Une chronique de Martin
Pour une fois encore, je vous invite en terre d'enfance. Les Goonies fait partie des films qui ont marqué mes jeunes années: j'avais seulement dix ans quand il est sorti. Ma mémoire en conservait quelques traces éparses, images et/ou répliques dérobées à l'usure du temps. Les revoir ou les réentendre, à l'identique ou presque, restera comme l'un des bons moments de mes vacances d'été 2011.
Pour les oublieux ou ceux qui l'ignorent, j'indique que Les Goonies raconte l'histoire d'une bande de copains en passe d'être démantelée. Forcément sans scrupules, des promoteurs immobiliers font quotidiennement le forcing pour racheter la maison de l'un d'eux. C'est compter sans la détermination des gosses, tombés par miracle sur une vieille carte au trésor et persuadés qu'il existe un magot caché dans un bateau pirate, quelque part sous la terre. Petit garçon qui n'aurait jamais fait pareil rêve mérite sans doute du réconfort, voire un peu de compassion: la force du film tient à ce qu'il parvient, en tout juste quelques minutes, à nous redonner une âme d'enfant.
Mickey, Choco, Data et Bagou ont chacun de l'énergie à revendre, une force commune devant l'adversité largement supérieure à celle des adultes. Fiction oblige, ils ont aussi des ennemis, un trio d'adversaires recherchés par la police, les Fratelli - le mot italien pour frères, comme vous le savez peut-être. Comme l'étaient autrefois les mousquetaires d'Alexandre Dumas, ces trois-là sont même quatre, l'ultime rejeton de la famille étant une créature difforme, laissée à l'écart et du nom improbable de Cinoque. Moderne malgré tout, Les Goonies offre donc une nouvelle opposition entre les deux camps, les bons et les méchants, groupes cette fois placés à hauteur de gamin. Naïf sans doute, mais toujours efficace.
Je parlerais volontiers du film comme d'un classique, incontournable pour ma génération en tout cas. Aujourd'hui, un bon quart de siècle après sa sortie, il demeure un spectacle appréciable, qu'on peut savourer en souvenir du bon vieux temps. C'est une oeuvre attachante qui fonctionne bien, sans user du moindre des effets spéciaux actuels. À l'image de ses jeunes héros, elle virevolte pratiquement à chaque instant et, sans qu'il soit trépidant, le rythme est franchement soutenu tout au long du métrage. Très bon point. L'incroyable morphologie du quatrième Fratelli parvient à emmener Les Goonies vers des rebondissements farfelus, le scénario restant plus sympa qu'autre chose. Conseil: n'attachez pas trop d'importance au vraisemblable et laissez-vous rêver. C'est un chouette voyage.
Les Goonies
Film américain de Richard Donner (1985)
J'ai présenté Super 8 l'autre jour: Les Goonies porte pour ainsi dire la même marque, de manière d'autant plus nette que Spielberg a produit les deux films. Le bon Steven signe également ici le scénario d'un long-métrage d'autant plus unique qu'aucune suite n'a jamais vu le jour, le projet restant finalement dans les cartons. Aujourd'hui âgé de plus de 80 ans, Richard Donner, lui, n'a plus tourné depuis 2006. Les cinéphiles le connaissent surtout pour la série policière L'arme fatale, avec Mel Gibson et Danny Glover. Je pense bien en reparler un jour. Là aussi, il ne reste même plus qu'à saisir une occasion.
Pour les oublieux ou ceux qui l'ignorent, j'indique que Les Goonies raconte l'histoire d'une bande de copains en passe d'être démantelée. Forcément sans scrupules, des promoteurs immobiliers font quotidiennement le forcing pour racheter la maison de l'un d'eux. C'est compter sans la détermination des gosses, tombés par miracle sur une vieille carte au trésor et persuadés qu'il existe un magot caché dans un bateau pirate, quelque part sous la terre. Petit garçon qui n'aurait jamais fait pareil rêve mérite sans doute du réconfort, voire un peu de compassion: la force du film tient à ce qu'il parvient, en tout juste quelques minutes, à nous redonner une âme d'enfant.
Mickey, Choco, Data et Bagou ont chacun de l'énergie à revendre, une force commune devant l'adversité largement supérieure à celle des adultes. Fiction oblige, ils ont aussi des ennemis, un trio d'adversaires recherchés par la police, les Fratelli - le mot italien pour frères, comme vous le savez peut-être. Comme l'étaient autrefois les mousquetaires d'Alexandre Dumas, ces trois-là sont même quatre, l'ultime rejeton de la famille étant une créature difforme, laissée à l'écart et du nom improbable de Cinoque. Moderne malgré tout, Les Goonies offre donc une nouvelle opposition entre les deux camps, les bons et les méchants, groupes cette fois placés à hauteur de gamin. Naïf sans doute, mais toujours efficace.
Je parlerais volontiers du film comme d'un classique, incontournable pour ma génération en tout cas. Aujourd'hui, un bon quart de siècle après sa sortie, il demeure un spectacle appréciable, qu'on peut savourer en souvenir du bon vieux temps. C'est une oeuvre attachante qui fonctionne bien, sans user du moindre des effets spéciaux actuels. À l'image de ses jeunes héros, elle virevolte pratiquement à chaque instant et, sans qu'il soit trépidant, le rythme est franchement soutenu tout au long du métrage. Très bon point. L'incroyable morphologie du quatrième Fratelli parvient à emmener Les Goonies vers des rebondissements farfelus, le scénario restant plus sympa qu'autre chose. Conseil: n'attachez pas trop d'importance au vraisemblable et laissez-vous rêver. C'est un chouette voyage.
Les Goonies
Film américain de Richard Donner (1985)
J'ai présenté Super 8 l'autre jour: Les Goonies porte pour ainsi dire la même marque, de manière d'autant plus nette que Spielberg a produit les deux films. Le bon Steven signe également ici le scénario d'un long-métrage d'autant plus unique qu'aucune suite n'a jamais vu le jour, le projet restant finalement dans les cartons. Aujourd'hui âgé de plus de 80 ans, Richard Donner, lui, n'a plus tourné depuis 2006. Les cinéphiles le connaissent surtout pour la série policière L'arme fatale, avec Mel Gibson et Danny Glover. Je pense bien en reparler un jour. Là aussi, il ne reste même plus qu'à saisir une occasion.
1 commentaire:
Salut Martin.
La vue de Super 8 m'avait clairement fait penser aux Goonies. Une des références de ma jeunesse !
Mais les Fratelli et Willy le Borgne était moins flippants et à l'époque il y avait beaucoup moins de morts parmi les rôles de figurants. C'était le bon temps...
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