Josey Wales hors-la-loi ? C'est le deuxième des quatre westerns réalisés par Clint Eastwood - et le dixième des douze où il a un rôle crédité au générique, pour ne pas dire le... tout premier rôle. Caractéristiques inhabituelles à l'époque: son personnage est nommé et, au tout début du métrage, il a même une maison avec famille. Moins de dix minutes plus tard, le drame: des desperados ravagent tout, tuant la femme et l'enfant, laissant le brave Josey pour mort...
Fin ? Non. Pré-générique, c'est tout. En dépit d'un point de départ classique au possible, il y a quelque chose de relativement particulier dans Josey Wales hors-la-loi. Le titre, déjà: une fausse piste. L'unique loi que viole Wales, c'est une loi inique, qui trie les hommes arbitrairement: bons, mauvais et proscrits. Rien d'égalitaire en dépit des beaux discours de la prétendue élite. Libéral et naïf, Clintounet ? Peut-être, avec l'intelligence d'inscrire son propos dans l'Amérique d'après la guerre de Sécession. Pas besoin d'avoir fait des études d'histoire longues comme le conflit pour savoir que les belles idées d'Abraham Lincoln ne se sont pas imposées partout aussi facilement que les bonnes âmes l'imaginaient. Eastwood le rappelle par touches discrètes, sans aller jusqu'à présenter les Sudistes, vaincus, en héros.
Ouaip, mes amis: même si notre bon ami ricain flingue plus souvent qu'à son tour et assez sauvagement d'ailleurs, je crois honnêtement qu'on ne peut pas dire qu'il fasse ici l'apologie de la vengeance privée. Quant à la guerre, elle est présentée comme ce qu'elle demeure toujours, finalement: une bien belle saloperie. OK, Josey Wales hors-la-loi, ce n'est pas non plus le moins manichéen des opus eastwoodiens. N'empêche: sur la forme, c'est soigné et sur le fond, plus réfléchi qu'on ne peut l'imaginer de prime abord. Le propos s'enrichit même d'une approche des Indiens assez respectueuse. Western atypique, promis. Et non dépourvu d'humour, qui plus est. Tout au plus aura-t-il pris un léger coup de vieux: il est bien certain que d'autres depuis ont abordé ses thématiques avec plus de finesse.
Josey Wales hors-la-loi
Film américain de Clint Eastwood (1976)
Il n'est pas dit que ça vous émeuve, mais je crois qu'il n'y a pas beaucoup d'autres films où le personnage d'Eastwood est aussi noble. La fin m'a touché, je dois dire: elle laisse une (petite) touche d'espoir quant au devenir des plus belles valeurs du bonhomme. Je préfère toujours le cynisme de L'homme des hautes plaines, mais renforce encore ma conviction de longue date: Clint n'est pas mo-no-li-thique !
Fin ? Non. Pré-générique, c'est tout. En dépit d'un point de départ classique au possible, il y a quelque chose de relativement particulier dans Josey Wales hors-la-loi. Le titre, déjà: une fausse piste. L'unique loi que viole Wales, c'est une loi inique, qui trie les hommes arbitrairement: bons, mauvais et proscrits. Rien d'égalitaire en dépit des beaux discours de la prétendue élite. Libéral et naïf, Clintounet ? Peut-être, avec l'intelligence d'inscrire son propos dans l'Amérique d'après la guerre de Sécession. Pas besoin d'avoir fait des études d'histoire longues comme le conflit pour savoir que les belles idées d'Abraham Lincoln ne se sont pas imposées partout aussi facilement que les bonnes âmes l'imaginaient. Eastwood le rappelle par touches discrètes, sans aller jusqu'à présenter les Sudistes, vaincus, en héros.
Ouaip, mes amis: même si notre bon ami ricain flingue plus souvent qu'à son tour et assez sauvagement d'ailleurs, je crois honnêtement qu'on ne peut pas dire qu'il fasse ici l'apologie de la vengeance privée. Quant à la guerre, elle est présentée comme ce qu'elle demeure toujours, finalement: une bien belle saloperie. OK, Josey Wales hors-la-loi, ce n'est pas non plus le moins manichéen des opus eastwoodiens. N'empêche: sur la forme, c'est soigné et sur le fond, plus réfléchi qu'on ne peut l'imaginer de prime abord. Le propos s'enrichit même d'une approche des Indiens assez respectueuse. Western atypique, promis. Et non dépourvu d'humour, qui plus est. Tout au plus aura-t-il pris un léger coup de vieux: il est bien certain que d'autres depuis ont abordé ses thématiques avec plus de finesse.
Film américain de Clint Eastwood (1976)
Il n'est pas dit que ça vous émeuve, mais je crois qu'il n'y a pas beaucoup d'autres films où le personnage d'Eastwood est aussi noble. La fin m'a touché, je dois dire: elle laisse une (petite) touche d'espoir quant au devenir des plus belles valeurs du bonhomme. Je préfère toujours le cynisme de L'homme des hautes plaines, mais renforce encore ma conviction de longue date: Clint n'est pas mo-no-li-thique !
1 commentaire:
Sans aucun doute dans le quintet de mes Eastwood favoris, ça fait pourtant une paye que je n'ai pas replongé les yeux dans ceux de Josey. Mais comme tu en as très bien parlé, je vais avoir envie de réparer cette erreur au plus tôt.
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