Louis Mazzini n'a pas de chance. Pire, il est victime d'une injustice flagrante. Son ascendance maternelle aurait dû faire de lui l'héritier des d'Ascoyne, illustres représentants de la noblesse anglaise. Encore eut-il fallu que sa mère, placée immédiatement avant lui sur la liste successorale, ne fraye pas avec un roturier, italien et chanteur d'opéra. Ejecté de sa cousinade sans autre forme de procès, Louis nourrit donc - et presque logiquement - de sombres désirs de revanche. Et, sous le coup de la colère et du chagrin consécutifs à la mort de sa pauvre maman, voit même naître en lui des envies de meurtre. "Et s'il me suffisait d'assassiner les autres prétendants pour devenir le nouveau duc de Chalfont ?", se demande-t-il en lui-même. Un chagrin d'amour plus tard, l'heure est venue de passer à l'action.

Et ça, vous ne l'apprendrez qu'à la fin du film, quelques minutes avant un ultime (et brillant) rebondissement ! Ce que je peux et veux vous dire, c'est que j'ai beaucoup aimé Noblesse oblige. L'intrigue est quasi-parfaite et le jeu des acteurs vraiment aux petits oignons. Dennis Price donne le ton dans le rôle principal. Je signalerai également la caractéristique la plus insolite du film: le jeu époustouflant d'Alec Guiness. Décidément, l'homme me surprend de plus en plus, à mesure que je remonte dans le passé de sa filmographie. Cette fois, sir Alec joue plus qu'un rôle: plus ou moins développés, il en joue huit ! Tous les d'Ascoyne au grand complet ! Une drôlerie qui bonifie encore une oeuvre franchement savoureuse.
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