Allez, pour ce week-end, je vous propose un film sérieux ! L'occasion d'observer au plus près le fonctionnement de la justice pénale demeure l'apanage des professionnels et de quelques rares citoyens tirés au sort lors des procès criminels. Et le travail des avocats, sortis des audiences d'assises demeure bien (trop ?) souvent dans l'ombre...
Je l'ai déjà dit ou au moins suggéré: le crime et la mécanique judiciaire exercent sur moi une curieuse fascination. La violence s'avère contraire à toutes mes valeurs, mais je me dis que chacun(e) de nous pourrait au minimum avoir à collaborer à l'oeuvre de justice ou, pire, à rendre des comptes. Le film Une intime conviction s'appuie sur une affaire réelle: le dossier Viguier, du nom d'un homme dont la femme a disparu en février 2000, vite suspecté de l'avoir tuée et finalement acquitté, en 2009 tout d'abord et en 2010 en appel. Éléments particuliers des années de procédure: l'absence de cadavre et les investigations à charge menées par... l'amant de la victime supposée. Le film a l'intelligence de ne pas faire de troisième procès. Il titille ce que nous croyons savoir au sujet du fonctionnement institutionnel de la justice en interrogeant les notions de présomption d'innocence, de vérité et de doute - avec chaque partie prenante. L'ajout d'un personnage permet de voir que la défense d'un innocent n'est pas toujours vertueuse. Marina Foïs et Olivier Gourmet brillent !
Une intime conviction
Film français d'Antoine Raimbault (2019)
Beau boulot du réalisateur, qui signait ici son premier long-métrage. Le montage est précis et l'histoire se suit donc comme celle d'un polar franchement accrocheur. Au final, on a un bon exemple de cinéma français intelligent et sans fioriture, donc. Tout ce que j'apprécie. Cela m'a rappelé le plaisir (cinéphile, oui !) pris devant L'affaire SK1. Il me semble qu'un BAC Nord, dans la forme, est bien plus "bourrin"...
----------
Si vous voulez prolonger le débat...
Je vous y invite... et, d'une certaine façon, le ferai moi-même lundi. D'ici là, passez donc lire - ou relire - les avis de Dasola, Strum et Lui !
Je l'ai déjà dit ou au moins suggéré: le crime et la mécanique judiciaire exercent sur moi une curieuse fascination. La violence s'avère contraire à toutes mes valeurs, mais je me dis que chacun(e) de nous pourrait au minimum avoir à collaborer à l'oeuvre de justice ou, pire, à rendre des comptes. Le film Une intime conviction s'appuie sur une affaire réelle: le dossier Viguier, du nom d'un homme dont la femme a disparu en février 2000, vite suspecté de l'avoir tuée et finalement acquitté, en 2009 tout d'abord et en 2010 en appel. Éléments particuliers des années de procédure: l'absence de cadavre et les investigations à charge menées par... l'amant de la victime supposée. Le film a l'intelligence de ne pas faire de troisième procès. Il titille ce que nous croyons savoir au sujet du fonctionnement institutionnel de la justice en interrogeant les notions de présomption d'innocence, de vérité et de doute - avec chaque partie prenante. L'ajout d'un personnage permet de voir que la défense d'un innocent n'est pas toujours vertueuse. Marina Foïs et Olivier Gourmet brillent !
Une intime conviction
Film français d'Antoine Raimbault (2019)
Beau boulot du réalisateur, qui signait ici son premier long-métrage. Le montage est précis et l'histoire se suit donc comme celle d'un polar franchement accrocheur. Au final, on a un bon exemple de cinéma français intelligent et sans fioriture, donc. Tout ce que j'apprécie. Cela m'a rappelé le plaisir (cinéphile, oui !) pris devant L'affaire SK1. Il me semble qu'un BAC Nord, dans la forme, est bien plus "bourrin"...
----------
Si vous voulez prolonger le débat...
Je vous y invite... et, d'une certaine façon, le ferai moi-même lundi. D'ici là, passez donc lire - ou relire - les avis de Dasola, Strum et Lui !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire