samedi 27 janvier 2018

Noël en péril ?

"Et ça, ça va aider pour mes lutins ?", demande un type un peu inquiet à deux flics plutôt éberlués, en passe de tester son taux d'alcoolémie et sa consommation de stupéfiants. Bienvenue à Chabat-Land ! J'aurais aimé vous en parler plus tôt, mais il se trouve que l'ami Alain nous a offert un film inédit début décembre. Son titre: Santa & Cie...

Êtes-vous parvenu à éviter la vague de promotion qui a accompagné la sortie en salles ? Si oui, il me faut vous dire qu'il est ici question d'un dénommé Claus, prénom Santa, profession Père Noël, descendu sur Terre pour chercher de la vitamine C. Son objectif: soigner illico chacun des 92.000 (!) p'tites bonnes femmes et p'tits bonshommes chargés de la fabrication des jouets, toutes et tous tombés malades alors qu'approche l'heure de l'incontournable grande livraison annuelle. Autant l'écrire: on nage ici en plein délire et... c'est ça qui est bon. Alain Chabat ne s'est jamais pris trop au sérieux et ce n'est donc pas avec Santa & Cie qu'il commencera. Le potache assumé. Revendiqué !

Attention: ne me faites pas dire ce que je n'ai même pas suggéré ! Sans doute dingue sur le fond, l'acteur-réalisateur est d'une exigence sans faille quant à la construction formelle de son film. Il lui apporte un soin méticuleux. Ainsi, en termes d'effets spéciaux, Santa & Cie témoigne d'une inventivité louable, trop rare dans le cinéma français. Pour autant, pas question de rendre la troupe invisible: les acteurs secondaires ont été bien choisis, avec notamment une Audrey Tautou rigolote en mère Noël et un tandem Golshifteh Farahani / Pio Marmaï très convaincant pour jouer les parents dépassés par les événements. Je passe sur les petites séquences disséminées au cours du métrage pour faire participer, l'espace d'un instant, tel ou tel bon camarade. En un mot comme en cent, voilà un bon p'tit film familial. Oh oh oh...

Santa & Cie
Film français d'Alain Chabat (2017)
En interview, l'ex-Nul parle à qui veut l'entendre de son affection XXL pour les comédies de Noël à l'américaine (du type La vie est belle). Pour ma part, c'est ce que j'appelle avoir vraiment un goût très sûr. Aussi enneigé soit-il, il me faut toutefois être clair: son propre travail n'atteint pas ces sommets. Reste que, sans vulgarité, il se montre largement plus funny que le tout-venant des comiques franchouillards.

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D'autres que moi croient-ils encore au père Noël ?

Oui ! La preuve notamment du côté de chez Pascale et Princécranoir.

2 commentaires:

Pascale a dit…

Exceptés la mafia russe et le frangin relou quel bonheur ce film.
Du Chabat pur jus, drole, tendre, gentil jamais vulgaire. BRAVO.

Martin a dit…

Nous voilà à l'unisson, très chère, et je trouve ça bien.

*** !!! ATTENTION SPOILERS !!! ***
Pas été fan du frère-boulet ni de la mafia russe, mais la gamine coincée et Santa qui boude dans la hotte, j'avoue quand même que j'ai trouvé ça rigolo.