Plutôt que d'attendre, je préfère enchaîner avec un bien meilleur film. Promised land était entré dans mes radars il y a quelques semaines comme "nouvelle oeuvre de Gus van Sant". Je connais encore très mal la carrière du réalisateur américain, mais ce que j'en ai vu me plaît vraiment. Ajoutez-y ce que j'ai lu et une poignée de DVDs éparpillés dans ma collection: ça commence à devenir un goût. Je suis allé découvrir ce nouvel opus d'autant plus confiant que Matt Damon fait partie du casting, avec notamment la trop rare Frances McDormand.
Matt Damon aurait même dû, dit-on, réaliser le film. Il en co-signe toujours le scénario avec un autre complice à l'écran, John Krasinski. Promised land - Terre promise, traduit en français - s'inspire directement d'une problématique d'actualité: la possibilité (ou non) d'exploiter le gaz de schiste comme nouvelle source d'énergie alternative au pétrole. L'enjeu est vite posé: pour les forages nécessaires, les compagnies ont encore besoin de l'autorisation écrite des propriétaires de terrains utiles à l'agriculture et censés enfermer un gisement. Matt Damon / Steve Butler est un commercial envoyé pour en convaincre le plus grand nombre possible, contre la promesse contractuelle de bénéfices mirifiques. Sommes évidemment virtuelles tant que les opérations n'ont pas commencé... et que des études préliminaires n'ont pas été menées. Vous imaginez bien que le VRP conquérant n'aura pas la partie facile. La tchatche ne fait pas tout...
Les Américains ont le chic pour faire du cinéma engagé et engageant. Loin d'être un spécialiste en la matière, j'ai assez rapidement cerné les contours du débat. Il n'y a pas ici de lutte du bien contre le mal. Point intéressant: le propos général n'élude pas complètement l'intérêt que pourrait représenter le gaz de schiste pour l'indépendance énergétique des États-Unis. Simplement, il le met aussi en balance avec d'autres éléments de réflexion. La question serait: risques compris, tout cela en vaut-il vraiment la chandelle ? Une question cruciale que Promised land ne pose jamais de façon sentencieuse. Pas dépourvu d'humour et plutôt bien écrit, le film parvient à toucher juste, à la fois par sa pertinence et sa simplicité formelle. L'implication des comédiens a su me séduire. J'ai aimé faire avec eux ce voyage dans l'Amérique rurale. Avec en plus une musique originale de Danny Elfman pour relever le tout, j'en suis rentré avec le sourire !
Promised land
Film américain de Gus van Sant (2013)
Cette façon-là d'aborder les questions environnementales marche beaucoup mieux avec moi que bien des discours politico-alarmistes. Évidemment, d'aucuns jugeront que ce long-métrage manque encore... de cinéma. C'est vrai qu'on a déjà vu à plusieurs reprises cet autre visage de l'Amérique contemporaine. Je dis: tant mieux ! Côté acteurs, on aura plaisir à apprécier Hal Holbrook (Into the wild) et, donc, John Krasinski (Away we go). Des visages quasi-familiers.
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Je suis assez souvent d'accord avec elle, mais...
Cette fois, Pascale ("Sur la route du cinéma") n'a pas aimé le film.
Matt Damon aurait même dû, dit-on, réaliser le film. Il en co-signe toujours le scénario avec un autre complice à l'écran, John Krasinski. Promised land - Terre promise, traduit en français - s'inspire directement d'une problématique d'actualité: la possibilité (ou non) d'exploiter le gaz de schiste comme nouvelle source d'énergie alternative au pétrole. L'enjeu est vite posé: pour les forages nécessaires, les compagnies ont encore besoin de l'autorisation écrite des propriétaires de terrains utiles à l'agriculture et censés enfermer un gisement. Matt Damon / Steve Butler est un commercial envoyé pour en convaincre le plus grand nombre possible, contre la promesse contractuelle de bénéfices mirifiques. Sommes évidemment virtuelles tant que les opérations n'ont pas commencé... et que des études préliminaires n'ont pas été menées. Vous imaginez bien que le VRP conquérant n'aura pas la partie facile. La tchatche ne fait pas tout...
Les Américains ont le chic pour faire du cinéma engagé et engageant. Loin d'être un spécialiste en la matière, j'ai assez rapidement cerné les contours du débat. Il n'y a pas ici de lutte du bien contre le mal. Point intéressant: le propos général n'élude pas complètement l'intérêt que pourrait représenter le gaz de schiste pour l'indépendance énergétique des États-Unis. Simplement, il le met aussi en balance avec d'autres éléments de réflexion. La question serait: risques compris, tout cela en vaut-il vraiment la chandelle ? Une question cruciale que Promised land ne pose jamais de façon sentencieuse. Pas dépourvu d'humour et plutôt bien écrit, le film parvient à toucher juste, à la fois par sa pertinence et sa simplicité formelle. L'implication des comédiens a su me séduire. J'ai aimé faire avec eux ce voyage dans l'Amérique rurale. Avec en plus une musique originale de Danny Elfman pour relever le tout, j'en suis rentré avec le sourire !
Promised land
Film américain de Gus van Sant (2013)
Cette façon-là d'aborder les questions environnementales marche beaucoup mieux avec moi que bien des discours politico-alarmistes. Évidemment, d'aucuns jugeront que ce long-métrage manque encore... de cinéma. C'est vrai qu'on a déjà vu à plusieurs reprises cet autre visage de l'Amérique contemporaine. Je dis: tant mieux ! Côté acteurs, on aura plaisir à apprécier Hal Holbrook (Into the wild) et, donc, John Krasinski (Away we go). Des visages quasi-familiers.
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Je suis assez souvent d'accord avec elle, mais...
Cette fois, Pascale ("Sur la route du cinéma") n'a pas aimé le film.
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