Pour autant que je m'en souvienne, je n'avais pas pensé à la forme documentaire quand j'ai ouvert ce blog. Même quand ils sont sortis dans les salles de cinéma françaises, les reportages demeurent rares sur Mille et une bobines. Je n'aurais pas songé en évoquer un le jour de la Saint-Valentin, mais le hasard - ce coquin ! - en a alors décidé autrement: je me suis tout simplement soumis au programme prévu lors d'un après-midi pluvieux chez l'ami Philippe. C'est ainsi que j'ai découvert Les seigneurs de la mer, un film dédié aux requins, venu du Canada anglophone et sorti chez nous il y a déjà cinq ans environ.
Ce plaidoyer marin ne m'a pas convaincu. Comme vous devez sûrement l'avoir compris en lisant ces pages, je marche à l'émotion quand il s'agit de cinéma. Le paradoxe veut toutefois qu'en matière de documentaire, je suis à l'inverse un peu trop cartésien: il me faut des faits, des analyses sourcées et contradictoires et, dans la mesure du possible, une approche dépourvue d'académisme. Les seigneurs de la mer n'a pas franchement répondu à cette attente. Je l'ai trouvé trop orienté sur son réalisateur, sa passion pour la mer, son amour pour les animaux qui y vivent et donc sa fascination pour les requins. C'est bien gentil mais, si j'ose dire, ça manque un peu de fond. Suivre en mer une importante association de lutte contre la pêche clandestine ne m'aura pas empêché de juger le ton un peu lénifiant.
En quelques occasions, d'ailleurs assez répétitives, j'ai même trouvé qu'on s'approchait fort de la caricature. Je ne doute pas de la sincérité de l'auteur, mais pourquoi ne pas dire que la pêche est une manne économique pour les familles modestes ? Pourquoi multiplier à l'infini les plans de massacre animal plutôt que de poser enfin la question pourtant essentielle de l'alternative économique ? Une fois énoncées les idées justes selon lesquelles le requin régule l'écosystème océanique et s'avère moins dangereux pour l'homme que l'éléphant ou... les accidents de la route, Les seigneurs de la mer m'a paru tourner en rond - et je vous passe l'instant où le caméraman, infecté après une coupure, parle de la mort et s'inquiète de ne jamais revoir ses amis poissons. Sincère, sans doute, mais pas très instructif.
Les seigneurs de la mer
Documentaire canadien de Rob Stewart (2007)
Le même jour, j'ai vu aussi un film sur les origines de la vie terrestre diffusé sur Arte, Mémoires de volcans. C'était bien mieux ! Franchement, à ceux d'entre vous qui chercheraient un beau film défenseur des espèces marines, je recommanderais plutôt Océans. C'est vrai qu'on y apprend moins de choses, mais la magie des images est telle que j'ose les croire plus efficaces qu'un documentaire vaguement accusateur. À vous d'en juger selon votre sensibilité.
Ce plaidoyer marin ne m'a pas convaincu. Comme vous devez sûrement l'avoir compris en lisant ces pages, je marche à l'émotion quand il s'agit de cinéma. Le paradoxe veut toutefois qu'en matière de documentaire, je suis à l'inverse un peu trop cartésien: il me faut des faits, des analyses sourcées et contradictoires et, dans la mesure du possible, une approche dépourvue d'académisme. Les seigneurs de la mer n'a pas franchement répondu à cette attente. Je l'ai trouvé trop orienté sur son réalisateur, sa passion pour la mer, son amour pour les animaux qui y vivent et donc sa fascination pour les requins. C'est bien gentil mais, si j'ose dire, ça manque un peu de fond. Suivre en mer une importante association de lutte contre la pêche clandestine ne m'aura pas empêché de juger le ton un peu lénifiant.
En quelques occasions, d'ailleurs assez répétitives, j'ai même trouvé qu'on s'approchait fort de la caricature. Je ne doute pas de la sincérité de l'auteur, mais pourquoi ne pas dire que la pêche est une manne économique pour les familles modestes ? Pourquoi multiplier à l'infini les plans de massacre animal plutôt que de poser enfin la question pourtant essentielle de l'alternative économique ? Une fois énoncées les idées justes selon lesquelles le requin régule l'écosystème océanique et s'avère moins dangereux pour l'homme que l'éléphant ou... les accidents de la route, Les seigneurs de la mer m'a paru tourner en rond - et je vous passe l'instant où le caméraman, infecté après une coupure, parle de la mort et s'inquiète de ne jamais revoir ses amis poissons. Sincère, sans doute, mais pas très instructif.
Les seigneurs de la mer
Documentaire canadien de Rob Stewart (2007)
Le même jour, j'ai vu aussi un film sur les origines de la vie terrestre diffusé sur Arte, Mémoires de volcans. C'était bien mieux ! Franchement, à ceux d'entre vous qui chercheraient un beau film défenseur des espèces marines, je recommanderais plutôt Océans. C'est vrai qu'on y apprend moins de choses, mais la magie des images est telle que j'ose les croire plus efficaces qu'un documentaire vaguement accusateur. À vous d'en juger selon votre sensibilité.
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