Une (petite) précision tout d'abord: après mûre réflexion, j'ai décidé de ne revenir sur l'année écoulée qu'en évoquant mes préférences parmi les films récents vus en salles. Mes tops "plaisir" et "émotion" extraits de la masse des autres reviendront - au mieux - début 2024 ! Je me concentre sur l'actualité... et je vous invite, bien sûr, à réagir.
1. L'ombre d'un mensonge / Bouli Lanners
Belgique
Dans mon Panthéon francophone, on compte pas mal d'artistes belges. Bouli Lanners est le premier d'entre eux. Ce beau drame classique m'a beaucoup touché. J'estime qu'il magnifie encore l'Écosse dans ses paysages les plus sauvages ! Et Michelle Fairley est superbe !
2. Les bonnes étoiles / Hirokazu Kore-eda
Corée du Sud
Un autre chouchou en médaille d'argent: le grand cinéaste japonais poursuit sa carrière en toute cohérence avec son humanisme profond. Son univers semble très naturel dans cet "exil" coréen (volontaire). J'attends impatiemment ses prochains films. Comme ceux d'un ami...
3. La nuit du 12 /Dominik Moll
France
Une gifle. Un polar (avec Bouli Lanners !) qui semble un écho parfait aux questions soulevées par la lutte contre les nombreuses violences faites aux femmes. Une oeuvre où, parfois, l'espoir est très ténu. Mais qui permet aussi de réfléchir. Et de croire à un monde meilleur.
4. Mes frères et moi / Yohan Manca
France
Un pied de podium à bas bruit, synonyme de coup de coeur personnel. Oui, même s'il n'est pas exempt de clichés, j'ai aimé ce premier long autour d'un gamin de banlieue passionné (et sauvé ?) par le chant lyrique. J'aimerais tellement que l'opéra soit aussi un art populaire...
5. Twist à Bamako / Robert Guédiguian
France
Le réalisateur est toujours renvoyé à son évident amour de Marseille et à ses idées sociales - à gauche toute. Dans l'histoire du Mali décolonisé, il a trouvé la matière à un drame superbe, (trans)porté par d'excellents jeunes comédiens. Bilan: une belle leçon d'humanité.
6. Licorice Pizza / Paul Thomas Anderson
États-Unis
PTA et moi, ça passe ou ça casse. Je n'ai pas senti de demi-mesure dans les précédents opus que je connais de la carrière du cinéaste californien. Son opus 2022 a l'allure d'une autobiographie idéalisée. Les amours adolescentes y sont tapageuses et solaires. Un vrai régal !
7. Goliath / Frédéric Tellier
France
La puissance des lobbies est mise au coeur de ce film dénonciateur. Bien qu'éprouvant parfois, il est assez subtil pour éviter la caricature. Toute ressemblance avec des faits réels n'est sûrement pas fortuite. Et une mention spéciale pour un Gilles Lellouche meilleur que jamais !
8. Decision to leave / Park Chan-wook
Corée du Sud
Je n'ai pas aimé Park Chan-wook au premier regard, mais je dirais sans hésiter désormais que c'est un cinéaste majeur de son temps. L'un de ceux qui, depuis l'Asie, ont su acquérir une dimension internationale. Ce chassé-croisé policier et sentimental est une perle.
9. Piccolo corpo / Laura Samani
Italie
Enfin un film de femme dans ce classement ! Et quel film ! Reparti cent ans en arrière dans l'Italie rurale et peu bavard, ce drame s'avère une pure merveille esthétique, d'une pudeur épatante. Ses images sublimes restent gravées dans ma rétine. J'espère les revoir un jour !
10. I'm your man / Maria Schrader
Allemagne
Encore une vraie intelligence dans le propos de ce film "de femme". L'homme idéal pourrait-il n'être qu'un robot ? La question est posée. Maria Schrader esquisse des réponses possibles, mais ne tranche pas. Une drôle d'invitation à l'échange entre spectateurs. Des deux sexes !
Hors classement 1. Atlantis / Valentyn Vasyanovych
Ukraine
Ce vrai-faux onzième du classement pour saluer un cinéaste ukrainien dont j'ignorais tout jusqu'alors. J'ai vu son film au cours d'une soirée de solidarité gratuite, ouverte aussi bien aux dons qu'aux rencontres. Et quelle claque ! Sorti en 2019 et resté inédit, il semble prophétique.
Hors classement 2. Notre-Dame brûle / Jean-Jacques Annaud
France
L'un des réalisateurs en vogue du temps de ma pré-adolescence demeure à mes yeux un artisan du cinéma tout à fait respectable. Loin d'un prosélytisme aveugle, son film sur la cathédrale parisienne meurtrie rend hommage à celles et ceux qui l'ont sauvée. Émotions...
----------
On continue ?
Maintenant, si vous avez envie de (re)découvrir d'autres films encore et/ou de comparer mon classement avec celui d'autres passionnés d'images en mouvement, je vous renvoie volontiers aux chroniques spéciales de mes camarades cinéphiles Pascale, Dasola et Benjamin. NB: je suis aussi à votre écoute pour d'autres tops passés inaperçus. Et je vous donne rendez-vous lundi avec mes premiers films de 2023 !
On va plus loin ?
Pascale - oui, encore ! - a fait écho à l'initiative de son amie Aifelle pour nous offrir un second bilan de son année 2022 dans les cinémas. Je vous laisse apprécier le résultat obtenu et y reviendrai peut-être...
1. L'ombre d'un mensonge / Bouli Lanners
Belgique
Dans mon Panthéon francophone, on compte pas mal d'artistes belges. Bouli Lanners est le premier d'entre eux. Ce beau drame classique m'a beaucoup touché. J'estime qu'il magnifie encore l'Écosse dans ses paysages les plus sauvages ! Et Michelle Fairley est superbe !
2. Les bonnes étoiles / Hirokazu Kore-eda
Corée du Sud
Un autre chouchou en médaille d'argent: le grand cinéaste japonais poursuit sa carrière en toute cohérence avec son humanisme profond. Son univers semble très naturel dans cet "exil" coréen (volontaire). J'attends impatiemment ses prochains films. Comme ceux d'un ami...
3. La nuit du 12 /Dominik Moll
France
Une gifle. Un polar (avec Bouli Lanners !) qui semble un écho parfait aux questions soulevées par la lutte contre les nombreuses violences faites aux femmes. Une oeuvre où, parfois, l'espoir est très ténu. Mais qui permet aussi de réfléchir. Et de croire à un monde meilleur.
4. Mes frères et moi / Yohan Manca
France
Un pied de podium à bas bruit, synonyme de coup de coeur personnel. Oui, même s'il n'est pas exempt de clichés, j'ai aimé ce premier long autour d'un gamin de banlieue passionné (et sauvé ?) par le chant lyrique. J'aimerais tellement que l'opéra soit aussi un art populaire...
5. Twist à Bamako / Robert Guédiguian
France
Le réalisateur est toujours renvoyé à son évident amour de Marseille et à ses idées sociales - à gauche toute. Dans l'histoire du Mali décolonisé, il a trouvé la matière à un drame superbe, (trans)porté par d'excellents jeunes comédiens. Bilan: une belle leçon d'humanité.
6. Licorice Pizza / Paul Thomas Anderson
États-Unis
PTA et moi, ça passe ou ça casse. Je n'ai pas senti de demi-mesure dans les précédents opus que je connais de la carrière du cinéaste californien. Son opus 2022 a l'allure d'une autobiographie idéalisée. Les amours adolescentes y sont tapageuses et solaires. Un vrai régal !
7. Goliath / Frédéric Tellier
France
La puissance des lobbies est mise au coeur de ce film dénonciateur. Bien qu'éprouvant parfois, il est assez subtil pour éviter la caricature. Toute ressemblance avec des faits réels n'est sûrement pas fortuite. Et une mention spéciale pour un Gilles Lellouche meilleur que jamais !
8. Decision to leave / Park Chan-wook
Corée du Sud
Je n'ai pas aimé Park Chan-wook au premier regard, mais je dirais sans hésiter désormais que c'est un cinéaste majeur de son temps. L'un de ceux qui, depuis l'Asie, ont su acquérir une dimension internationale. Ce chassé-croisé policier et sentimental est une perle.
9. Piccolo corpo / Laura Samani
Italie
Enfin un film de femme dans ce classement ! Et quel film ! Reparti cent ans en arrière dans l'Italie rurale et peu bavard, ce drame s'avère une pure merveille esthétique, d'une pudeur épatante. Ses images sublimes restent gravées dans ma rétine. J'espère les revoir un jour !
10. I'm your man / Maria Schrader
Allemagne
Encore une vraie intelligence dans le propos de ce film "de femme". L'homme idéal pourrait-il n'être qu'un robot ? La question est posée. Maria Schrader esquisse des réponses possibles, mais ne tranche pas. Une drôle d'invitation à l'échange entre spectateurs. Des deux sexes !
Hors classement 1. Atlantis / Valentyn Vasyanovych
Ukraine
Ce vrai-faux onzième du classement pour saluer un cinéaste ukrainien dont j'ignorais tout jusqu'alors. J'ai vu son film au cours d'une soirée de solidarité gratuite, ouverte aussi bien aux dons qu'aux rencontres. Et quelle claque ! Sorti en 2019 et resté inédit, il semble prophétique.
Hors classement 2. Notre-Dame brûle / Jean-Jacques Annaud
France
L'un des réalisateurs en vogue du temps de ma pré-adolescence demeure à mes yeux un artisan du cinéma tout à fait respectable. Loin d'un prosélytisme aveugle, son film sur la cathédrale parisienne meurtrie rend hommage à celles et ceux qui l'ont sauvée. Émotions...
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On continue ?
Maintenant, si vous avez envie de (re)découvrir d'autres films encore et/ou de comparer mon classement avec celui d'autres passionnés d'images en mouvement, je vous renvoie volontiers aux chroniques spéciales de mes camarades cinéphiles Pascale, Dasola et Benjamin. NB: je suis aussi à votre écoute pour d'autres tops passés inaperçus. Et je vous donne rendez-vous lundi avec mes premiers films de 2023 !
On va plus loin ?
Pascale - oui, encore ! - a fait écho à l'initiative de son amie Aifelle pour nous offrir un second bilan de son année 2022 dans les cinémas. Je vous laisse apprécier le résultat obtenu et y reviendrai peut-être...
8 commentaires:
Oui c’est un beau bilan. Je n’ai pas tout vu mais je vais rajouter Les films’Murina” et ”Utama,la terre oubliée”.
Que la fête continue pour cette nouvelle année.🙂
Merci ! L'année cinéma 2022 a été belle et, pour ne retenir que 10+2 films, j'ai dû faire quelques choix cornéliens. "Murina" et "Utama, la terre oubliée" auraient pu être cités, en effet. Surtout qu'ils m'ont notamment permis d'ajouter deux nouveaux drapeaux à ma collection cinéphile: celui de la Croatie et celui de la Bolivie.
Quelques uns en commun et quelques surprises. Le choix de Benjamin m'a fait "halluciner" tellement il y a de films dans son top que je n'ai pas aimés :-)
Il aurait dû y avoir Mes frères et moi dans mon top mais après les accusations de Judith Chemla sur son ex compagnon réalisateur je n'ai pas réussi à différencier l'homme de l'artiste. Mais le film m'avait BEAUCOUP plus.
Pardon d'être envahissante...
Lors d'une de mes activités associatives une dame a dit en parlant de moi (et en ma présence) : "je vais la baffer celle-là". J'ai trouvé ça violent !
Oh les fautes !!! la honte !
@Pascale 1:
Au-delà de celui de Benjamin, j'ai trouvé bien peu d'autres tops sur mes blogs de prédilection. Les habitudes de classement se perdent, j'ai l'impression, et la solution que tu as utilisée (en citer plus que dix) n'est pas reprise par grand-monde. C'est dommage...
OK pour "Mes frères et moi". Je n'avais pas su que le réalisateur avait violenté son actrice principale. Ma bonne note salue surtout la prestation du gamin (et son intérêt pour la musique lyrique).
Envahissante ? Qui dit ça, à part cette dame mal embouchée ?
@Pascale 2:
Pas de problème ! Fautes avouées sont à demi pardonnées.
Le Guédiguian dans ton classement me fait plaisir. Il est passé plutôt inaperçu ce film et pourtant je lui trouve de belles qualités. On partage donc 3 films sur 10. Je n'ai pas vu Decision to leave et déjà une amie cette après-midi me sommait de le rattraper fissa.
Je crois que notre ami Robert a dérouté tout le monde en sortant de sa zone de confort marseillaise. C'est dommage pour ce film (et réalisateur) pétri(s) de qualités.
Pour ce qui est de "Decision to leave", j'ai un temps hésité à aller le voir, mais je ne regrette pas d'avoir écouté ma fibre sud-coréenne. Park Chan-wook est un cinéaste qui me plaît beaucoup.
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