Grégory Montel, Fred Scotlande, Martine Schambacher... au casting de L'air de rien, je n'ai trouvé que des noms inconnus. Il est rare d'ailleurs que je regarde un film sans en connaître les acteurs. L'unique repère dont je disposais ici était Michel Delpech, qui s'amuse à jouer son propre rôle dans une histoire inventée. Le scénario l'imagine criblé de dettes fiscales, au point d'être presque obligé d'hypothéquer sa maison pour ne pas passer par la case prison. Arrive alors un huissier, qui l'aide à lancer une nouvelle série de concerts...
L'air de rien fonctionne avant tout au travers de la complémentarité de ses deux personnages, le presque vrai et le pas-tout-à-fait-faux. C'est une gentille petite comédie sans prétention, qui ne s'adresse pas uniquement aux fans de Michel Delpech. Bien entendu, si les chansons du crooner des années 70 vous tapent sur le système, vous devriez passer à côté du film sans même vous retourner. Tant pis: il n'y a rien ici qui mérite nécessairement d'être découvert, sous peine de rater une nouvelle référence du cinéma mondial. L'aventure racontée tiendrait plutôt de la tranche de vie, avec un héros en mal de père véritablement bien peu à l'aise dans la peau d'un exécuteur de justice. Ce n'est pas un hasard si ce Grégory Morel décide d'apporter son aide à un ancien chanteur oublié. Lui aussi cherche une meilleure route...
Ce road-movie presque immobile est aussi l'occasion d'une promenade dans la France rurale. Il semble assez logique qu'il ait été sélectionné lors de festivals de province: à l'image de la terre où la vedette d'hier s'est retirée, son décor est celui des innombrables petites communes qui parsèment notre territoire. En partie financée par les régions Auvergne et Limousin, L'air de rien nous accompagne dans la Creuse et le Puy-de-Dôme. Ce n'est jamais toutefois un film franchouillard. J'aime assez cette modestie formelle, je dois dire, regrettant juste que le paysage naturel ne soit pas un peu mieux exploité. On passe rapidement d'un village à l'autre et on devine facilement où conduira le chemin. Peut-être est-ce aussi lié au fait que deux personnages seulement développent l'essentiel du propos. Je m'en suis contenté.
L'air de rien
Film français de Grégory Magne et Stéphane Viard (2012)
Parce qu'il est modeste et se passe sur les routes, ce film miniature m'a rappelé parfois le joli Mobile home de François Pirot. Il en ressort une douce mélancolie: le fait que l'intrigue soit une sorte de voyage évoque également le Torpédo de Matthieu Donck. Autant d'oeuvres d'une grande simplicité de forme, qui jouent tout sur le partage d'émotions ordinaires. J'aime bien. Quant à ceux qui seraient tentés d'apprécier le talent de Michel Delpech sur écran cinéma, ils noteront qu'avec un vrai engagement, il chante ici quatre de ses grands tubes.
L'air de rien fonctionne avant tout au travers de la complémentarité de ses deux personnages, le presque vrai et le pas-tout-à-fait-faux. C'est une gentille petite comédie sans prétention, qui ne s'adresse pas uniquement aux fans de Michel Delpech. Bien entendu, si les chansons du crooner des années 70 vous tapent sur le système, vous devriez passer à côté du film sans même vous retourner. Tant pis: il n'y a rien ici qui mérite nécessairement d'être découvert, sous peine de rater une nouvelle référence du cinéma mondial. L'aventure racontée tiendrait plutôt de la tranche de vie, avec un héros en mal de père véritablement bien peu à l'aise dans la peau d'un exécuteur de justice. Ce n'est pas un hasard si ce Grégory Morel décide d'apporter son aide à un ancien chanteur oublié. Lui aussi cherche une meilleure route...
Ce road-movie presque immobile est aussi l'occasion d'une promenade dans la France rurale. Il semble assez logique qu'il ait été sélectionné lors de festivals de province: à l'image de la terre où la vedette d'hier s'est retirée, son décor est celui des innombrables petites communes qui parsèment notre territoire. En partie financée par les régions Auvergne et Limousin, L'air de rien nous accompagne dans la Creuse et le Puy-de-Dôme. Ce n'est jamais toutefois un film franchouillard. J'aime assez cette modestie formelle, je dois dire, regrettant juste que le paysage naturel ne soit pas un peu mieux exploité. On passe rapidement d'un village à l'autre et on devine facilement où conduira le chemin. Peut-être est-ce aussi lié au fait que deux personnages seulement développent l'essentiel du propos. Je m'en suis contenté.
L'air de rien
Film français de Grégory Magne et Stéphane Viard (2012)
Parce qu'il est modeste et se passe sur les routes, ce film miniature m'a rappelé parfois le joli Mobile home de François Pirot. Il en ressort une douce mélancolie: le fait que l'intrigue soit une sorte de voyage évoque également le Torpédo de Matthieu Donck. Autant d'oeuvres d'une grande simplicité de forme, qui jouent tout sur le partage d'émotions ordinaires. J'aime bien. Quant à ceux qui seraient tentés d'apprécier le talent de Michel Delpech sur écran cinéma, ils noteront qu'avec un vrai engagement, il chante ici quatre de ses grands tubes.
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