lundi 4 décembre 2023

C(h)oeurs d'Italie

C'est un constat que je fais depuis longtemps: l'Italie et le Japon alternent à la quatrième place des pays producteurs de cinéma représentés sur ce blog. Aujourd'hui, je vais vous emmener à Rome pour évoquer un petit film découvert lors d'un festival: Settembre. J'ignore s'il a un distributeur pour s'assurer une sortie "tous publics"...

Pire: je ne sais même pas si on parle encore de film choral fin 2023. C'est en tout cas l'expression que je vais retenir pour résumer l'esprit de cette modeste production. Quelques personnages archétypaux, ignorant tout les uns des autres, vivent néanmoins des situations comparables et, au gré du seul hasard, finissent par se rencontrer. Parmi eux, vous vous attacherez peut-être au vieux médecin divorcé, à sa patiente négligée par son mari, au boulanger tombé amoureux d'une jeune prostituée, à l'ado qu'un très dévoué camarade de classe aide à préparer sa première expérience sexuelle... ou alors à chacun d'entre ces personnages, tous crédibles à mes yeux. Et c'est un atout !

Si j'en viens à oublier les acteurs, cela n'a pas d'importance, au fond. Mes attentes d'avant-séance n'étaient pas très hautes, cette fois. Soyez informés d'une chose: Settembre est un film doux, bienveillant. J'imagine qu'au goût de certains, il paraîtra donc beaucoup trop sucré. Ma mansuétude me pousse à en dire du bien. Les touches d'humour qui parsèment le métrage ne redéfiniront certes pas l'art du cinéma mondial, mais rien ne dit que la réalisatrice en avait l'ambition. Honnêtement, le montage aurait gagné à être un peu plus resserré. C'est un détail: le calme des images produit un contraste agréable lorsque tout s'agite autour de vous. Une affaire de ressenti, en fait...

Settembre
Film italien de Giulia Louise Steigerwalt (2022)

Quelques infos sur la cinéaste: elle a 41 ans et est diplômée de philo. De nationalité américaine, elle exerce également comme comédienne et romancière. Settembre est son premier film derrière la caméra. Bon... sa manière d'observer un échantillon de la société italienne d'aujourd'hui n'a pas l'acuité d'un Moretti (Mia madre, Tre piani). Aucune polémique, hein ? Rome non plus ne s'est pas faite en un jour.

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Une précision pour finir...

C'est le seul film que j'ai vu du festival (Dolce Cinema / Grenoble). J'ai appris ensuite qu'il en était reparti récompensé du Prix du public !

4 commentaires:

Pascale a dit…

Ah oui le genre de films que j'appelle "de festival" qui obtiennent un prix du public, ce qui devrait être suffisant pour rassurer les distributeurs... et non, rien.

Martin a dit…

Voilà, ce genre de films ! La logique des distributeurs m'échappe, parfois...

Pascale a dit…

Quand je vois les bandes annonces d'âneries en ce moment : Noël joyeux et Chasse gardée en tête... je m'interroge.

Martin a dit…

J'ai bien peur que la période de Noël soit assez propice en niaiseries...