Désolé, Michel Sardou. Quand j'étais petit garçon, je ne repassais pas mes leçons en chantant. Ou peut-être que si, mais j'ai oublié. Peu importe. Ce dont je suis sûr, c'est que j'ai longtemps collectionné de petites figurines animées qui pourraient valoir cher aujourd'hui conservées sous blister. Cette armée de mon enfance, je l'ai retrouvée il y a peu dans un film: G.I. Joe - Le réveil du cobra. Rien d'autre qu'un blockbuster américain découvert de manière impromptue au cours d'une soirée crêpes chez des amis. Ce n'est pas (ou plus) mon genre préféré, mais il faut bien aussi se montrer ouvert quand on se prétend prêt à presque toutes les expériences cinématographiques. D'ailleurs, là, je ne me suis pas ennuyé.
Entendons-nous bien: film pyrotechnique assez convenu, G.I. Joe... n'apporte rien de franchement imaginatif au septième art contemporain. Mais qu'importe ces pompeuses considérations: il a pour lui le mérite d'annoncer la couleur et de ne pas se présenter pour ce qu'il n'est pas. Une fois le DVD lancé sur la platine, je savais déjà grosso modo à quoi m'attendre... et j'ai été servi. Deux heures plus tard, je n'ai pas regretté d'être resté devant l'écran. L'avantage des productions de ce type, c'est qu'à condition tout de même d'accrocher aux quelques lignes qui servent de scénario, on n'a peu de risque de trouver le temps long. C'est McDo sur pellicule: pas franchement savoureux, mais ça cale toujours les petits creux.
Après, les acteurs, le réalisateur... pour tout dire, je m'en moquerais presque. Je note malgré tout que j'ai retrouvé ce qui me plaisait jadis, à la glorieuse époque des figurines: la galerie de personnages sympa et typés, tant chez les bons que chez les méchants. Séquence émotion et petit bonheur: il y a même Storm shadow, le ninja blanc au service du mal que j'avais véritablement mis BEAUCOUP de temps à dénicher en magasin (Titi, si tu me lis, merci encore !). L'argument développé ici reste assez classique: un sale type entend devenir rapidement le maître du monde et croit s'en donner les moyens grâce à une menace militaire de grande ampleur. Et fort heureusement pour le monde, l'armée (américaine, bien sûr) dispose d'une escouade secrète, aussi surentraînée qu'efficace sur le terrain. G.I. Joe... offre au moins quelques morceaux de bravoure sur le plan des effets spéciaux. J'ajoute d'ailleurs que l'action est en flux tendu tout au long du métrage. C'est peu, ça ne suffit pas toujours, mais c'est déjà ça.
G.I Joe - Le réveil du cobra
Film américain de Stephen Sommers (2009)
Le titre et la fin laissent imaginer une suite. OK, si vous goûtez peu aux explosions en tout genre, ce qu'on vous propose ici en qualité d'épisode numéro 1 risque de vous lasser très vite. Hé, les garçons ! Pour le plaisir des yeux, il y a aussi Sienna Miller et Rachel Nichols dans des costumes moulants ! Souriez, les filles: dans la troupe, il y a encore quelques p'tits mecs, dont un certain Marlon Wayans, auteur d'une vanne à chaque apparition et que j'ai pris pour Thierry Henry. Bon, OK, tout ça ne suffira peut-être à vous convaincre de regarder ce film logiquement produit par... Hasbro, la marque de jouets. Disons quand même que ça peut être sympa pour une séance orientée pop corn. Dans le genre, cette année, j'avais vu L'agence tous risques. Niveau fun, l'oeuvre du jour est un ton en-dessous.
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