Je suis bien incapable de vous dire quand, mais je suis presque sûr d'avoir vu Les portes de la gloire au cinéma, avec mon père. Logiquement, ça doit être à la sortie du film, il y a plus de dix ans. J'avais encore en mémoire une scène autour d'une piscine, retrouvée avec plaisir dans la seconde partie du métrage. Je dois commencer par vous dire deux mots du scénario: nous suivons cinq types ordinaires, très ordinaires, chargés de refourguer des encyclopédies aux braves, très braves gens des sites ouvriers du Nord de la France.
Titre compris, Les portes de la gloire se présente donc d'emblée comme une comédie. En fait, je l'ai trouvé moins drôle "à la revoyure" que dans mon souvenir. Jamais vraiment féroce, la farce sociale caricature tout de même une réalité particulièrement sordide. L'exploitation de l'homme par l'homme, c'est ça aussi, je suppose. Notez toutefois que le film n'a rien de moraliste: chacun pourra tirer la conclusion qu'il veut des péripéties nordistes... et bientôt sudistes de ces Pieds Nickelés de la vente au porte-à-porte. Là où ce petit film m'est apparu vraiment réussi, c'est dans sa galerie de portraits: on a bien l'impression que les acteurs ont pris un certain plaisir à jouer ainsi les crétins. Même Julien Boisselier, qui écope du personnage principal, joue au con avant d'apparaître cynique. Un tel aréopage invite à se moquer sans réserve, avant peut-être de trouver tout ça franchement pathétique. Je n'en rajoute pas et vous laisserai juges...
Un aveu, à présent: ce qui m'a incité à revoir le film, c'est d'abord l'identité de l'acteur qui joue le chef de bande. Je suppose évidemment que vous l'avez aussitôt reconnu: Benoît Poelvoorde n'était pas encore l'un de mes comédiens préférés, à l'époque. Chronologiquement, Les portes de la gloire n'est d'ailleurs finalement que le cinquième film de sa carrière - il en est à une quarantaine aujourd'hui, si j'ai bien compté. Ici, ses fans resteront en terrain connu: les crises de nerfs de l'ami wallon ne savent jamais masquer longtemps sa solitude profonde. De là à affirmer que Régis Demanet est en fait l'un de ces personnages touchants que j'affectionne particulièrement outre-Quiévrain, il y a un pas que je ferai pas. Certes, la progression de l'intrigue nous accompagne tout doucement vers autre chose que du pur humour fantasque. J'ai toutefois connu d'autres films plus contrastés: au final, celui-là demeure assez soft...
Les portes de la gloire
Film français de Christian Merret-Palmair (2001)
En comparaison avec d'autres, ce gentil petit long-métrage tricolore manque peut-être bien... de "belgitude". Si vous voulez apprécier Benoît Poelvoorde dans ses oeuvres les plus folles, tournez-vous plutôt vers les films de son compatriote Benoît Mariage, à l'image notamment de Cowboy ou Les convoyeurs attendent ! Je conseille aussi Une place sur la Terre, bon exemple d'un registre plus sombre.
Titre compris, Les portes de la gloire se présente donc d'emblée comme une comédie. En fait, je l'ai trouvé moins drôle "à la revoyure" que dans mon souvenir. Jamais vraiment féroce, la farce sociale caricature tout de même une réalité particulièrement sordide. L'exploitation de l'homme par l'homme, c'est ça aussi, je suppose. Notez toutefois que le film n'a rien de moraliste: chacun pourra tirer la conclusion qu'il veut des péripéties nordistes... et bientôt sudistes de ces Pieds Nickelés de la vente au porte-à-porte. Là où ce petit film m'est apparu vraiment réussi, c'est dans sa galerie de portraits: on a bien l'impression que les acteurs ont pris un certain plaisir à jouer ainsi les crétins. Même Julien Boisselier, qui écope du personnage principal, joue au con avant d'apparaître cynique. Un tel aréopage invite à se moquer sans réserve, avant peut-être de trouver tout ça franchement pathétique. Je n'en rajoute pas et vous laisserai juges...
Un aveu, à présent: ce qui m'a incité à revoir le film, c'est d'abord l'identité de l'acteur qui joue le chef de bande. Je suppose évidemment que vous l'avez aussitôt reconnu: Benoît Poelvoorde n'était pas encore l'un de mes comédiens préférés, à l'époque. Chronologiquement, Les portes de la gloire n'est d'ailleurs finalement que le cinquième film de sa carrière - il en est à une quarantaine aujourd'hui, si j'ai bien compté. Ici, ses fans resteront en terrain connu: les crises de nerfs de l'ami wallon ne savent jamais masquer longtemps sa solitude profonde. De là à affirmer que Régis Demanet est en fait l'un de ces personnages touchants que j'affectionne particulièrement outre-Quiévrain, il y a un pas que je ferai pas. Certes, la progression de l'intrigue nous accompagne tout doucement vers autre chose que du pur humour fantasque. J'ai toutefois connu d'autres films plus contrastés: au final, celui-là demeure assez soft...
Les portes de la gloire
Film français de Christian Merret-Palmair (2001)
En comparaison avec d'autres, ce gentil petit long-métrage tricolore manque peut-être bien... de "belgitude". Si vous voulez apprécier Benoît Poelvoorde dans ses oeuvres les plus folles, tournez-vous plutôt vers les films de son compatriote Benoît Mariage, à l'image notamment de Cowboy ou Les convoyeurs attendent ! Je conseille aussi Une place sur la Terre, bon exemple d'un registre plus sombre.
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