dimanche 19 janvier 2025

Monsieur James

Trois de ses films figurent parmi les dix plus grands succès du cinéma en France. Les mêmes (Avatar, Avatar - La voie de l'eau et Titanic) occupent même les 2ème, 3ème et 7ème rangs en termes de recettes internationales. Ces chiffres ne définissent pas un artiste-réalisateur incontournable à mes yeux, mais de fait, James Cameron en impose !
 
De passage à Paris en décembre, j'ai eu la chance et le plaisir d'arpenter les travées de la Cinémathèque française avant la clôture d'une expo consacrée au cinéaste canadien. Une sorte de making of muséal, remontant aux sources de son inspiration et ouvert au public sous un titre sobre: "L'art de James Cameron" ! Très belle initiative...

J'insiste: Cameron est bien loin d'être mon réalisateur anglo-saxon préféré et, même au rayon blockbusters, je préfère Steven Spielberg. N'empêche: en découvrant cette exposition, j'ai un peu mieux compris comment l'ami James - 70 ans depuis le 16 août - avait cheminé jusqu'au cinéma. Et j'ai apprécié ce côté "geek" pleinement assumé ! Avant de faire le spectacle sur grand écran, Jim était un gosse passionné, lui aussi, et je suis persuadé qu'il en garde quelque chose aujourd'hui. Il est connu aussi pour son engagement environnemental.

Par le passé, c'est vrai que j'ai été dérouté par sa façon de passer d'un style à l'autre. Je voyais presque Titanic comme une anomalie dans la carrière du papa de Terminator... et j'adorais déjà Abyss. Insaisissable, l'homme derrière la caméra devient plus accessible après un temps de recul sur sa carrière (encore inachevée, bien sûr). Je dirais juste que son travail parle pour lui: il croit en ce qu'il fait. J'espère que le cinéma ne se contentera pas un jour des productions éléphantesques dont il accouche parfois, mais c'est un grand créateur.

Et un vrai patron ! Une présentation comme celle de la Cinémathèque française a le mérite de nous rappeler combien un tel réalisateur milliardaire bosse, active des ressources et crée des emplois. L'aspect tape à l'oeil de ses inventions ne doit certes pas nous le faire oublier. Sur les cimaises parisiennes, je me suis à vrai dire "laissé fasciner". Nous pourrons toujours critiquer James Cameron un autre jour, non ? Avec lui, quelque chose de l'immense machine à rêves hollywoodienne subsiste, pour le pire... et pour le meilleur. J'aimerais retenir le bon !
 
Oui, je verrai donc assurément d'autres films de ce bon vieux James. Le suivrai-je dans toutes ses pérégrinations ? Ce n'est pas certain.
J'imagine que j'ai encore à enrichir mes connaissances en la matière. Sans doute le savez-vous: le troisième volet de la grande saga Avatar devrait arriver cette année. D'ici là, j'ai déjà un monstre de l'espace sous le coude et peut-être un gros paquebot à remonter à la surface. Ils arriveront, mais je ne peux m'engager sur des dates précises. Chaque chose en son temps: j'ai d'abord d'autres chroniques à publier.

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Un tout dernier mot...

La Cinémathèque française héberge aussi le Musée Méliès, accessible à tarif réduit (2 euros) en billet couplé avec l'exposition temporaire. Après celui consacré à James Cameron, un autre de ces événements ouvrira le 19 mars: il sera dédié à Wes Anderson. Chic, chic, so chic !

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MAJ - Lundi, 15h05
: j'ai quelque peu modifié l'intro de la chronique pour citer des chiffres fiables. Ils peuvent encore évoluer, à la marge.

1 commentaire:

Pascale a dit…

J'aimerais bien aller à la Cinémathèque. Pourtant j'ai habité 5 ans Paris intra muros...
La dernière fois que je suis allée à Paris, il y a 5 ans, personne n'était intéressé par cet endroit.
James Cameron aime l'eau :-) Je me souviens d'Abysses et de très impressionnantes scènes de noyade.