vendredi 19 janvier 2018

Un conte de Noël

Mon titre peut être trompeur: non, je n'ai pas l'intention aujourd'hui d'évoquer le film d'Arnaud Desplechin. Je juge toutefois que l'intitulé correspond bien à celui que je vais présenter: Le renard et l'enfant. Cela dit, il commence en automne et ce rapprochement avec les Fêtes ne vaut en réalité que pour la période où je l'ai découvert. Mais bon...

C'est bel et bien d'une fable animalière que je veux vous parler. Précision: je pense qu'elle s'adresse plutôt aux enfants, la voix off posée sur les images étant celle d'une maman, à qui Isabelle Carré prête ses intonations et, en toute fin de programme, son joli minois. Le récit se retourne sur de prétendus souvenirs d'enfance, réveillés d'ailleurs par un épisode vécu par le réalisateur Luc Jacquet, en lien direct avec sa rencontre d'un renard, alors qu'il était petit garçon. Comme vous l'aurez compris, je suppose, le cinéaste a choisi d'adapter son propos pour placer une fillette au coeur du scénario. Bertille Noël-Bruneau aurait été choisie parmi quelque 800 candidates.

Plutôt qu'au talent (relatif) de la gamine, je me suis trouvé sensible au magnifique cadre dans lequel la caméra s'épanouit. Les apparences laissent imaginer un tournage complexe, mais je crois avoir compris que les animaux mis en scène sont tous, peu ou prou, domestiqués. Faute de l'admettre vraiment, c'est quelque chose que je comprends pour des raisons de sécurité, mais la "spontanéité" des situations apparaît parfois quelque peu forcée, si ce n'est artificielle. J'imagine toutefois que, apprivoisés ou non, renards, loups, ours et consorts demeurent des acteurs... difficiles à diriger. En fait, le résultat obtenu dans le cas présent est peut-être juste un tantinet trop lisse pour m'émouvoir vraiment. Bon... tout n'est pas à jeter, cependant. S'ils ont l'âge de l'héroïne et le regard qui va avec, vos minots pourraient adorer Le renard et l'enfant. Aucune raison de le bouder. Le bon plan, c'est de le voir après une longue sortie en pleine nature !

Le renard et l'enfant
Film français de Luc Jacquet (2007)

Le ton du long-métrage n'est pas celui des documentaires animaliers. On se rapproche davantage d'un film comme Le promeneur d'oiseau. Malgré Disney chargé de la distribution, on échappe heureusement aux bêtes qui parlent - le commentaire est déjà bien assez explicite. Pour une immersion naturelle profonde, il vaut mieux voir Océans. Pour un contrepoint audacieux, je conseille La chasse au lion à l'arc !

4 commentaires:

eeguab a dit…

J'aime bien le film mais je crois me rappeler une ou deux scènes un peu effrayantes pour les plus petits. J'ai eu l'occasion de rencontrer la jeune actrice. La marche de l'empereur était un tantinet lassante avec ses voix d'animaux. Tu l'as bien dit. A + Martin.

Martin a dit…

Ah oui ? Tu as rencontré la gamine ? Raconte !
La scène du renard dans la maison est un peu flippante, sans doute.

Mais, finalement, je me demande si les marmots sont aussi craintifs que nous...

eeguab a dit…

C'était à Grenoble lors de Joutes Cinéma dont je crois t'avoir déjà parlé. Et je crois que la jeune Bertille habitait par là et Le renard et L'enfant a été tourné en Rhône-Alpes. Et sa maman nous avait dit qu'elle ne souhaitait pas continuer dans le cinéma (elle devait avoir onze ans ou douze maximum). Je crois qu'elle a tenu parole car je ne pense pas l'avoir revue depuis. A bientôt Martin.

Martin a dit…

Merci pour cette jolie anecdote, l'ami.
Je ne crois pas que tu m'aies parlé de Joutes Cinéma, mais je peux avoir oublié...

Cela dit, je te confirme que le film a été tourné en Rhône-Alpes. Dans l'Ain, pour être précis.