Préserver le suspense: c'est le défi que présente souvent la rédaction d'une chronique cinéma. Je déteste spoiler, comme on dit parfois aujourd'hui en usant d'un jargon franglais bâti sur un mot qui signifie gâcher - le plaisir des autres, en l'occurrence. Une partie du succès de Cloverfield tient justement à ce que sa sortie en salles n'avait été précédée que d'informations très partielles sur son contenu. Malice paraît-il typique du producteur, J.J. Abrams, que j'ai déjà évoqué ici en qualité de réalisateur. Je vais essayer de ne pas trop en dire...
Mon titre vous donne tout de même une petite approche du ton général du long-métrage. Quand Cloverfield commence, un groupe de jeunes adultes américains se prépare à fêter le départ au Japon de l'un d'eux. Pour Rob et sa copine Beth, qu'on a déjà vus un instant plus tôt, dans une séance flash-back, au réveil d'une nuit d'amour, l'heure est venue de se dire adieu. À peine le temps de voir sa soirée gâchée par le départ précipité de la demoiselle, le héros du film débarque sur les toits de l'immeuble... qu'une importante secousse vient d'ébranler. Et voilà qu'au loin, un autre gratte-ciel est le théâtre d'une violente explosion ! Il s'est exactement passé un quart d'heure depuis les premiers plans du film. La présentation des protagonistes est terminée et c'est là que le scénario entre dans le vif du sujet. Comment ? J'ai donc décidé de ne pas le dire. Pas besoin de chercher longtemps pour le savoir. Une recherche sur Internet peut suffire.
Vous aurez de toute façon compris que la fête va tourner court. J'ajoute simplement que le film a bâti sa petite notoriété en utilisant la technique dite du found footage (enregistrement trouvé). L'idée est de confier la caméra à un personnage et de dire que les images proposées aux spectateurs ne sont donc rien d'autre que ce qu'aurait été la vision subjective de ce personnage. Il faut dès lors admettre que l'intéressé ne soit plus là pour décrypter ce qu'il a filmé. Audacieux même si plus franchement novateur à l'époque, le concept s'appuie ici sur un certain réalisme: ce qu'on voit à l'écran sort donc du caméscope d'un ami de Beth et Rob, qui participait à la fête. Évidemment, Cloverfield devrait faire tiquer les tenants d'un cinéma vraisemblable. Il pourrait ne pas plaire à ceux qui aiment les cadres posés et les plans fluides. Les autres apprécieront peut-être mieux cette course-poursuite urbaine rythmée par la peur. C'est mon cas.
Cloverfield
Film américain de Matt Reeves (2007)
Je ne regrette qu'une chose: avoir vu le film à la télé. Il doit donner toute sa mesure sur un écran cinéma. Certaines de ses images m'ont rappelé celles... des attentats du 11 septembre ! Des gerbes de feu aux envolées de poussières, l'Amérique se frotte à ses démons. Malgré quelques effets faciles et deux foutues coupures pub, je suis bien entré dans le "jeu". Il me faudra un jour découvrir Le projet Blair Witch, le film souvent cité en référence du found footage. Avant cela, je vous réoriente vers Chronicle, sorti cette année.
Mon titre vous donne tout de même une petite approche du ton général du long-métrage. Quand Cloverfield commence, un groupe de jeunes adultes américains se prépare à fêter le départ au Japon de l'un d'eux. Pour Rob et sa copine Beth, qu'on a déjà vus un instant plus tôt, dans une séance flash-back, au réveil d'une nuit d'amour, l'heure est venue de se dire adieu. À peine le temps de voir sa soirée gâchée par le départ précipité de la demoiselle, le héros du film débarque sur les toits de l'immeuble... qu'une importante secousse vient d'ébranler. Et voilà qu'au loin, un autre gratte-ciel est le théâtre d'une violente explosion ! Il s'est exactement passé un quart d'heure depuis les premiers plans du film. La présentation des protagonistes est terminée et c'est là que le scénario entre dans le vif du sujet. Comment ? J'ai donc décidé de ne pas le dire. Pas besoin de chercher longtemps pour le savoir. Une recherche sur Internet peut suffire.
Vous aurez de toute façon compris que la fête va tourner court. J'ajoute simplement que le film a bâti sa petite notoriété en utilisant la technique dite du found footage (enregistrement trouvé). L'idée est de confier la caméra à un personnage et de dire que les images proposées aux spectateurs ne sont donc rien d'autre que ce qu'aurait été la vision subjective de ce personnage. Il faut dès lors admettre que l'intéressé ne soit plus là pour décrypter ce qu'il a filmé. Audacieux même si plus franchement novateur à l'époque, le concept s'appuie ici sur un certain réalisme: ce qu'on voit à l'écran sort donc du caméscope d'un ami de Beth et Rob, qui participait à la fête. Évidemment, Cloverfield devrait faire tiquer les tenants d'un cinéma vraisemblable. Il pourrait ne pas plaire à ceux qui aiment les cadres posés et les plans fluides. Les autres apprécieront peut-être mieux cette course-poursuite urbaine rythmée par la peur. C'est mon cas.
Cloverfield
Film américain de Matt Reeves (2007)
Je ne regrette qu'une chose: avoir vu le film à la télé. Il doit donner toute sa mesure sur un écran cinéma. Certaines de ses images m'ont rappelé celles... des attentats du 11 septembre ! Des gerbes de feu aux envolées de poussières, l'Amérique se frotte à ses démons. Malgré quelques effets faciles et deux foutues coupures pub, je suis bien entré dans le "jeu". Il me faudra un jour découvrir Le projet Blair Witch, le film souvent cité en référence du found footage. Avant cela, je vous réoriente vers Chronicle, sorti cette année.
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