lundi 5 juin 2017

Échec à la finance ?

Ce n'est un secret pour personne: le système économique capitaliste laisse bien du monde sur le carreau. Il existe aussi un certain cinéma qui dénonce cette réalité, avec, de fait, plus ou moins de pertinence. Sachez-le: j'ai trouvé que Jodie Foster le faisait assez intelligemment avec Money Monster. Une précision: elle reste ici derrière la caméra.

Money Monster, c'est le nom (fictif) d'une émission de télévision animée par Lee Gates - alias George Clooney. Son principe: vulgariser les mécanismes boursiers et permettre ainsi à Monsieur Toutlemonde de réaliser de très lucratives opérations financières. Un show populaire jusqu'au jour où un type débarque sur le plateau, menaçant de tout faire sauter si le direct est interrompu et s'il n'est pas écouté. On comprendra vite qu'il vient de perdre beaucoup d'argent ! L'intérêt du scénario n'est pas là, mais plutôt évidemment dans le suspense croissant quant à la manière dont les uns et les autres vont se tirer d'affaire. Et je compte bien vous laisser l'intégralité de la surprise...

J'indique juste que la tension repose aussi sur un va-et-vient constant du devant de la scène à la régie, logiquement restée en coulisses. C'est là que se trouve l'autre star du film: Mademoiselle Julia Roberts. Autant l'écrire: sa présence laisse penser que le long-métrage existe d'abord pour ses deux vedettes principales, qu'on peut imaginer être des amis personnels de la réalisatrice - simple hypothèse de ma part. Ce ne serait pas honteux, mais il est vrai aussi que Money Monster n'est pas non plus une démonstration de leur immense talent, leur jeu étant finalement extrêmement dépouillé. Ce sont plutôt les idées mises en avant qui m'ont séduit... et notamment cette impression finale qu'à la télé comme en termes économiques, tout continuera toujours comme avant. Une rude conclusion, énoncée avec subtilité...

Money Monster
Film américain de Jodie Foster (2016)

Le cinéma américain ne manque pas de films sur les travers sociaux du capitalisme débridé. Je vous en conseille deux autres, orientés différemment: Margin call pour la panique qui s'empare des traders quand la bourse part vraiment en vrille, ainsi que The company men pour les conséquences de la crise sur l'emploi des classes moyennes. J'aurais pu citer Le loup de Wall Street, satire plus cynique encore... 

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J'ai trouvé d'autres avis chez mes p'tits camarades...
Vous pouvez donc vous reporter aux chroniques de Pascale et Tina.

4 commentaires:

tinalakiller a dit…

J'ai bien aimé ce film - certes pas un chef-d'oeuvre - bien interprété (je crois que c'est Julia qui m'a le plus épatée) et surtout bien foutu dans son genre.

Martin a dit…

Julia n'est pas tout à fait à contre-emploi, mais pas loin, en fait.
Nous sommes d'accord: le film est sympa et plutôt bien ficelé. Cela m'a contenté.

Et puis, je crois finalement que j'aurais bien du mal à dire du mal de Jodie...

Pascale a dit…

J'ai bien aimé aussi malgré les invraisemblances et raccourcis.
Cela fait effectivement film de copains mais ils font ça bien et j'aime aussi beaucoup mais BEAUCOUP le petit Jack.

Je l'ai revu se faire torturer par Angelina Jolie récemment. Un régal.

Tu aurais pu citer Le loup de wall street (intelligemment traduit en coréen par wallon streptocoque !!! Je m'interroge. L'I.A c'est un drôle de bidule !)

Martin a dit…

Wallon streptocoque ! Bigre ! C'est contagieux, ton truc ?
Nous sommes d'accord sur le film, à ce que je vois, et je dis tant mieux !