Même s'il y apparaît jeune trentenaire, Carambolages est bien loin d'être le premier film de Jean-Claude Brialy. L'acteur et comédien avait notamment joué dans une... cinquantaine (!) de longs-métrages avant celui-là, en moins de dix ans de carrière au cinéma ! J'ai aimé l'histoire dont il est ici le héros: simple employé d'une grande agence de publicité, Paul Martin n'en a pas moins le talent rare de dénicher une idée de campagne jugée convaincante par son grand patron. L'heure est enfin venue de monter dans la hiérarchie de la société...
Pour tout raconter, c'est plutôt pour Michel Serrault et Louis de Funès que mes parents et moi avons choisi de découvrir l'autre jour ce film de Marcel Bluwal. Le nom du réalisateur m'était familier: il s'est avéré que c'était plutôt une signature du théâtre qu'une pointure du cinéma. Qu'importe ! Carambolages offre beaucoup de plaisir à qui veut bien le découvrir sans a priori. Son noir et blanc plus-que-cinquantenaire permet d'oublier un instant son air un peu défraîchi. L'opportunisme du dénommé Paul Martin passe mieux ainsi. On s'amuse à retrouver les stars du septième art de la France gaulliste. À celles que j'ai citées d'emblée, j'ajouterais ainsi avec joie Henri Virlogeux, Sophie Daumier et même Alain Delon, dans un tout petit rôle - et ce la même année que Le guépard, tout de même ! Les rebondissements s'emballent !
En un mot comme en cent, je me suis bien marré. Du point de vue technique, j'en ai également eu pour mon argent: son âge avancé n'empêche pas le film d'être bien fichu, avec une scène assez géniale de chasse aux batraciens et un décor de bureaux plutôt chiadé. Inspiré d'un roman de Fred Kassak, le film s'appuie aussi sur des idées scénaristiques signées Pierre Tchernia. L'humour dont il est question me semble transgénérationnel: il n'est pas nécessaire d'avoir connu l'époque pour en rire aujourd'hui, ni même de goûter au second degré pour tout comprendre - le titre de ma chronique trouvant justification dans une péripétie narrative, à mi-parcours. Notons que les dialogues sont l'oeuvre de Michel Audiard, lequel s'autorise quelques clins d'oeil audacieux à la vie des Français pendant la guerre. Autant en rire...
Carambolages
Film français de Marcel Bluwal (1963)
Bon, c'est entendu: même s'il est bien sympa, le film n'a rien d'absolument révolutionnaire. Je lui attribue quatre étoiles pleines pour une raison simple: je l'ai trouvé modeste, simple et réussi. L'intrigue m'a parfois rappelé celle du génial Noblesse oblige, le cadre d'entreprise celui de La garçonnière. Oui... il y a pire comparaison !
Pour tout raconter, c'est plutôt pour Michel Serrault et Louis de Funès que mes parents et moi avons choisi de découvrir l'autre jour ce film de Marcel Bluwal. Le nom du réalisateur m'était familier: il s'est avéré que c'était plutôt une signature du théâtre qu'une pointure du cinéma. Qu'importe ! Carambolages offre beaucoup de plaisir à qui veut bien le découvrir sans a priori. Son noir et blanc plus-que-cinquantenaire permet d'oublier un instant son air un peu défraîchi. L'opportunisme du dénommé Paul Martin passe mieux ainsi. On s'amuse à retrouver les stars du septième art de la France gaulliste. À celles que j'ai citées d'emblée, j'ajouterais ainsi avec joie Henri Virlogeux, Sophie Daumier et même Alain Delon, dans un tout petit rôle - et ce la même année que Le guépard, tout de même ! Les rebondissements s'emballent !
En un mot comme en cent, je me suis bien marré. Du point de vue technique, j'en ai également eu pour mon argent: son âge avancé n'empêche pas le film d'être bien fichu, avec une scène assez géniale de chasse aux batraciens et un décor de bureaux plutôt chiadé. Inspiré d'un roman de Fred Kassak, le film s'appuie aussi sur des idées scénaristiques signées Pierre Tchernia. L'humour dont il est question me semble transgénérationnel: il n'est pas nécessaire d'avoir connu l'époque pour en rire aujourd'hui, ni même de goûter au second degré pour tout comprendre - le titre de ma chronique trouvant justification dans une péripétie narrative, à mi-parcours. Notons que les dialogues sont l'oeuvre de Michel Audiard, lequel s'autorise quelques clins d'oeil audacieux à la vie des Français pendant la guerre. Autant en rire...
Carambolages
Film français de Marcel Bluwal (1963)
Bon, c'est entendu: même s'il est bien sympa, le film n'a rien d'absolument révolutionnaire. Je lui attribue quatre étoiles pleines pour une raison simple: je l'ai trouvé modeste, simple et réussi. L'intrigue m'a parfois rappelé celle du génial Noblesse oblige, le cadre d'entreprise celui de La garçonnière. Oui... il y a pire comparaison !
1 commentaire:
Pas très convaincu pour ma part par ce "Carambolages" qui ne possède ni le cynisme corrosif d'un Billy Wilder (revoir de toute urgence "la garçonnière" sur le milieu de l'entreprise !), ni l'humour absurde et délicat des studios Ealing (comparer ce film à "Noblesse oblige" c'est un peu mettre au même point "the nutty professor" du génial Jerry Lewis et "le fou du labo 4" avec Jean Lefèvre). restent en effet Serrault et Fufu dans leurs grandes oeuvres. Ils sauvent incontestablement le film.
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