Ce jeudi,
les ami(e)s, j'ai décidé d'innover un peu: je vais rédiger cette
chronique sous une forme inédite. J'ai toujours un grand plaisir à
partager ici mes impressions sur le cinéma d'hier et d'aujourd'hui !
Cela dit, je cherchais depuis longtemps une nouvelle façon d'écrire. Mon idée est de l'utiliser si un film X ou Y m'inspire (un peu) moins...
Abluka (également sorti en France avec le sous-titre Suspicions) s'installe gentiment dans ce sous-groupe. Découvert lors d'une soirée de mon association, ce film turc est pour tout dire d'une noirceur certaine. Mais ce n'est pas pour autant un thriller comme les autres...
Premier atout: son origine géographique
Une assez bonne connaissance des grosses tensions politiques traversées par la Turquie actuellement pourrait bien vous inciter rapidement à considérer le film comme un pamphlet. Si le scénario s'intéresse à un homme libéré de prison et sommé alors de collaborer avec la police, le fait est que l'idée du film remonte à une époque beaucoup plus lointaine... et que les dialogues ne font pas de lien direct avec un pays désigné. Abluka est donc une dystopie particulière, à vocation universelle. Chacun pourra y voir ce qu'il veut.
Deuxième atout: sa photographie
Formellement, les équipes techniques ont superbement travaillé. Oubliez toute idée de couleur vivre: Abluka est un film morne, terne. Ce qui n'empêche pas que ce soit un beau film: quelques plans frappent la rétine avec force, qu'ils soient fixes ou en mouvement. Concentré sur l'image, on n'est même pas réconforté par une musique "confortable". La photo enferme tout, hommes, idées, sensations...
Troisième atout: sa complexité
Le scénario pose des questions. Si vous avez en tête les habitudes narratives et formelles du film noir, vous ne serez pas largué. Abluka ménage ses effets ! Personnellement, au bout d'un moment, j'ai perdu le fil. Attention: il me semble que ce côté nébuleux du long-métrage est tout à fait volontaire, tel un écho à la paranoïa des personnages. Cette dernière apparaît très justifiée, selon des modalités diverses...
Bémol: son côté plombant
Si le cinéma est pour vous un divertissement, je crains que ce film vous soit assez désagréable. Je vous conseille d'être en bonne forme pour l'affronter. Ou au moins de ne pas chercher à tout comprendre...
Abluka - Suspicions
Film turc d'Emin Alper (2015)
Une bonne occasion de voir un film turc, ce qui n'est pas si fréquent. Personnellement, j'ai préféré Mustang. Parce que le film est sorti internationalement sous le titre Frenzy, certains font un parallèle avec le cinéma de Hitchcock... why not ? D'autres citent Fritz Lang. Pour ma part, par séquences, j'ai retrouvé Le locataire de Polanski. Bref... je ne suis pas contre l'angoisse au cinéma, de temps à autre.
Abluka (également sorti en France avec le sous-titre Suspicions) s'installe gentiment dans ce sous-groupe. Découvert lors d'une soirée de mon association, ce film turc est pour tout dire d'une noirceur certaine. Mais ce n'est pas pour autant un thriller comme les autres...
Premier atout: son origine géographique
Une assez bonne connaissance des grosses tensions politiques traversées par la Turquie actuellement pourrait bien vous inciter rapidement à considérer le film comme un pamphlet. Si le scénario s'intéresse à un homme libéré de prison et sommé alors de collaborer avec la police, le fait est que l'idée du film remonte à une époque beaucoup plus lointaine... et que les dialogues ne font pas de lien direct avec un pays désigné. Abluka est donc une dystopie particulière, à vocation universelle. Chacun pourra y voir ce qu'il veut.
Deuxième atout: sa photographie
Formellement, les équipes techniques ont superbement travaillé. Oubliez toute idée de couleur vivre: Abluka est un film morne, terne. Ce qui n'empêche pas que ce soit un beau film: quelques plans frappent la rétine avec force, qu'ils soient fixes ou en mouvement. Concentré sur l'image, on n'est même pas réconforté par une musique "confortable". La photo enferme tout, hommes, idées, sensations...
Troisième atout: sa complexité
Le scénario pose des questions. Si vous avez en tête les habitudes narratives et formelles du film noir, vous ne serez pas largué. Abluka ménage ses effets ! Personnellement, au bout d'un moment, j'ai perdu le fil. Attention: il me semble que ce côté nébuleux du long-métrage est tout à fait volontaire, tel un écho à la paranoïa des personnages. Cette dernière apparaît très justifiée, selon des modalités diverses...
Bémol: son côté plombant
Si le cinéma est pour vous un divertissement, je crains que ce film vous soit assez désagréable. Je vous conseille d'être en bonne forme pour l'affronter. Ou au moins de ne pas chercher à tout comprendre...
Abluka - Suspicions
Film turc d'Emin Alper (2015)
Une bonne occasion de voir un film turc, ce qui n'est pas si fréquent. Personnellement, j'ai préféré Mustang. Parce que le film est sorti internationalement sous le titre Frenzy, certains font un parallèle avec le cinéma de Hitchcock... why not ? D'autres citent Fritz Lang. Pour ma part, par séquences, j'ai retrouvé Le locataire de Polanski. Bref... je ne suis pas contre l'angoisse au cinéma, de temps à autre.
12 commentaires:
J'aime beaucoup cette nouvelle façon de présenter !
Merci ! Je n'ai pas prévu de la généraliser, mais elle sera bien pratique, de temps à autre.
Bon je me disais que ce serait une rubrique genre ○○○ touche le fond mais creuse encore. ..mais finalement je n'arrive pas à savoir si tu as aimé ou pas. Ah que j'aimerais te voir grogner et ne pas mettre d'étoiles ou une demi ! Et admettre que bordel de merde parfois on se fout de la tête (je sais me tenir on est sur un Blog poli) du spectateur avec des films ennuyeux et inutilement tarabiscotés
Ici il y a plus d'atouts quatre chose.
Un bémol abaisse la note d'un demi ton ça ne la rend pas mauvaise. Mais bon je ne suis pas là pour lister les expressions qui me donnent de l'urticaire, c'est clair, ok ça marche :-)))
En tout cas tu ne donnes pas envie de voir cette turquerie ouf.
Et Mustang était un des meilleurs films de 2015 il me semble.
Quatre = qu'autre...
@Pascale:
Tu devrais arrêter d'essayer de comprendre mon système de notation.
Le film n'est pas mauvais, loin de là. Il n'aurait pas mérité une note basse.
Bien d'accord avec toi sur "Mustang", que j'avais mis tout en haut de mon top 2015 !
@Pascale (rigoureuse):
Le lecteur aura rectifié de lui-même.
Si j'essaierai de comprendre et trouver une logique jusqu'à la fin des temps.
Moins d'étoiles à Sully qu'à quoi déjà ?
En fait c'est pas si jessaierai...
mais si, (virgule)
j'essaierai...
M'enfin bref ton lecteur est malin ski paraît.
@Pascale (1):
Libre à toi. J'espère juste que le prochain atterrissage se passera dans de meilleures conditions.
@Pascale (2):
Ah oui, soigne ta ponctuation, s'il te plaît. C'est important aussi.
@Pascale (3):
Bon, pour être honnête, je ne suis pas sûr pour tout le monde.
Mais je me porte assez garant des lecteurs qui s'expriment via les commentaires.
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