Ce blog le raconte: il y a beaucoup d'artistes que j'apprécie, venus d'ailleurs de nombreux horizons. Se confronter à autrui en cherchant l'émotion: ce serait peut-être d'après moi la posture idéale du public devant une expression artistique, et peu importe son support. Parmi les constances de ma personnalité de spectateur, je crois, il y a celle d'être assez ouvert à l'inconnu et à la découverte. A condition évidemment que je ressente un véritable engagement du créateur, peu importe au fond ce qu'il donne à voir et entendre: je lui sais gré d'avoir essayé de me transmettre quelque chose. En matière d'art toujours, je pense être assez pondéré, c'est-à-dire que je me refuse par exemple à dire abruptement qu'une expression donnée est de par sa seule nature meilleure qu'une autre. Si maintenant je ne retiens que le seul art cinématographique, j'essaye de laisser ma sensibilité ouverte au maximum et donc de ne pas m'enfermer dans des schémas pré-établis. Il y a donc peu de gens que j'admire, même si, encore une fois, j'en apprécie beaucoup. Cette règle générale supporte quelques exceptions et, par exemple, parmi les actrices contemporaines, Cate Blanchett. Le moment est venu de vous parler de l'un de ses films, que j'ai revu dernièrement: Elizabeth, évocation de celle qui a régné sur l'Angleterre de novembre 1558 à mars 1603.
J'ai déjà souligné ici combien j'aimais les films en costumes. Elizabeth date de 1998. De mémoire, c'est l'un des premiers DVDs que j'ai achetés ou qui m'aient été offerts. Je me souviens également qu'à l'époque, je ne connaissais pas Cate Blanchett. Certains d'entre vous m'affirmeront peut-être le contraire, allez savoir, mais je crois qu'au moment où Elizabeth est sorti chez nous, beaucoup ignoraient encore le nom de cette actrice australienne. Depuis, elle est devenue une star, un peu en retrait des plus médiatiques, sans doute, mais, à mes yeux, tout à fait à leur niveau par bien des aspects. J'ose espérer que les réalisateurs vont continuer à accorder leur confiance à cet être d'une beauté physique singulière, car, si son charisme me scotche, je ne veux surtout pas limiter ses qualités à sa plastique impeccable: Cate Blanchett est beaucoup plus qu'une très belle femme, d'après moi. Une comédienne complète, pourrait-on dire, qui, au cinéma ou au théâtre, ne s'est jamais enfermée dans un type de rôles, mais semble au contraire être l'héritière de ces stars hollywoodiennes, capables d'être à l'aise dans de très nombreux registres différents, et offrant ainsi au public les mille et une facettes de leur talent. Il y a donc assez peu d'artistes que j'admire vraiment, disais-je, peu que je suivrai partout, toujours. Le fait que certain(e)s osent prendre des risques avec leur succès est l'une des raisons qui me poussent pourtant parfois à en distinguer, un peu au-dessus de la "foule" des autres. Cate Blanchett répond, je crois, à ce critère-là. Et avec constance.
Venons-en au film. Il me plait énormément pour une raison évidente: Cate Blanchett EST Elizabeth. C'est aussi simple que ça. Elle se fait complètement oublier derrière la reine, bien aidée, je l'admets volontiers, par un scénario profond et ce magnifique personnage. Bilan: le film est vraiment une réussite, même s'il prend sans doute quelques libertés avec la réalité historique. Tous les acteurs, qu'importe la longueur de leur texte, m'y paraissent excellents et notamment, il faut le signaler, les quelques Français du casting: Fanny Ardant, Vincent Cassel ou même... Eric Cantona ! Il est clair que beaucoup d'oeuvres internationales de cette ampleur dissimulent la misère de leur intrigue derrière une mise en scène tape à l'oeil, à grands renforts de costumes, donc, ou de décors flamboyants. J'affirme avec force que ce n'est pas le cas ici. Qui saura rentrer dans cette histoire complexe et aux rebondissements subtils passera à mon avis nécessairement un bon moment. Pour être honnête, c'est moins vrai pour le deuxième épisode de la saga, neuf ans plus jeune et chroniqué sur ce blog le 26 mars 2008, et qui repose un peu trop sur la seule Cate Blanchett. Ici, pour le premier rôle que j'ai connu d'elle, la belle est "juste" le joyau le plus brillant de la couronne. Et franchement, ce joyau, je ne saurai assez remercier le réalisateur indien Shekhar Kapur de m'avoir permis de le découvrir.
2 commentaires:
Exellente Distribution
Excellent scénario
Excellent Acteur
Excellente Musique
Que dire de plus si ce n'est la plus réelle des descriptions...
J'ai adoré !!!
Elizabeth ne pouvais etre que Cate Blanchett.
J'ai adoré ce film et aussi sa suite.
C'est simplesmente magnifique.
Allez voir "Babel" avec Blanchett.
Cette actrice est une de mes preferées.
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