Plusieurs de mes amis m'avaient recommandé Frankenstein Junior avant que j'ai l'occasion de le découvrir enfin. Merci spécial à Sylvie et Michel, qui ont comblé ma lacune cinématographique. Je dois dire que Mel Brooks n'était que très vaguement rentré dans mes radars avant cette soirée ciné. J'ajoute que, du personnage imaginé en 1818 par la romancière britannique Mary Shelley, j'ignorais presque tout. Depuis 1910, cette étrange créature ramenée à la vie par un savant un peu fou suscite pourtant l'imagination des cinéastes. Si Wikipedia compte bien, une grosse trentaine de films lui aurait été consacrée.
Frankenstein Junior choisit le registre de la parodie. Son personnage principal reste un scientifique réputé, mais le bon Frederick n'assume guère l'héritage de ses ancêtres et se dit persuadé qu'il est impossible de ressusciter ce qui est mort. Il finira bien évidemment par changer d'avis, à la faveur d'un héritage et de la découverte du laboratoire secret de son grand-père. Le temps de quelques manipulations neurologiques sur cadavre, la vérité frappera comme l'éclair: la foudre suffit à rallumer ce qui s'est éteint. Esprits cartésiens s'abstenir. Avant même les dialogues, la seule tête des comédiens permet aussitôt de deviner qu'on baigne ici dans le grand n'importe quoi. Sachant que c'est franchement assumé, ma foi, ça fonctionne bien. Incongru plus que désopilant, le film enfile les gags à vitesse grand V.
Sur le plan formel, son côté "carton-pâte" lui confère le charme désuet des films d'époque. J'ai aimé. On ne sait si le choix du noir et blanc vient d'une volonté de pousser loin la comparaison ou s'il répond simplement à une logique de budget, mais qu'importe: tel qu'il peut apparaître aujourd’hui sous nos yeux, le long-métrage ne pâtit guère de l'absence de la couleur. Les meilleurs spécialistes s'amuseront également à tenter de repérer les nombreux clins d'oeil qui parsèment le métrage. On notera la participation de Gene Hackman, étonnant dans un rôle d'ermite aveugle complètement barré. Il paraît même que Frankenstein Junior utilise une partie des accessoires d'un film référent sorti en... 1931. Sans nécessairement me tourner désormais vers cet horizon cinéphile, le découvrir ainsi m'a de fait plutôt amusé.
Frankenstein Junior
Film américain de Mel Brooks (1974)
Vivant ! Il est vivant ! Pour moi qui n'ai guère l'habitude de regarder des longs-métrages au ton aussi farfelu, celui d'aujourd'hui s'avère rafraîchissant. La folie burlesque de Gene Wilder, Marty Feldman, Peter Boyle et les autres n'y est pas pour rien. Si vous aimez ce genre d'histoires, mais traitées de manière classique, je vous recommande très chaudement le Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog.
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Et avant de revenir de Transylvanie...
Un dernier conseil: lire également la chronique de "L'oeil sur l'écran".
Frankenstein Junior choisit le registre de la parodie. Son personnage principal reste un scientifique réputé, mais le bon Frederick n'assume guère l'héritage de ses ancêtres et se dit persuadé qu'il est impossible de ressusciter ce qui est mort. Il finira bien évidemment par changer d'avis, à la faveur d'un héritage et de la découverte du laboratoire secret de son grand-père. Le temps de quelques manipulations neurologiques sur cadavre, la vérité frappera comme l'éclair: la foudre suffit à rallumer ce qui s'est éteint. Esprits cartésiens s'abstenir. Avant même les dialogues, la seule tête des comédiens permet aussitôt de deviner qu'on baigne ici dans le grand n'importe quoi. Sachant que c'est franchement assumé, ma foi, ça fonctionne bien. Incongru plus que désopilant, le film enfile les gags à vitesse grand V.
Sur le plan formel, son côté "carton-pâte" lui confère le charme désuet des films d'époque. J'ai aimé. On ne sait si le choix du noir et blanc vient d'une volonté de pousser loin la comparaison ou s'il répond simplement à une logique de budget, mais qu'importe: tel qu'il peut apparaître aujourd’hui sous nos yeux, le long-métrage ne pâtit guère de l'absence de la couleur. Les meilleurs spécialistes s'amuseront également à tenter de repérer les nombreux clins d'oeil qui parsèment le métrage. On notera la participation de Gene Hackman, étonnant dans un rôle d'ermite aveugle complètement barré. Il paraît même que Frankenstein Junior utilise une partie des accessoires d'un film référent sorti en... 1931. Sans nécessairement me tourner désormais vers cet horizon cinéphile, le découvrir ainsi m'a de fait plutôt amusé.
Frankenstein Junior
Film américain de Mel Brooks (1974)
Vivant ! Il est vivant ! Pour moi qui n'ai guère l'habitude de regarder des longs-métrages au ton aussi farfelu, celui d'aujourd'hui s'avère rafraîchissant. La folie burlesque de Gene Wilder, Marty Feldman, Peter Boyle et les autres n'y est pas pour rien. Si vous aimez ce genre d'histoires, mais traitées de manière classique, je vous recommande très chaudement le Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog.
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Et avant de revenir de Transylvanie...
Un dernier conseil: lire également la chronique de "L'oeil sur l'écran".
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