Décembre 1979 - Janvier 2019: le premier film de Hayao Miyazaki aura mis presque quarante ans à arriver dans nos salles de cinéma. Certain(e)s d'entre vous connaissent peut-être déjà le personnage principal, Edgar de la Cambriole, petit-fils officieux d'Arsène Lupin. Avant d'être un héros de film, il apparaissait dans une série animée...
Si j'ai bien compris, c'est parce que les audiences télé de ladite série étaient assez faiblardes que Miyazaki père a été appelé au secours. Partant de là, Le château de Cagliostro a alors connu un parcours artistique complexe, étant d'abord diffusé en France au format VHS dès 1983, puis en 1996. Plusieurs doublages successifs furent réalisés pour le support DVD en 2001, 2006 et 2011. Je vous passe les détails sur le titre du film et/ou le nom des divers protagonistes à l'écran. Parlons plutôt de l'intrigue: Edgar braque le casino de Monte-Carlo avec son ami Jigen, mais ne dérobe en fait que de la fausse monnaie. C'est pourquoi il s'intéresse à un mystérieux comte, qu'il suspecte d'être à l'origine de la fraude. Bientôt, il rencontre une future mariée en fuite. Leur duo connaîtra mille et une aventures rocambolesques...
Autant l'admettre: ce film des débuts ne ressemble pas à un Miyazaki ordinaire. Graphiquement, le maître paraît avoir dû suivre un cahier des charges précis, qui ne correspond guère à son style "naturel". J'ajouterai toutefois qu'avec notamment la présence de machines volantes, on retrouve aussi un peu de ce qui fait sa patte. Sur le plan narratif maintenant, Le château de Cagliostro n'a pas ces aspects écolo-poétiques qui sont la signature du grand animateur japonais. Pourtant, cette oeuvre de commande reste agréable à suivre: le récit offre suffisamment de rebondissements pour que l'on ne s'ennuie pas. Cinq ans passeront avant que Hayao crée un deuxième long-métrage d'animation, six avant qu'il fonde le studio Ghibli avec Isao Takahata. Découvrir ses premiers travaux, c'est également l'occasion de vérifier que son parcours a connu diverses étapes (et n'a jamais été linéaire). Cela m'incite à le respecter encore davantage. Ah, vivement la suite !
Le château de Cagliostro
Film japonais de Hayao Miyazaki (1979)
La carrière du senseï partait ici sur de bonnes bases, même s'il a fait beaucoup mieux encore après cela. J'ai été ravi de faire connaissance avec Edgar, présent au ciné dès 1978 dans Le secret de Mamo, opus de lancement signé Soji Yoshikawa. Il m'en reste plein à découvrir ! Avant tout, je vous invite à nouveau à vous retourner sur les succès de Hayao Miyazaki et dès lors à revoir Nausicaä de la vallée du vent.
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Juste histoire d'être complet sur le film du jour...
Je vous suggère de lire la chronique publiée par "L'oeil sur l'écran". Une occasion d'en savoir plus sur l'Arsène Lupin originel, né en 1905 sous la plume du romancier (et dramaturge) français Maurice Leblanc.
Si j'ai bien compris, c'est parce que les audiences télé de ladite série étaient assez faiblardes que Miyazaki père a été appelé au secours. Partant de là, Le château de Cagliostro a alors connu un parcours artistique complexe, étant d'abord diffusé en France au format VHS dès 1983, puis en 1996. Plusieurs doublages successifs furent réalisés pour le support DVD en 2001, 2006 et 2011. Je vous passe les détails sur le titre du film et/ou le nom des divers protagonistes à l'écran. Parlons plutôt de l'intrigue: Edgar braque le casino de Monte-Carlo avec son ami Jigen, mais ne dérobe en fait que de la fausse monnaie. C'est pourquoi il s'intéresse à un mystérieux comte, qu'il suspecte d'être à l'origine de la fraude. Bientôt, il rencontre une future mariée en fuite. Leur duo connaîtra mille et une aventures rocambolesques...
Autant l'admettre: ce film des débuts ne ressemble pas à un Miyazaki ordinaire. Graphiquement, le maître paraît avoir dû suivre un cahier des charges précis, qui ne correspond guère à son style "naturel". J'ajouterai toutefois qu'avec notamment la présence de machines volantes, on retrouve aussi un peu de ce qui fait sa patte. Sur le plan narratif maintenant, Le château de Cagliostro n'a pas ces aspects écolo-poétiques qui sont la signature du grand animateur japonais. Pourtant, cette oeuvre de commande reste agréable à suivre: le récit offre suffisamment de rebondissements pour que l'on ne s'ennuie pas. Cinq ans passeront avant que Hayao crée un deuxième long-métrage d'animation, six avant qu'il fonde le studio Ghibli avec Isao Takahata. Découvrir ses premiers travaux, c'est également l'occasion de vérifier que son parcours a connu diverses étapes (et n'a jamais été linéaire). Cela m'incite à le respecter encore davantage. Ah, vivement la suite !
Le château de Cagliostro
Film japonais de Hayao Miyazaki (1979)
La carrière du senseï partait ici sur de bonnes bases, même s'il a fait beaucoup mieux encore après cela. J'ai été ravi de faire connaissance avec Edgar, présent au ciné dès 1978 dans Le secret de Mamo, opus de lancement signé Soji Yoshikawa. Il m'en reste plein à découvrir ! Avant tout, je vous invite à nouveau à vous retourner sur les succès de Hayao Miyazaki et dès lors à revoir Nausicaä de la vallée du vent.
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Juste histoire d'être complet sur le film du jour...
Je vous suggère de lire la chronique publiée par "L'oeil sur l'écran". Une occasion d'en savoir plus sur l'Arsène Lupin originel, né en 1905 sous la plume du romancier (et dramaturge) français Maurice Leblanc.
2 commentaires:
On parle beaucoup d’Arsène Lupin en ce moment , série Netflix oblige....Au cinéma bizarrement le héros de Maurice Leblanc n'a pas fait l'objet d'autant d'adaptation que cela , et les apparitions de ce héros si français dans le cinéma hexagonal se comptent globalement sur les doigts d'une main ....
Personnellement aucune des versions ne m'a vraiment convaincu...Il est peut être plus facile de mettre en scène les fils, petit fils , ou fan s'inspirant des exploits du Gentleman cambrioleur et ce avec un certain succès…. Par contre cet engouement a relancé la vente des romans originaux et ça c'est une bonne nouvelle....
Ouais, je fais l'impasse sur Omar Sy, mais envisage de me remettre à Maurice Leblanc !
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