Record battu ! Le film dont je souhaiterais brièvement vous parler aujourd'hui deviendra également le plus ancien long-métrage parlant évoqué sur Mille et une bobines. J'ai saisi La chienne sur Arte + 7. Jean Renoir derrière la caméra et Michel Simon devant: j'avais pensé que ce (vieux) classique pourrait me plaire. Et cela a pu se vérifier...
Une histoire de son temps...
L'animal que le titre annonce n'en est pas un: c'est une jeune femme qui est désignée par ce qualificatif vulgaire, ce qui donne une idée honnête de sa vertu. Lucienne Pelletier n'a cependant rien demandé au pauvre bougre qui croise son chemin, un certain Maurice Legrand, peintre raté et vague coureur de jupons à ses heures perdues. Utopique, le drôle s'imagine qu'après qu'il lui est venu en aide, la belle va lui céder... pensez donc ! Miss Lulu a un autre homme, aux allures de maquereau. Vous pouvez deviner ce qui va suivre, probablement...
Une morale implacable ?
Ce n'est pas certain. Introduit par un spectacle de Guignol, le film ménage quelques étonnants rebondissements et, dans le même élan de la fatalité, dit combien il peut être facile aux hommes de déchoir. Pourtant, il ne m'a pas semblé manichéen, le comportement de l'une et des autres n'étant jamais véritablement tout blanc ou tout noir. Serait-ce d'une forme d'ironie dont le scénario témoigne ? Peut-être. Puisqu'il est question de prostitution, notons que l'audacieux Renoir évoquait "un métier comme un autre" (je cite). C'est assez moderne !
Un acteur à son meilleur !
Au sujet de son comédien, le bon maître Jean affirmait sa certitude que son film l'accompagnerait vers les sommets de son talent. Impossible de prétendre le contraire: Michel Simon est excellent. L'infortunée Janie Marèse, décédée dans un accident de la route survenu aussitôt après le tournage, lui donne une réplique honorable. Mention aussi pour le loulou de service, Georges Flamant, voyou convaincant enrôlé par la vedette du plateau. Le jeu gentiment rétro de tout ce beau monde n'aura pas nui à mon plaisir, bien au contraire.
La chienne
Film français de Jean Renoir (1931)
Qu'on ne me parle pas de poussière: j'ai ces pépites d'un autre temps. Dans mes lectures liées au cinéma, je vois souvent Jean Renoir comparé (et opposé) à Marcel Carné. Pour retrouver le Paris populaire d'avant-guerre, ce dernier me paraît toutefois incontournable ! Aujourd'hui encore, je suis pleinement enchanté par Le jour se lève. On peut certes préférer Hollywood et, à l'époque, New York-Miami...
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Si vous voulez bien me suivre ailleurs...
Je vous oriente à présent vers un blog-référence: "L'oeil sur l'écran".
Une histoire de son temps...
L'animal que le titre annonce n'en est pas un: c'est une jeune femme qui est désignée par ce qualificatif vulgaire, ce qui donne une idée honnête de sa vertu. Lucienne Pelletier n'a cependant rien demandé au pauvre bougre qui croise son chemin, un certain Maurice Legrand, peintre raté et vague coureur de jupons à ses heures perdues. Utopique, le drôle s'imagine qu'après qu'il lui est venu en aide, la belle va lui céder... pensez donc ! Miss Lulu a un autre homme, aux allures de maquereau. Vous pouvez deviner ce qui va suivre, probablement...
Une morale implacable ?
Ce n'est pas certain. Introduit par un spectacle de Guignol, le film ménage quelques étonnants rebondissements et, dans le même élan de la fatalité, dit combien il peut être facile aux hommes de déchoir. Pourtant, il ne m'a pas semblé manichéen, le comportement de l'une et des autres n'étant jamais véritablement tout blanc ou tout noir. Serait-ce d'une forme d'ironie dont le scénario témoigne ? Peut-être. Puisqu'il est question de prostitution, notons que l'audacieux Renoir évoquait "un métier comme un autre" (je cite). C'est assez moderne !
Un acteur à son meilleur !
Au sujet de son comédien, le bon maître Jean affirmait sa certitude que son film l'accompagnerait vers les sommets de son talent. Impossible de prétendre le contraire: Michel Simon est excellent. L'infortunée Janie Marèse, décédée dans un accident de la route survenu aussitôt après le tournage, lui donne une réplique honorable. Mention aussi pour le loulou de service, Georges Flamant, voyou convaincant enrôlé par la vedette du plateau. Le jeu gentiment rétro de tout ce beau monde n'aura pas nui à mon plaisir, bien au contraire.
La chienne
Film français de Jean Renoir (1931)
Qu'on ne me parle pas de poussière: j'ai ces pépites d'un autre temps. Dans mes lectures liées au cinéma, je vois souvent Jean Renoir comparé (et opposé) à Marcel Carné. Pour retrouver le Paris populaire d'avant-guerre, ce dernier me paraît toutefois incontournable ! Aujourd'hui encore, je suis pleinement enchanté par Le jour se lève. On peut certes préférer Hollywood et, à l'époque, New York-Miami...
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Si vous voulez bien me suivre ailleurs...
Je vous oriente à présent vers un blog-référence: "L'oeil sur l'écran".
4 commentaires:
Je pense l'avoir vu mais une re-vision s'impose. J'adore les vieux films et pas question de parler de poussière en ce qui me concerne.
Michel Simon est un acteur étonnant. J'ai revu récemment Monsieur Hire ou il était encore amoureux d'une dame de petite vertu.
Et aussi de longs extraits du Jour se lève dans un docu passionnant sur l'autre Jean. Ou j'ai appris plein de choses concernant le Gabin. Ces gens avaient tout compris au cinéma.
Je ne te le fais pas dire ! Un tel film, quatre ans après l'apparition du parlant, ça veut tout dire !
Il faut ABSOLUMENT que je regarde d'autres films avec Michel Simon. J'ignorais qu'il avait fait un "Monsieur Hire".
Ah ben je te le recommande. Monsieur Hire de Patrice Lecomte est un remake de Panique de Duvivier. Michel Simon y est extraordinaire.
J'apprends quelque chose ! Je te remercie et tâcherai de découvrir ce film.
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