C'est la Saint-Valentin ! Entre le camp des célibataires aigris et celui des amoureux en mode cul-cul la praline, je n'ai pas voulu choisir. Histoire de marquer le coup quand même, je souhaite vous parler aujourd'hui du premier baiser du cinéma, long d'à peine 47 secondes en tout, silencieux évidemment et projeté publiquement dès... 1896 !
Ah, l'amour... signé William Heise, ce joli moment est un souvenir laissé par un duo canado-américain, May Irvin et John. C. Rice. Devant la caméra, ces deux comédiens de théâtre rejouaient la scène finale d'une comédie musicale, The widow Jones (La veuve Jones). Précision intéressante: la courte séquence aurait en fait été conçue pour les kinétoscopes de Thomas Edison, des appareils de projection destinés à un utilisateur unique. Elle connut à l'époque un vif succès public, tout en s'attirant les foudres des ligues puritaines. On accusa même la technologie d'avoir permis de masquer l'âge des acteurs ! D'aucuns ont considéré que, la quarantaine passée, il était indécent qu'ils se bécotent ainsi. Autres temps, autres moeurs... quatre ans plus tard, la France vit un premier film censuré pour des raisons politiques: oeuvre de Georges Méliès, il évoquait l'affaire Dreyfus. C'est aussi en se penchant sur l'interdit que l'on peut aimer les arts...
Ah, l'amour... signé William Heise, ce joli moment est un souvenir laissé par un duo canado-américain, May Irvin et John. C. Rice. Devant la caméra, ces deux comédiens de théâtre rejouaient la scène finale d'une comédie musicale, The widow Jones (La veuve Jones). Précision intéressante: la courte séquence aurait en fait été conçue pour les kinétoscopes de Thomas Edison, des appareils de projection destinés à un utilisateur unique. Elle connut à l'époque un vif succès public, tout en s'attirant les foudres des ligues puritaines. On accusa même la technologie d'avoir permis de masquer l'âge des acteurs ! D'aucuns ont considéré que, la quarantaine passée, il était indécent qu'ils se bécotent ainsi. Autres temps, autres moeurs... quatre ans plus tard, la France vit un premier film censuré pour des raisons politiques: oeuvre de Georges Méliès, il évoquait l'affaire Dreyfus. C'est aussi en se penchant sur l'interdit que l'on peut aimer les arts...
16 commentaires:
Aucun commentaire pour ce charmant billet ?! C'est pô juste... <3
Heureusement que tu es là !
J'ai trouvé ça plutôt rigolo de raconter cette histoire aussi longtemps après.
Et tu as eu raison car je suis sûre qu'il y en a plein qui ne la connaissais pas (bon, moi oui, mais ça ne fait rien ;) )
"connaissaiT" c'est mieux ainsi !
@Ideyvonne 1:
Tu es bien aimable d'apprécier mon anecdote, même si elle n'est pas inédite pour toi.
J'aime bien mettre en avant (et sortir de l'oubli) celles et ceux qui ont été les pionniers du septième art.
@Ideyvonne 2:
Oui, c'est mieux ! Et comme je le dis toujours dans ces cas-là, le lecteur aura rectifié de lui-même.
Il faudra attendre l'année 68 pour battre le record du plus long baiser à l'écran ,
and the winner is "The Thomas crown affair" 55 secondes....
Merci pour cette précision, CC Rider !
C'est amusant: j'ai justement entendu parler de ce baiser dans un autre film, hier soir.
Je n'aurais pas aimé être embrassée par ce Valentin... on dirait qu'il va lui bouffer la bouche et la pauvre semblait vouloir lui échapper. Et cette moustache. Eurcke !!!
Enfin... toute façon j'ai eu la saint Valentin tous les jours pendant 22 ans. Maintenant c'est la disette.
Tu connais l'affaire du baiser d'Ingrid et Cary (dans LE film que tu dois voir) ? ET comment ils avaient contourné la censure pour en faire le plus long ?
Non ?
Tant pis.
@Pascale 1:
Autres temps, autres moeurs, autres bisous.
Sur la disette... une pensée pour toi, une autre pour le warrior.
@Pascale 2:
Non, mais on en reparlera sûrement quand j'aurais vu LE film que je dois voir.
Ne sois pas impatiente, m'enfin !
Quand tu auras vu tu comprendras et regretteras ce temps perdu.
Je ne regrette jamais le temps perdu au cinéma.
Si le film me plaît, ce dont je ne doute pas, je dirais: "Ah oui, Pascale avait raison d'insister".
Les jamais et les toujours j'y crois pas.
La chance que tu as est de pouvoir le découvrir.
Et je n'insiste pas : j'ordonne.
Il faut que je trouve le moyen de. Un peu de patience, que diable !
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