Vous me donnerez peut-être votre avis, mais j'ai bien ma petite idée sur ce que pourrait être le fantasme absolu du cinéphile: voir et aimer un film découvert sans AUCUNE information préalable. Pas évident ! Maintenant, je suis honnête en disant que j'ai vu Midnight special avec seulement quelques petits éléments. Et ma foi, c'était chouette !
Ce qui m'a d'abord attiré ? La perspective de retrouver Jeff Nichols. Âgé de 37 ans, le jeune scénariste et réalisateur de l'Arkansas signe son quatrième long-métrage et, si j'ai tout bien compris, le premier avec le renfort promotionnel d'un grand distributeur (Warner Bros). Somme toute plutôt classiquement, il raconte l'histoire d'un enfant particulier, pour la simple et bonne raison que... non, pas d'infos ! Vous devrez vous contenter d'un pitch: enlevé par deux hommes lourdement armés, le petit Alton suscite l'intérêt d'une communauté religieuse et le FBI, en même temps, tient à lui mettre la main dessus rapidement. Accrochez vos ceintures: le début de Midnight special scotche au fauteuil, surtout avec l'écran XXL et le gros son d'une salle de cinéma. Par la suite, ce n'est qu'au compte-gouttes que le récit dévoile ses secrets - une remarquable gestion du rythme ! J'ai déjà vu maints films plus originaux, mais celui-là a su me captiver aussitôt...
À l'image, c'est d'autant plus sympa à regarder que la troupe d'acteurs ne compte aucune véritable grande star du cinéma hollywoodien. Kirsten Dunst est trop jolie pour que je l'oublie, mais je ne dirais pas qu'elle est bankable. Michael Shannon, Adam Driver et Joel Edgerton ont une petite notoriété, sans doute, mais me semblent encore loin des sommets de la gloire. Parfait: je crois être d'autant mieux entré dans cette histoire que les protagonistes se fondent dans la masse. Puisque son nom n'apparaît pas sur les affiches, je veux citer aussi l'excellent Jaeden Lieberher, qui, du haut de ses douze ans, apporte beaucoup de véracité à son petit personnage. Le meilleur, c'est lui ! Clairement, tout le film tourne autour d'Alton: quand on l'interrogeait sur Midnight special avant sa sortie, Jeff Nichols ne donnait que peu d'éléments concrets, mais parlait de sa conception de la paternité. Confirmation: c'est l'un des thèmes forts de ce nouvel opus, un thème d'ailleurs récurrent dans sa jeune oeuvre. J'en reparlerai très vite. D'ici là, si vous êtes hésitant, j'ai un conseil: foncez donc voir le film !
Midnight special
Film américain de Jeff Nichols (2016)
En résumé, voilà donc du cinéma de divertissement de haute qualité ! C'est vrai que Steven Spielberg, James Cameron et John Carpenter n'ont pas attendu Jeff Nichols, mais il y a pire, comme références. J'ai même vu ici un clin d'oeil à ce classique qu'est Le magicien d'Oz ! Bref, c'est clair et net: après avoir aussi apprécié Mud, je veux voir les deux autres films du jeune Yankee et compte le suivre plus loin...
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Plusieurs autres chroniques ont déjà été publiées...
Vous en trouverez ainsi chez Pascale, Tina, Princécranoir et Strum.
Ce qui m'a d'abord attiré ? La perspective de retrouver Jeff Nichols. Âgé de 37 ans, le jeune scénariste et réalisateur de l'Arkansas signe son quatrième long-métrage et, si j'ai tout bien compris, le premier avec le renfort promotionnel d'un grand distributeur (Warner Bros). Somme toute plutôt classiquement, il raconte l'histoire d'un enfant particulier, pour la simple et bonne raison que... non, pas d'infos ! Vous devrez vous contenter d'un pitch: enlevé par deux hommes lourdement armés, le petit Alton suscite l'intérêt d'une communauté religieuse et le FBI, en même temps, tient à lui mettre la main dessus rapidement. Accrochez vos ceintures: le début de Midnight special scotche au fauteuil, surtout avec l'écran XXL et le gros son d'une salle de cinéma. Par la suite, ce n'est qu'au compte-gouttes que le récit dévoile ses secrets - une remarquable gestion du rythme ! J'ai déjà vu maints films plus originaux, mais celui-là a su me captiver aussitôt...
À l'image, c'est d'autant plus sympa à regarder que la troupe d'acteurs ne compte aucune véritable grande star du cinéma hollywoodien. Kirsten Dunst est trop jolie pour que je l'oublie, mais je ne dirais pas qu'elle est bankable. Michael Shannon, Adam Driver et Joel Edgerton ont une petite notoriété, sans doute, mais me semblent encore loin des sommets de la gloire. Parfait: je crois être d'autant mieux entré dans cette histoire que les protagonistes se fondent dans la masse. Puisque son nom n'apparaît pas sur les affiches, je veux citer aussi l'excellent Jaeden Lieberher, qui, du haut de ses douze ans, apporte beaucoup de véracité à son petit personnage. Le meilleur, c'est lui ! Clairement, tout le film tourne autour d'Alton: quand on l'interrogeait sur Midnight special avant sa sortie, Jeff Nichols ne donnait que peu d'éléments concrets, mais parlait de sa conception de la paternité. Confirmation: c'est l'un des thèmes forts de ce nouvel opus, un thème d'ailleurs récurrent dans sa jeune oeuvre. J'en reparlerai très vite. D'ici là, si vous êtes hésitant, j'ai un conseil: foncez donc voir le film !
Midnight special
Film américain de Jeff Nichols (2016)
En résumé, voilà donc du cinéma de divertissement de haute qualité ! C'est vrai que Steven Spielberg, James Cameron et John Carpenter n'ont pas attendu Jeff Nichols, mais il y a pire, comme références. J'ai même vu ici un clin d'oeil à ce classique qu'est Le magicien d'Oz ! Bref, c'est clair et net: après avoir aussi apprécié Mud, je veux voir les deux autres films du jeune Yankee et compte le suivre plus loin...
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Plusieurs autres chroniques ont déjà été publiées...
Vous en trouverez ainsi chez Pascale, Tina, Princécranoir et Strum.
12 commentaires:
Une belle entrée dans l'univers cinématographique de Nichols. Déjà son nouveau film s'annonce pour le festival de Cannes. Nul doute qu'il fer encore parler de lui. Merci pour le lien.
Une excellente surprise ce film. Jeff Nichols confirme tout le bien que je pense de lui depuis un moment (j'ai vu tous ses films qui m'ont tous plu). J'avais peur que ce soit du déjà vu mais tout en assumant son côté classique et référentiel, ce film possède sa propre personnalité et s'avère convaincant aussi bien visuellement qu'émotionnellement.
Et merci pour le lien ;)
@Princécranoir:
"Mud" m'avait déjà très clairement convaincu que nous tenions là un bon réalisateur pour un possible renouveau du cinéma populaire américain. Je dois t'avouer que j'ai hâte de découvrir son prochain film, qui s'annonce sur un thème assez différent, bien que porté à nouveau par une belle humanité.
@Tina:
Nous sommes sur la même longueur d'ondes et je m'en réjouis. Le côté "déjà vu" ne m'a pas dérangé non plus. Comme tu le dis justement, malgré ses références évidentes, le film garde une personnalité qui lui est propre. Il y a quelques jolies scènes pour tirer notre émotion vers le haut.
Coucou Martin,
J'aime beaucoup le réalisateur Jeff Nichols, et si son dernier film n'est pas encore sorti chez nous, j'ai vraiment très envie de le voir. Au pire, cela sera en VOD dans les mois à venir !
J'espère quand même que tu auras l'occasion de le voir sur grand écran ! Pour ma part, il faut donc que je fasse une séance de rattrapage avec "Take shelter" et que je trouve le moyen de voir aussi "Shotgun stories". À suivre...
Oui oui oui !
Euh... oui !
Tu as raison, il faudrait pouvoir voir les films sans avoir lu quoi que ce soit avant ! L'expérience serait sûrement intéressante ! Mais ce n'est pas évident dans le monde dans lequel nous vivons...
Take Shelter est un film très impressionnant, voire éprouvant, mais reste le meilleur film de Jeff Nichols à mon sens (quoique j'aime beaucoup Mud). Midnight Special se laisse voir plus facilement (c'est un film plus "mainstream", plus "grand public") mais j'ai trouvé sa seconde partie moins maitrisée que son excellente première partie. Et merci pour le lien.
Strum
@Chonchon:
Effectivement, c'est loin d'être facile, d'autant que, moi-même, j'ai objectivement du mal à ne pas chercher d'infos DU TOUT avant de découvrir un film.
@Strum:
Il faut vraiment que je me décide à le voir, ce "Take shelter" ! Je te concède volontiers que "Midnight special" connaît une petite baisse de régime en cours de route, mais tout de même, ça reste pour moi dans le haut du panier de la production américaine de ces dernières années.
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