vendredi 24 février 2017

Le banquier stressé

Pierre Richard ? Il est pour moi l'un des tous meilleurs ambassadeurs de la comédie made in France. J'ai provisoirement renoncé à écrire une série de chroniques sur ses films, mais c'est avec un plaisir certain que j'en ai redécouvert un, sympa: La course à l'échalote. Dire que j'étais encore un tout petit bébé quand il est sorti en salles !

Dans toute cette histoire, l'ami Pierrot joue l'un de ces personnages lunaires dont il a le secret. Directeur de banque (par intérim) au cours de l'été, c'est-à-dire pendant les vacances de son patron, il tremble d'effroi à l'idée d'être braqué. Or, il a le chic aussi pour se mettre dans des situations ubuesques et déclencher l'arrivée de la police ! Parfois, entre deux courriers dictés à sa secrétaire, il espionne ouvertement la petite coiffeuse au pied de son bureau, un peu lassée de sortir avec lui: notre homme n'est pas un amant très original. Maintenant, à vous de découvrir comment ce scénario simplissime s'emballe et, donc, pourquoi le film s'intitule La course à l'échalote...

Sans m'esclaffer, je me suis plutôt bien diverti: le long-métrage rappelle qu'il n'est pas besoin d'être vulgaire pour faire rire - une leçon que nombre des comiques d'aujourd'hui seraient inspirés de méditer. Voir aussi Jane Birkin (sans accent aussi prononcé qu'aujourd'hui !) dans le rôle de la fiancée, c'était la cerise sur le gâteau comique. Vraiment facile à digérer, La course à l'échalote vous embarquera jusqu'en Angleterre, au terme d'un très étonnant voyage... en train. Inutile de prétendre que, techniquement, le film vient révolutionner les techniques du cinéma: vous auriez raison de ne pas me croire. Mais son allure vintage en fait toujours un honnête divertissement...

La course à l'échalote
Film français de Claude Zidi (1975)

Le must de Pierre Richard reste le diptyque Le grand blond. J'avoue cependant que j'ai un faible pour son (petit) rôle de paysan allergique à la paresse dans une perle d'hédonisme: Alexandre le bienheureux. Plusieurs décennies ont passé et je ne trouve pas d'artiste comparable dans le cinéma français d'aujourd'hui (si vous avez des idées...). Excellente nouvelle: l'acteur est attendu dans trois films cette année !

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Et une contribution de plus au Movie Challenge...

Avec ce film, je complète en effet l'objectif n°22: "Une comédie".

4 commentaires:

Pascale a dit…

Je l'avais vu. Je me souviens que c'était assez survolté sans prétention et gentiment divertissant. Et que Jane et Pierre formaient un couple craquant.

Laurent a dit…

J'ai également une immense tendresse pour Pierre Richard, éternel distrait du cinéma français. Même s'il est plus "mineur" dans sa cinématographie, je reverrais ce film avec délectation.

Martin a dit…

@Pascale:

C'est exactement ça. Tes souvenirs sont bons.
Je ne sais pas si tu auras envie de le revoir. Moi, je l'ai pris comme une sucrerie.

Martin a dit…

@Laurent:

Pas vraiment surpris, mais ravi que nous soyons du même avis sur l'ami Pierre.
La fraîcheur de cet humour burlesque est assez inimitable. Et pleine de légèreté !