samedi 13 octobre 2012

Lost in translation

Nombre de mes amis s'intéressent au Japon. Certains d'entre eux rêvent d'y aller et quelques-uns ont même déjà fait le voyage. Je dois dire que cette perspective ne me serait pas non plus désagréable. Maintenant que je me suis rendu en Chine, un voeu exaucé, l'archipel nippon est peut-être bien à classer parmi mes destinations idéales pour l'avenir. En attendant, quand je le peux, je m'y confronte aussi via le cinéma. Ce qui m'amène aujourd'hui à vous parler de Zatoichi. Mon premier Takeshi Kitano, prêt d'un ami d'origine... vietnamienne.

Pardonne-moi, Bernard: je n'ai que très moyennement apprécié. Pourtant, il paraît que le film est bien considéré. Il semble en fait qu'il ait pour personnage principal l'un des héros les plus populaires au Japon: Zatoichi, vieux masseur aveugle d'autant plus étonnant qu'il manie le sabre à la perfection. Un don bien utile, pour le coup ! Le scénario du long-métrage, que j'ai trouvé quelque peu alambiqué, oppose le vénérable monsieur à toute une série d'ennemis. Il est notamment question d'un adversaire mystérieux, capable de mettre sous sa coupe un village entier, ainsi que d'un samouraï sans maître devenu son associé. La bagarre devient alors d'autant plus inévitable que le représentant du bien n'a pas besoin de grands discours moralistes pour rendre la justice. Deux geishas font donc appel à lui et s'avèrent les seuls rescapés d'une famille entièrement massacrée. Attention, braves gens: il va très vite y avoir du sang sur les murs !

J'ai l'air un peu moqueur, non ? Takeshi Kitano ayant obtenu un Lion d'argent au Festival de Venise 2003 pour ce film, il est fort possible que quelque chose m'ait échappé. Je n'ai pas vraiment envie de "balancer" sans savoir. Je connais beaucoup trop mal le cinéma japonais pour ça. C'est juste que Zatoichi ne m'a pas fasciné. Je l'ai trouvé plutôt flou, pas toujours pourvu d'enjeux et un peu longuet par moments. Une question de culture et/ou d'habitudes, peut-être. En soi, à part les gerbes de sang un peu "carton-pâte", je n'ai rien vu de scandaleux sur le plan purement graphique. L'action étant censée se dérouler au 19ème siècle, j'ai même trouvé décors et costumes assez crédibles. Non, vraiment, c'est bien sur la question du rythme que j'ai eu du mal à accrocher. Ah ! Il y a aussi un certain type d'humour qui m'a laissé complètement dubitatif. Mes lacunes expliquent peut-être que je n'ai pas perçu le film à sa juste valeur.

Zatoichi
Film japonais de Takeshi Kitano (2003)
Mon pote Philippe dit considérer le Japon comme un monde à part. Pas loin d'être d'accord au vu de ce film un peu bizarroïde, au moins selon mes goûts et références artistiques du moment. Je reste donc sur deux étoiles et demie, en attendant simplement de découvrir d'autres longs-métrages. Je ne cite aucun film de comparaison aujourd'hui, mais je n'ai pas l'intention de tourner le dos au cinéma nippon. Ma page "Cinéma du monde" peut sans délai vous orienter vers quelques pistes. D'autres chroniques arrivent pour la compléter.

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La parole est à la défense !
Les rédacteurs de "L'oeil sur l'écran", eux, ont vraiment aimé le film.

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