mardi 30 juillet 2013

Espionnage ludique

Réussir à réunir un trio Gad Elmaleh, Audrey Lamy et Eric Cantona autour d'un même projet pourrait sembler illusoire. Le premier convaincu dès 2010, les concepteurs de Moi, moche et méchant 2 sont ensuite parvenus à persuader ses deux petits camarades. Reprenons. Si vous avez manqué l'épisode 1, sachez que je parle d'une franchise de films d'animation, avec donc les trois larrons précités en doubleurs des personnages. Au menu: du plaisir taille XXL pour les gosses... et ceux qui ont gardé un peu de leur âme d'enfant.

L'intrigue s'appuie d'abord sur le personnage de Gru, un bonhomme assez vilain affublé d'un nez crochu. Ex-candidat à la mise sous cloche du monde entier, le mauvais sujet repenti tâche de tromper l'ennui d'une retraite en banlieue pavillonnaire en organisant des fêtes d'anniversaire pour Édith, Margaux et Agnès, ses filles adoptives. C'était trop simple pour durer: un beau jour, Gru voit débarquer inopinément une dénommée Lucie, laquelle, non sans faire preuve d'une très efficace malice, l'assomme pour le compte et l'embarque dans sa voiture. Quelques instants plus tard, Gru se retrouve espion bénévole d'une agence secrète, chargé de repérer et d'éliminer illico un nouveau sale gosse susceptible de faire péter la planète. Un pitch digne d'un James Bond, Moi, moche et méchant 2 se montrant, genre et style obligent, plus sensible à la loufoquerie radicale qu'au goût éternel du Martini dry. Il n'est bien entendu pas interdit d'y goûter...

Désolé de ne pas pouvoir vous offrir aujourd'hui un comparatif précis avec le premier opus de la série: c'est à l'improviste que je suis allé voir ce deuxième volet au cinéma, sans vraiment avoir eu le temps de prendre les choses dans le bon sens. Cela étant, je n'ai pas connu de regret sur ce point: l'intrigue de Moi, moche et méchant 2 demeure d'une limpidité parfaite, et ce y compris pour les profanes. Un petit mot quand même sur les Minions, les petites créatures jaunes mascottes du film: si ce qu'on m'a dit est juste, elles ont ici une place bien plus prépondérante que précédemment. Bonne idée ! Leur charabia à moitié incompréhensible et les situations rocambolesques dans lesquelles elles s'enferment apportent au film une fantaisie tout aussi débridée qu'appréciable. Sans vouloir détailler exagérément mon propos, j'ajouterais que, cette fois, elles gravitent même au centre du scénario. Les laisserez-vous vous y accompagner ?

Moi, moche et méchant 2
Film franco-américain de Pierre Coffin et Chris Renaud (2013)

Ma mission - et je l'ai acceptée - consistera désormais à découvrir également Moi, moche et méchant épisode 1. J'en reparlerai prochainement. En attendant, au-delà du coup de coeur, j'avoue avoir du mal à désigner ce qui serait le meilleur film (ou la meilleure école) d'animation actuelle. Il est communément admis que la France puisse prétendre aux lauriers d'un bon classement, mais elle n'est pas seule au monde. Je vous conseille dès lors de multiplier à l'envi les plaisirs et de tester les "oeuvres en bleu" que j'ai listées dans mes index...

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Sans aller nécessairement aussi loin...

Vous pouvez lire un avis équivalent sur "Le blog de Dasola".

1 commentaire:

dasola a dit…

Rebonjour Martin, merci pour le lien. Personnellement, j'ai préféré cet opus au premier (scénario plus basique qui convient tout à fait mes petites cellules grises en congé estival). Bon samedi.