Louise et ses camarades sont ouvrières dans une entreprise industrielle du Nord de la France. Un beau jour, un chefaillon débarque avec toute une collection de blouses neuves. À l'heure matinale du pointage du lendemain, les machines, elles, ont disparu. Les travailleuses ne peuvent plus travailler ! En créant une caisse commune grâce à leurs primes de licenciement, elles décident alors de... faire flinguer leur patron. C'est l'ouverture de Louise-Michel...
Troisième des films du duo dingo Delépine / Kervern, clin d'oeil particulier à la plus célèbre communarde, Louise-Michel transforme l'actuelle colère sociale en bonne raison de rire. Il me paraît très clair que son humour est particulier, pour ne pas dire corrosif. Réussite flagrante: il n'est jamais vraiment d'une bêtise crasse, complaisante. Les héros sont fatigués, d'accord, mais ils sont plutôt attachants. Yolande Moreau, ex de l'école Deschiens et tête d'affiche, brille même d'une certaine façon dans ce rôle de grande gigue un peu dépassée par les événements. La manière dont elle reprend son destin en main la confronte inévitablement à de drôles de zozos. Et le fameux tueur qu'elle déniche en la personne de Bouli Lanners est plutôt gratiné aussi ! À son palmarès, un certain JFK, mais il ne faut pas en parler...
Film d'acteurs, Louise-Michel associe largement la troupe habituelle de Delépine et Kervern: je vous citerais les pitres Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel, ainsi que quelques tarés échappés du Groland voisin - dont un Francis Kuntz plus dégueulasse que jamais en DRH pervers. Il ne faudrait pas pour autant ne réduire le long-métrage qu'aux seules performances de ses comédiens: il est plus que ça ! Ainsi, son côté gratte-poil se manifeste-t-il aussi par un comique strictement burlesque, de situation. Il faut voir par exemple Yolande et Bouli se perdre dans un parc de caravanes, que l'assassin présumé est pourtant censé habiter. Le scénario ose même évoquer la théorie complotiste autour des attentats du 11 septembre, pour s'en moquer évidemment. Rien n'est bien sérieux, de toute façon. Autant rire...
Louise-Michel
Film français de Benoît Delépine et Gustave Kervern (2008)
Avis aux amateurs: le prochain opus du duo sort le mois prochain ! J'ai bien du mal à comparer ce "style" avec celui d'autres cinéastes dits sociaux, à vrai dire. Il est possible qu'à l'automne, je découvre également les premiers longs-métrages des fadas, Aaltra et Avida. D'ici là, je vous encourage à voir le reste de leur filmographie déjantée: Mammuth et surtout Le grand soir, dans mon top de 2012.
----------
Trois autres sites amis à consulter pour vous faire une idée...
- "L'oeil sur l'écran",
- "Le blog de Dasola",
- "Sur la route du cinéma".
Troisième des films du duo dingo Delépine / Kervern, clin d'oeil particulier à la plus célèbre communarde, Louise-Michel transforme l'actuelle colère sociale en bonne raison de rire. Il me paraît très clair que son humour est particulier, pour ne pas dire corrosif. Réussite flagrante: il n'est jamais vraiment d'une bêtise crasse, complaisante. Les héros sont fatigués, d'accord, mais ils sont plutôt attachants. Yolande Moreau, ex de l'école Deschiens et tête d'affiche, brille même d'une certaine façon dans ce rôle de grande gigue un peu dépassée par les événements. La manière dont elle reprend son destin en main la confronte inévitablement à de drôles de zozos. Et le fameux tueur qu'elle déniche en la personne de Bouli Lanners est plutôt gratiné aussi ! À son palmarès, un certain JFK, mais il ne faut pas en parler...
Film d'acteurs, Louise-Michel associe largement la troupe habituelle de Delépine et Kervern: je vous citerais les pitres Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel, ainsi que quelques tarés échappés du Groland voisin - dont un Francis Kuntz plus dégueulasse que jamais en DRH pervers. Il ne faudrait pas pour autant ne réduire le long-métrage qu'aux seules performances de ses comédiens: il est plus que ça ! Ainsi, son côté gratte-poil se manifeste-t-il aussi par un comique strictement burlesque, de situation. Il faut voir par exemple Yolande et Bouli se perdre dans un parc de caravanes, que l'assassin présumé est pourtant censé habiter. Le scénario ose même évoquer la théorie complotiste autour des attentats du 11 septembre, pour s'en moquer évidemment. Rien n'est bien sérieux, de toute façon. Autant rire...
Louise-Michel
Film français de Benoît Delépine et Gustave Kervern (2008)
Avis aux amateurs: le prochain opus du duo sort le mois prochain ! J'ai bien du mal à comparer ce "style" avec celui d'autres cinéastes dits sociaux, à vrai dire. Il est possible qu'à l'automne, je découvre également les premiers longs-métrages des fadas, Aaltra et Avida. D'ici là, je vous encourage à voir le reste de leur filmographie déjantée: Mammuth et surtout Le grand soir, dans mon top de 2012.
----------
Trois autres sites amis à consulter pour vous faire une idée...
- "L'oeil sur l'écran",
- "Le blog de Dasola",
- "Sur la route du cinéma".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire