jeudi 9 février 2017

Matt et les Maximonstres

Une chronique "nouveau format" ce jeudi pour vous parler brièvement d'un blockbuster sorti il y a quelques semaines: La grande muraille. D'emblée, autant vous le dire: sauf à chercher un film pour formater vos neurones fatigués, je crois bien que vous pouvez zapper celui-là. Maintenant et parce que c'est vous, je vais faire la part des choses...

Un atout: un acteur que j'aime beaucoup...
Oui, Matt Damon, c'est de toi que je parle ! On ne va pas se raconter d'histoire: tu as déjà fait mieux. M'enfin, ça va, je te pardonne volontiers cette escapade en Asie - précisément parce que tu as fait mieux. Sans rancune. Je suis sûr que tu n'as pas dit ton dernier mot et d'accord pour attendre le nouveau film de ton pote George Clooney.

Un détail intéressant: l'intérêt historique...

Je passe sur le fait que toute l'action se déroule dans la Chine ancienne et au coeur de l'immense fortification censée la préserver des invasions mongoles. Je relève simplement que ce film s'affiche fièrement comme une production sino-américaine de grande ampleur destinée au public occidental. Ce qui reste sans précédent. Hé ouais !

Une déception: la vraie-fausse reconstitution...
Les costumes et décors du film ne sont pas moches, loin de là. Malheureusement, ils font "carton-pâte" ou, à l'inverse, trop beaux pour être vrais. Je salue l'effort du scénario d'imposer un personnage féminin fort, mais là aussi, la crédibilité en prend un sérieux coup. Certes, ce n'est que du cinéma, mais cette fois, je n'ai pas adhéré...

Une bonne "rigolade": le fin mot de toute l'affaire...
Même avec les neurones au repos, je dois bien dire que je trouve kitsch cette idée d'une Chine menacée par des hordes de monstres verts. Figurez-vous qu'ils sont en fait sortis d'une montagne heurtée par une météorite. Leur objectif: punir les hommes de leur cupidité. Un conseil amical: ne riez pas trop fort, ils pourraient vous entendre !

La grande muraille
Film américano-chinois de Zhang Yimou (2016)

Une preuve s'il en fallait que les films d'Asie sont... disons inégaux. Deux amis sont venus voir celui-là avec moi: l'un a jugé après coup qu'il avait du mal avec les longs-métrages chinois. Chose amusante tout compte fait: comme moi, mon autre comparse a trouvé cet opus beaucoup trop... américanisé. Zhang Yimou ? J'ai du mal à le cerner ! Mais j'avais davantage apprécié Le secret des poignards volants...

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Ah oui, le titre de ma chronique...

J'ai un peu honte pour le très étonnant Max et les Maximonstres. J'aurais pu choisir Monstres et compagnie, avec le même problème...

Du côté du Movie Challenge, ça avance...
Je peux cocher l'objectif n°31: "Le film d'un réalisateur asiatique".

Je n'étais pas seul dans cette galère...
Outre deux amis avec moi le jour J, le film a aussi piégé Pascale !

4 commentaires:

Pascale a dit…

Je commence à comprendre ** pour toi = ○ pour moi.
je n'ai rien pu sauver de ce film moche et con même pas le côté féministe que tu soulèves. Il me semble que la guerrière en pince pour Matt non ?
J'espère que Matt sait quelle erreur il a commise.
Et pas un seul décor naturel ! Lamentable.

Martin a dit…

Il te turlupine même à Annonay, mon système de notation ? Ah là là…

Le film n'est pas con: il est décérébré. Je crois qu'il ne cherche pas à se prétendre malin. Heureusement !
J'espère surtout que Matt Damon aura pris assez d'argent pour revenir bien vite à un cinéma plus intelligent.

princécranoir a dit…

J'adore ton titre !(tu aurais pu faire Matt, moche et méchant ?)
Je n'irai donc pas perdre du temps devant ce navrant spectacle. Zhang Yimou se fourvoie j'ai bien l'impression dans le blockbuster de propagande... C'était déjà le cas à l'époque des "hero". Il est bien loin le temps du "Sorgho rouge".

Martin a dit…

Il faut définitivement que je rattrape les vieux Zhimou !
Ce n'est en tout cas pas la première fois que j'entends que ses films d'hier étaient plus intéressants.