Plusieurs de mes amis m'avaient parlé de Old boy en termes positifs. L'un d'eux a fini par me prêter le DVD. J'étais à vrai dire plutôt curieux de le découvrir enfin et, en dehors de quelques mots du pitch, j'avais cherché à en savoir le minimum. Pour parfaire ma plongée dans l'inconnu, j'ai même poussé le vice à regarder ce film sud-coréen en VO (sous-titrée, évidemment). Que je vous dise ce que j'en savais avant de le regarder: le film a pour héros un homme emprisonné pendant quinze ans, ignorant tout des raisons de sa captivité. Quelques minutes évoquent cette détention et le long-métrage s'intéresse à la quête de vengeance de son personnage principal.
Sortir et savoir, c'est bien ce qui intéresse Dae-soo. Je crois devoir dire que je m'attendais à autre chose, sans savoir quoi exactement. J'ignore s'il faut y voir une conséquence de l'origine asiatique du film, mais les développements de l'intrigue ne m'ont pas semblé correspondre aux images que j'avais anticipées. Et c'est tant mieux ! Old boy m'a offert une expérience de cinéma différente, à partir d'une imagination aussi étrange qu'originale. Âmes sensibles s'abstenir: le récit qui défile sous nos yeux n'est pas confortable. Remarquez, le ton est donné assez rapidement, quand le prisonnier est la victime d'hallucinations cauchemardesques. Le scénario tutoie la folie et s'en approche parfois de très, très près. Et l'imagerie glaciale de l'ensemble n'arrange rien: le ton est pour le moins glauque.
Pour résumer, je dirais que Old boy est un film sous tension permanente. A fortiori dans sa langue, il mobilise les sens et scotche au fauteuil. Le spectacle n'a rien de plaisant. Et quand la vérité émerge enfin, elle vient ajouter une noirceur supplémentaire. Il est permis de trouver le fin mot de l'histoire trop improbable pour être honnête. La forme retenue pour la réalisation peut aussi rebuter. Personnellement, sans en faire ma nouvelle référence, j'ai bien aimé m'y confronter. J'ai appris depuis qu'il s'agit également du deuxième volet d'une trilogie thématique, mais je crois qu'on peut la prendre comme un bloc unique - sans rien y perdre en compréhension. Récemment, j'estimais ne pas voir assez de cinéma venu d'Asie. J'ai l'impression que je viens de m'offrir une sacrée entrée en matière !
Old boy
Film sud-coréen de Park Chan-wook (2003)
Est-ce que ça tient la route ? Par certains aspects, j'ai senti ici quelques analogies avec Drive, plutôt formelles que scénaristiques. Attention: la violence demeure, portée cette fois par un héros franchement torturé. Je ne suis pas sûr que le monde dit occidental puisse accoucher d'une telle imagerie. Notez que le réalisateur noir-américain Spike Lee pourrait nous donner une réponse: il devrait signer un remake du film cette année. L'original semble avoir emballé Quentin Tarantino: c'est en tout cas sous sa présidence (éclairée ?) qu'il a reçu le Grand Prix du jury à l'issue du Festival de Cannes 2004.
Sortir et savoir, c'est bien ce qui intéresse Dae-soo. Je crois devoir dire que je m'attendais à autre chose, sans savoir quoi exactement. J'ignore s'il faut y voir une conséquence de l'origine asiatique du film, mais les développements de l'intrigue ne m'ont pas semblé correspondre aux images que j'avais anticipées. Et c'est tant mieux ! Old boy m'a offert une expérience de cinéma différente, à partir d'une imagination aussi étrange qu'originale. Âmes sensibles s'abstenir: le récit qui défile sous nos yeux n'est pas confortable. Remarquez, le ton est donné assez rapidement, quand le prisonnier est la victime d'hallucinations cauchemardesques. Le scénario tutoie la folie et s'en approche parfois de très, très près. Et l'imagerie glaciale de l'ensemble n'arrange rien: le ton est pour le moins glauque.
Pour résumer, je dirais que Old boy est un film sous tension permanente. A fortiori dans sa langue, il mobilise les sens et scotche au fauteuil. Le spectacle n'a rien de plaisant. Et quand la vérité émerge enfin, elle vient ajouter une noirceur supplémentaire. Il est permis de trouver le fin mot de l'histoire trop improbable pour être honnête. La forme retenue pour la réalisation peut aussi rebuter. Personnellement, sans en faire ma nouvelle référence, j'ai bien aimé m'y confronter. J'ai appris depuis qu'il s'agit également du deuxième volet d'une trilogie thématique, mais je crois qu'on peut la prendre comme un bloc unique - sans rien y perdre en compréhension. Récemment, j'estimais ne pas voir assez de cinéma venu d'Asie. J'ai l'impression que je viens de m'offrir une sacrée entrée en matière !
Old boy
Film sud-coréen de Park Chan-wook (2003)
Est-ce que ça tient la route ? Par certains aspects, j'ai senti ici quelques analogies avec Drive, plutôt formelles que scénaristiques. Attention: la violence demeure, portée cette fois par un héros franchement torturé. Je ne suis pas sûr que le monde dit occidental puisse accoucher d'une telle imagerie. Notez que le réalisateur noir-américain Spike Lee pourrait nous donner une réponse: il devrait signer un remake du film cette année. L'original semble avoir emballé Quentin Tarantino: c'est en tout cas sous sa présidence (éclairée ?) qu'il a reçu le Grand Prix du jury à l'issue du Festival de Cannes 2004.
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