Le fait de m'être promis de parler sur ce blog de l'ensemble des films que je peux voir (ou revoir) m'amène à évoquer une nouvelle fois l'Oscar du meilleur long métrage 2002, Un homme d'exception, déjà chroniqué ici en juin 2008. J'imagine que ce sera juste un peu plus court que la première fois. Commençons donc par vous remettre l'intrigue en mémoire: inspiré de sa biographie, le scénario suit quelques années de la vie de John Nash, étudiant mathématicien dans la prestigieuse université américaine de Princeton. Du genre obsédé par l'idée de comprendre comment fonctionne le monde dans toute sa complexité, le jeune homme est moqué pour ses lubies, qui n'ont même pas l'avantage d'attirer l'attention de ses profs. Et ce jusqu'au jour où un mystérieux personnage l'invite à déchiffrer plusieurs messages codés soviétiques et rendre service à son pays...
Ainsi que je l'ai dit il y a bientôt un an et demi, Un homme d'exception n'est pas facile à résumer, parce qu'il est pour ainsi dire impossible à raconter. Je vous ai certes dit quelques mots du point de départ. Si j'entre dans le détail de ce qui arrive ensuite, je trahis assurément quelque chose d'important. Le mieux pour vous serait franchement de regarder le film pour comprendre (presque) aussitôt ce qu'il a de foncièrement original et que je ne peux assurément pas dévoiler ici. Je ne peux dire qu'une chose: ce qui ressemble à un film d'espionnage n'en est pas vraiment un, ou alors pas seulement. Chut ! Je vous assure qu'il faut absolument que je m'en tienne là. Hors de question de vous à gâcher la surprise du premier regard...
Chronique terminée ? Non, car je peux aussi admettre ma déception relative après avoir vu l'oeuvre de Ron Howard une deuxième fois. Objectivement, il m'a semblé qu'elle fonctionnait déjà moins bien quand on sait ce qu'elle recèle. Attention: je n'irai pas jusqu'à dire désormais que j'ai fondamentalement changé d'avis sur sa qualité première. Je peux même assurer qu'à ma connaissance, il n'y a pas beaucoup d'autres films qui ont pour thématique ce dont parle plutôt habilement Un homme d'exception. J'ajouterai qu'en dépit même d'un formalisme très américain, le neveu de Walt Disney sait manier sa caméra et que ses acteurs - au premier rang desquels figurent Russel Crowe, Paul Bettany et Jennifer Connelly - sont plutôt bons. Bref, il y a un bon moment à passer à découvrir ce long métrage. Mais peut-être pas deux en le revoyant, voilà tout.
Pour en apprendre davantage...
Je vous laisse relire ma première chronique sur le film.
1 commentaire:
C’était, sans le savoir au départ, la deuxième fois que je visionnais ce film. Le titre, sans doute ne m’avait pas interpellée. Ce soir là, aucun autre programme alléchant à la télé. J’aime bien Ron Howard, l’acteur et le réalisateur, j’adore Russel Crowe… alors je choisis ce film. Les premières images me rappellent un vague souvenir. L’ambiance de campus, les étudiants, certains chahuteurs, d’autres solitaires, évoquent du déjà vu, mais sans plus. Tout de suite le personnage introverti de Russel Crowe (alias Nash) m’intrigue, me plaît. Je pressens que son esprit accaparé en totalité par ses recherches mathématiques, par sa volonté de mettre l’univers en équation, va tourner au drame. Je réalise que j’ai déjà vu ce film, mais l’intrigue m’échappe encore, et je ne devine rien de la schizophrénie qui guette notre personnage. Ce n’est seulement qu’à l’apparition d’Ed Harris, l’un de ses fantômes imaginés, et de celle de Christopher Plummer (le psy) que je réalise enfin que j’ai déjà vu ce film.
Quoi qu’il en soit, ce film m’a beaucoup plus impressionnée à la deuxième vision. J’ai apprécié le talent d’acteur de Russel Crowe, les subtilités de jeu de Jennifer Connelly, l’exubérance de Paul Bettany. Quand je découvre, plus tard que ce film a été primé, je n’en suis pas surprise.
Un bémol toutefois, le titre du film ne me semble pas un bon reflet du film, j’aurais préféré « Un destin d’exception ». Monique V.
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