Créance de sang est loin d'être le meilleur film de Clint Eastwood. C'est dit. Bien qu'inspiré d'un roman de Michael Connelly, ce thriller est beaucoup trop convenu pour rivaliser avec les meilleures oeuvres du maître. Clintounet y joue très sagement un agent du FBI temporairement rangé des filatures pour cause d'infarctus. L'admirateur transi que je suis saura l'admettre franchement: le coup de ce Terry McCaleb devenu détective privé pour reprendre du service n'a rien de crédible. Et, ô désarroi ! La suite est du même tonneau.
Imaginez un peu: si, après les tergiversations d'usage, la légende vivante accepte de venir en aide à une femme, c'est parce qu'il a compris qu'il était porteur... du coeur de sa soeur. Créance de sang est un titre cohérent, présenté ainsi. Vous vous doutez sûrement que, dans cette situation, le gars ne reste pas débiteur bien longtemps. L'intrigue, elle, recycle à l'envi tous les poncifs du genre: héros solitaire, flics incompétents, tueur au mobile extravagant, femmes mêmes-pas-fatales réduites au rang de faire-valoir. La participation d'Anjelica "Morticia" Huston m'avait laissé espérer plus de noirceur. Avec quelqu'un d'autre qu'Eastwood derrière la caméra, je me dis alors que j'aurais eu envie de zapper. Reste le plaisir coupable d'arpenter les sentiers battus d'un réalisateur respecté. Rien de très excitant.
Il faut plonger loin dans les accessits de la 59ème Mostra vénitienne pour trouver la trace d'un trophée venu récompenser le film. Il faudra quand bien même apprécier la toute dernière apparition de Clint Eastwood dans la peau d'un flic. Un conseil: si vous tombez dessus prochainement, ne regardez pas les bonus du DVD, qui dévoilent paraît-il le nom de l'assassin ! Personnellement, voyant l'heure tourner sans apparition de personnage marquant, je n'ai pas attendu longtemps avant de tout comprendre (ou presque). Je conclurai donc en disant que ce long-métrage, élément mineur d'une filmographie aux succès divers et nombreux, m'aura simplement permis d'accomplir un pas de plus vers l'un de mes buts: avoir vu la totalité des films de mon idole. Créance de sang ? Je devrais vite l'oublier.
Créance de sang
Film américain de Clint Eastwood (2002)
Jeff Daniels (deuxième photo) méritait sans doute mieux, lui aussi. Au rayon des semi-déceptions, le long-métrage serait en fait le voisin de deux films plus anciens: Les pleins pouvoirs et Jugé coupable. D'Eastwood, j'ai quasiment vu tout ce qui a suivi, à l'exception notable du film tourné aussitôt après: Mystic river, pour lequel Clint est - sagement ? - resté derrière la caméra. Je vous en reparlerai probablement tôt ou tard. Vous dire aussi que mon coeur à moi bat toujours plus fort devant Impitoyable ou Sur la route de Madison.
Imaginez un peu: si, après les tergiversations d'usage, la légende vivante accepte de venir en aide à une femme, c'est parce qu'il a compris qu'il était porteur... du coeur de sa soeur. Créance de sang est un titre cohérent, présenté ainsi. Vous vous doutez sûrement que, dans cette situation, le gars ne reste pas débiteur bien longtemps. L'intrigue, elle, recycle à l'envi tous les poncifs du genre: héros solitaire, flics incompétents, tueur au mobile extravagant, femmes mêmes-pas-fatales réduites au rang de faire-valoir. La participation d'Anjelica "Morticia" Huston m'avait laissé espérer plus de noirceur. Avec quelqu'un d'autre qu'Eastwood derrière la caméra, je me dis alors que j'aurais eu envie de zapper. Reste le plaisir coupable d'arpenter les sentiers battus d'un réalisateur respecté. Rien de très excitant.
Il faut plonger loin dans les accessits de la 59ème Mostra vénitienne pour trouver la trace d'un trophée venu récompenser le film. Il faudra quand bien même apprécier la toute dernière apparition de Clint Eastwood dans la peau d'un flic. Un conseil: si vous tombez dessus prochainement, ne regardez pas les bonus du DVD, qui dévoilent paraît-il le nom de l'assassin ! Personnellement, voyant l'heure tourner sans apparition de personnage marquant, je n'ai pas attendu longtemps avant de tout comprendre (ou presque). Je conclurai donc en disant que ce long-métrage, élément mineur d'une filmographie aux succès divers et nombreux, m'aura simplement permis d'accomplir un pas de plus vers l'un de mes buts: avoir vu la totalité des films de mon idole. Créance de sang ? Je devrais vite l'oublier.
Créance de sang
Film américain de Clint Eastwood (2002)
Jeff Daniels (deuxième photo) méritait sans doute mieux, lui aussi. Au rayon des semi-déceptions, le long-métrage serait en fait le voisin de deux films plus anciens: Les pleins pouvoirs et Jugé coupable. D'Eastwood, j'ai quasiment vu tout ce qui a suivi, à l'exception notable du film tourné aussitôt après: Mystic river, pour lequel Clint est - sagement ? - resté derrière la caméra. Je vous en reparlerai probablement tôt ou tard. Vous dire aussi que mon coeur à moi bat toujours plus fort devant Impitoyable ou Sur la route de Madison.
1 commentaire:
Ah tiens, je ne le connais pas celui-là ! Seigneur... jamais je n'arriverai à TOUT voir ! C'est désespérant...
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