Je suppose que vous avez fini par le remarquer: j'aime les films improbables. Bon. Je me dis aussi que vous pourriez vous demander ce que je place sous ce vocable. Improbable, pour moi, ça veut dire "qui sort plutôt des sentiers battus et dont, quel que soit le style considéré, je n'aurais jamais pu imaginer le scénario". J'ai revu Badgad Café récemment et je crois pouvoir dire qu'il correspond bien à la définition. Première bizarrerie: tourné sur le bord d'une route américaine, c'est pourtant un film... allemand ! Une Bavaroise ventripotente, larguée par son mari, y débarque dans un motel tenu par une autre femme, qui vient, elle, de mettre son jules à la porte.
Bagdad Café est un voyage - immobile - dans l'Amérique profonde. Avec moins d'une dizaine de personnages et un lieu de tournage unique, le réalisateur arrive à nous embarquer dans son histoire. Beaucoup d'entre vous se souviennent sans doute de la bande originale du film. D'autres la reconnaîtront certainement rapidement après une recherche Google. Parce qu'au fond, il ne raconte pas énormément de choses, le film se distingue bien plus ostensiblement par l'ambiance qu'il instaure. On n'est d'ailleurs pas obligé d'apprécier ces nombreux filtres colorés qui altèrent l'image. J'ai trouvé, moi, qu'ils contribuaient efficacement à l'aspect onirique du long-métrage.
On n'y croit guère, mais ce n'est pas grave, je trouve. Avec le ton très particulier de cet objet filmique non identifié, les comédiens parviennent à nous faire entrer dans l'intimité de cette petite heure et demie de cinéma décalé. Il paraîtrait même que le succès critique et public de Bagdad Café a contribué à faire connaître et aimer l'endroit où le long-métrage est tourné ! Je trouve qu'il y a vraiment quelque chose de rassurant dans ce constat que le cinéma n'a pas besoin d'être formaté pour toucher les gens. Je signerais volontiers pour d'autres "expériences" de ce genre. Et même s'il m'aura fallu attendre 25 ans pour mieux saisir la valeur de ce drôle de petit film...
Bagdad Café
Film allemand de Percy Adlon (1988)
Difficile de comparer ce long-métrage avec un autre ! Je ne connais pas d'histoire équivalente au cinéma. Restons-en à ce que j'ai ressenti. Pendant que je regardais le film, j'ai pensé aussi à la folie d'un autre vu récemment: Arizona dream. Même si elles sont objectivement plus noires, je constate d'ailleurs qu'Emir Kusturica a lui aussi traversé l'Atlantique pour donner libre cours à ses rêveries. Vive le cinéma universel ! Ça peut faire une belle conclusion, non ?
Bagdad Café est un voyage - immobile - dans l'Amérique profonde. Avec moins d'une dizaine de personnages et un lieu de tournage unique, le réalisateur arrive à nous embarquer dans son histoire. Beaucoup d'entre vous se souviennent sans doute de la bande originale du film. D'autres la reconnaîtront certainement rapidement après une recherche Google. Parce qu'au fond, il ne raconte pas énormément de choses, le film se distingue bien plus ostensiblement par l'ambiance qu'il instaure. On n'est d'ailleurs pas obligé d'apprécier ces nombreux filtres colorés qui altèrent l'image. J'ai trouvé, moi, qu'ils contribuaient efficacement à l'aspect onirique du long-métrage.
On n'y croit guère, mais ce n'est pas grave, je trouve. Avec le ton très particulier de cet objet filmique non identifié, les comédiens parviennent à nous faire entrer dans l'intimité de cette petite heure et demie de cinéma décalé. Il paraîtrait même que le succès critique et public de Bagdad Café a contribué à faire connaître et aimer l'endroit où le long-métrage est tourné ! Je trouve qu'il y a vraiment quelque chose de rassurant dans ce constat que le cinéma n'a pas besoin d'être formaté pour toucher les gens. Je signerais volontiers pour d'autres "expériences" de ce genre. Et même s'il m'aura fallu attendre 25 ans pour mieux saisir la valeur de ce drôle de petit film...
Bagdad Café
Film allemand de Percy Adlon (1988)
Difficile de comparer ce long-métrage avec un autre ! Je ne connais pas d'histoire équivalente au cinéma. Restons-en à ce que j'ai ressenti. Pendant que je regardais le film, j'ai pensé aussi à la folie d'un autre vu récemment: Arizona dream. Même si elles sont objectivement plus noires, je constate d'ailleurs qu'Emir Kusturica a lui aussi traversé l'Atlantique pour donner libre cours à ses rêveries. Vive le cinéma universel ! Ça peut faire une belle conclusion, non ?
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