Tel Obélix et sa potion magique, il est des gens tombés dans le cinéma tout petits, poussés par leur papa dans un grand chaudron d'images en couleurs qui gigotent, et qui n'en sont jamais vraiment ressortis. C'est qu'il faut être habitué à l'obscurité pour tant ressentir le besoin de capter les lumières du cinématographe.
Je suis un peu de ceux-là. Comme une couleur de cheveux, un milieu social ou une fossette, le cinéma, je ne l'ai pas choisi. Il m'a été transmis, inculqué de façon naturelle, comme on m'a appris à coudre, à écrire et la recette du bourguignon familial. À se demander si le cinéma peut être génétique...
L'avantage de la culture, c'est qu'on a beau vous transmettre une base extraordinaire, vous êtes seuls maîtres de ses limites. On m'a appris la Nouvelle Vague, la Hammer, Chantons sous la pluie et Christopher Lee. J'ai découvert Lucas Arts, Bollywood et Tony Leung.
J'aime parler du cinéma comme j'aime parler du beau temps, comme quelque chose de familier. Jamais je ne me vanterai d'avoir le mot final et absolu en la matière, non non non. Mais c'est comme un vieil ami que l'on fréquente depuis longtemps: on est plus exigeant avec lui qu'avec d'autres, mais rien ne nous émeut plus que quand il parvient encore à nous étonner. J'espère pouvoir partager cette vieille connaissance avec vous. Mais chut, la salle s'éteint, le film commence.
Enchantée, je m'appelle L u X.
2 commentaires:
J'entend déjà le bruit des M&Mssssshum craquer dans la bouche gens, le bruit du pop corn et ce c.. de mioche qui braille pdt le film :D
t'a oublié le grand qui te permet de voir une partie du film
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