Je crois vous l'avoir déjà dit: la décennie 80 est probablement celle que je connais le moins culturellement parlant. Comme si je l'avais zappée. Malgré ma faible maîtrise du sujet, j'ai discuté avec un ami de 9 semaines 1/2 et je lui ai demandé de me prêter le DVD. J'avais quand même entendu parler du striptease de Kim Basinger sur le tube You can leave your hat on de Joe Cocker ! Vérification faite, le film n'a rien de franchement émoustillant. Il est au contraire plutôt banal du point de vue scénario et pauvre également côté mise en scène. Mauvais, je ne sais pas, mais au moins très franchement démodé...
Ce qu'il raconte ? Une pseudo-histoire d'amour entre Liz, employée d'une galerie d'art avant-gardiste de New York, et John, golden boy dans le quartier de Wall Street. Plus cliché, tu meurs. Le côté pimenté, c'est que Mademoiselle est divorcée et qu'elle se laisse séduire par Monsieur et son goût des relations dominant/dominé. Bon, l'intéressé a un très joli sourire et lâche les 300 dollars nécessaires pour l'achat d'un châle hors-de-prix à sa conquête. Bravo ! Mais on ne peut pas dire qu'il donne dans la finesse. Tout au plus balance-t-il des phrases sur l'engagement: dans les faits, il aime mieux faire ramper sa belle à quatre pattes pour stimuler sa libido. Aucune surprise à attendre de 9 semaines 1/2: le titre annonce d'emblée combien de temps ce petit jeu va durer. Et moi qui espérais un crescendo dramatique vers une fin un peu plus intense, j'en ai été pour mes frais. Sympa, la vision de la femme et du couple moderne !
Le pote qui m'a fourni le DVD m'avait parlé d'une photographie lêchée. Mouais. Même sur cet aspect, je suis resté sur ma faim. C'est peut-être une question d'époque. Finalement, avec bientôt trente ans de recul, 9 semaines 1/2 ressemble à un long clip, pour une musique qui ne vaut pas toujours le coup, d'ailleurs. Est-ce parce qu'il est anglais ? Adrian Lyne n'ancre jamais son film sur son territoire. Incroyable mais vrai, Big Apple passe presque inaperçue. Pur gâchis ! Quant aux deux personnages, ils n'ont rien d'attachant. Kim Basinger porte joliment la lingerie fine, mais ça s'arrête là: elle paraît tellement décalée qu'elle est rarement sexy, même quand un sein s'échappe de son corsage. Quant à Mickey Rourke, il ne dégage guère qu'un charisme de pacotille. Je suis sévère, mais avant tout déçu. Honnêtement, je crois qu'il y avait mieux à faire sur le même thème. Las ! Je regardais ma montre après à peine un petit quart d'heure...
9 semaines 1/2
Film américain d'Adrian Lyne (1986)
Avec Liaison fatale, le même cinéaste tourna l'année suivante un film nommé cinq fois à l'Oscar, mais... reparti bredouille. À l'oeuvre aussi pour Flashdance, il faut croire qu'il s'intéressait avant tout à la danse et la musique. Dont acte: ce n'est pas une tare. Adrian Lyne a 72 ans aujourd'hui et n'a plus réalisé de film depuis 2002. On murmure toutefois qu'il pourrait y revenir cette année. J'en suis fort aise...
9 semaines 1/2
Film américain d'Adrian Lyne (1986)
Avec Liaison fatale, le même cinéaste tourna l'année suivante un film nommé cinq fois à l'Oscar, mais... reparti bredouille. À l'oeuvre aussi pour Flashdance, il faut croire qu'il s'intéressait avant tout à la danse et la musique. Dont acte: ce n'est pas une tare. Adrian Lyne a 72 ans aujourd'hui et n'a plus réalisé de film depuis 2002. On murmure toutefois qu'il pourrait y revenir cette année. J'en suis fort aise...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire