrage tient justement à son audace...
Ici, Rodney Ascher a choisi de ne pas montrer le visage des témoins auxquels il tend le micro. Leurs analyses servent en réalité de bandes sonores à d'autres images issues de Shining et de bien d'autres films encore. Cette structure tient debout, mais s'apparente au labyrinthe premier: y entrer est tentant et de fait très facile, mais en ressortir demande une bonne dose de sagacité. Il ne peut être tout à fait exclu qu'en chemin, Room 237 vous ait égaré dans l'un de ses méandres. D'aucuns vous expliqueront que leur film-culte est en fait une allégorie du massacre des Indiens d'Amérique. D'autres le présenteront plutôt comme une évocation de la Shoah. D'autres encore viendront mettre en avant les indices laissés dans les images, démontrant d'après eux la volonté de Kubrick de demander pardon au public pour avoir tourné de fausses images de l'arrivée de l'homme sur la Lune, onze années auparavant. C'est absolument fou... et ça donne envie d'y replonger !
Room 237
Documentaire américain de Rodney Ascher (2012)
Le film ne fait pas l'unanimité ! Leon Vitali, ex-ami et collaborateur de Stanley Kubrick, en parle notamment comme d'un "tissu d'inepties issues de l'imagination fertile d'esprits farfelus". J'ai aimé toutefois sa dimension ludique: à leur façon, on sent bien que les personnes interrogées demeurent toutes respectueuses (et même admiratrices) du travail accompli avant elles. Ce qui justifie aussi ma bonne note.
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D'autres pistes à étudier ?
À vous d'en décider: il y a bien, au moins, la chronique de Sentinelle !
Précision importante: pour apprécier ce travail, il vaut mieux avoir vu l'oeuvre originelle, ainsi que d'autres films de ce cher Stanley, avant. Si vous ne l'avez pas fait, je crains que ce décorticage en règle présente un intérêt moindre à vos yeux, voire qu'il vous soit difficile de tout comprendre. Je le dis sans forfanterie, sachant que j'ai eu moi-même du mal à suivre parfois: Room 237 est d'une densité informative importante, qui pourrait bien dérouter plus d'un cinéphile avisé. Le réalisateur s'est bel et bien autorisé des choix audacieux ! Évidemment, la démarche est discutable, mais quelque chose me dit aussi que la qualité d'un long-métrage tient justement à son audace...
Ici, Rodney Ascher a choisi de ne pas montrer le visage des témoins auxquels il tend le micro. Leurs analyses servent en réalité de bandes sonores à d'autres images issues de Shining et de bien d'autres films encore. Cette structure tient debout, mais s'apparente au labyrinthe premier: y entrer est tentant et de fait très facile, mais en ressortir demande une bonne dose de sagacité. Il ne peut être tout à fait exclu qu'en chemin, Room 237 vous ait égaré dans l'un de ses méandres. D'aucuns vous expliqueront que leur film-culte est en fait une allégorie du massacre des Indiens d'Amérique. D'autres le présenteront plutôt comme une évocation de la Shoah. D'autres encore viendront mettre en avant les indices laissés dans les images, démontrant d'après eux la volonté de Kubrick de demander pardon au public pour avoir tourné de fausses images de l'arrivée de l'homme sur la Lune, onze années auparavant. C'est absolument fou... et ça donne envie d'y replonger !
Room 237
Documentaire américain de Rodney Ascher (2012)
Le film ne fait pas l'unanimité ! Leon Vitali, ex-ami et collaborateur de Stanley Kubrick, en parle notamment comme d'un "tissu d'inepties issues de l'imagination fertile d'esprits farfelus". J'ai aimé toutefois sa dimension ludique: à leur façon, on sent bien que les personnes interrogées demeurent toutes respectueuses (et même admiratrices) du travail accompli avant elles. Ce qui justifie aussi ma bonne note.
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D'autres pistes à étudier ?
À vous d'en décider: il y a bien, au moins, la chronique de Sentinelle !
2 commentaires:
Merci pour le lien Martin. Un très intéressant reportage, surprenant de bout en bout et complétement barré par moment, tellement certaines interprétations semblent délirantes. Un bon souvenir.
Pas de quoi pour le lien, chère amie ! Je dois presque confesser qu'à la fin, devant l'avalanche d'hypothèses complètement farfelues, j'ai presque décroché. Mais bon... ça reste un documentaire digne d'intérêt. Et je me dis qu'à part "Shining", peu d'autres films peuvent susciter une telle diversité d'interprétations...
La question qui restera, c'est: mais qu'est-ce que Kubrick aurait pensé de tout ça ?
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