Quelle chance: j'ai encore plusieurs films de Billy Wilder à découvrir ! Si certains d'entre vous n'ont encore rien vu du réalisateur américain, je les encourage vivement à réparer cet oubli dès que possible. Suggestion du jour: le faire avec Embrasse-moi, idiot, petit chef d'oeuvre d'humour sorti en 1964. L'intrigue est de plus savoureuses: Orville Spooner est un musicien raté, prof de piano à ses heures, dans un tout petit village perdu des Etats-Unis. Avec son copain Barney Milsap, garagiste de son état, il a écrit quelques chansons, mais n'a jamais trouvé personne de connu pour les interpréter. Or, un beau jour, Dino, un crooner très populaire, débarque en ville. L'occasion pour les deux compères de forcer la main à la chance ?
C'est effectivement sur cette idée que le film se lance. Et c'est parti pour deux bonnes heures de rigolade. Filou, Barney simule une panne sur la voiture du chanteur à la mode et encourage alors sa "victime" à squatter chez son copain Orville, dans l'espoir qu'elle y entende leurs créations communes et, d'un même élan, décide illico presto d'en acquérir les droits. D'abord réfractaire, le second larron se laisse convaincre de jouer la comédie, osant chasser sa femme du domicile conjugal... afin d'offrir une poule à son hôte imprévu. Vous l'aurez compris: pour faire rire, Embrasse-moi, idiot ne s'embarrasse pas de morale. Le film a choqué beaucoup de monde à sa sortie en salles. Plus de 45 ans plus tard, c'est sans aucun doute devenu un classique. Un de mes films-culte, en tout cas, irrésistible par bien des aspects.
Ses tenants exposés, je resterai muet sur ses aboutissants. J'insiste toutefois: s'il n'est pas l'extrait le plus connu de la belle filmographie de son auteur, le long-métrage est particulièrement sympathique. Effectivement, c'est une histoire de nombrils, comme je l'indiquais. Nombril des femmes, si attirant pour ces messieurs, et bien sûr nombril des hommes, que ces derniers aiment à contempler sans fin. Ces deux aspects de la question créent une dynamique ahurissante, qui fait que le scénario se déroule sans temps mort et, au contraire, avec moult rebondissements comiques. Embrasse-moi, idiot brille aussi par le talent de ses acteurs: Ray Walston et Cliff Osmond touchent au génie en losers, Felicia Farr épate en épouse dupée, coquine et revancharde. Dean Martin, lui, joue tout en autodérision et Kim Nowak attendrit en blonde pas si frivole que ça. Avant d'écrire cette chronique, c'était la deuxième fois que je découvrais ce quintet magique. Et un vrai bonheur, équivalent à celui de la toute première !
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