vendredi 12 janvier 2018

Élémentaire...

Je n'ai pas très envie de vous présenter Mr. Holmes comme un film ordinaire. Je manque d'inspiration ! J'espère donc que vous saurez vous contenter d'une chronique spéciale, portée par des arguments malgré tout favorables à cette production américano-britannique. D'accord ? Vous voulez bien que j'essaye ? Allez, hop ! Je suis lancé...

Argument 1: le mythe revisité
Proposer, de nos jours, un nouveau film autour de Sherlock Holmes est assez culotté, je trouve. En plus des romans, le cinéma offrait déjà maintes occasions de côtoyer le célèbre détective londonien. N'empêche: de par son statut de légende, le personnage se prête bien à la réinterprétation. À vrai dire, celle-ci semble très respectueuse...

Argument 2: une relative originalité
L'intelligence de ce petit film est aussi de s'écarter du matériau littéraire "fourni" par Arthur Conan Doyle. Exemple: Sherlock Holmes n'habite plus au 221B, Baker Street, mais dans une jolie maison proche des côtes de la Manche. Son ami John Watson... est mort ! L'action, en fait, se déroule en 1947, alors que notre héros approche des 93 ans, avec une santé fragile et une mémoire un peu aléatoire...

Argument 3: un scénario malin
C'est justement parce qu'il perd un peu la boule que Sherlock Holmes s'efforce de concilier son grand âge avec une toute dernière mission qu'il s'est auto-attribuée: écrire le récit de son ultime enquête. L'occasion aussi de démentir toutes les choses fausses (ou exagérées) qui ont été dites sur son compte. Quelques pointes d'humour émaillent ce récit souvent mélancolique. Le portrait d'un homme seul.

Argument 4: la performance d'un acteur
C'est le Britannique Ian McKellen qui endosse le rôle du détective. Curieux constat: il a l'air d'avoir bien plus que ses 78 ans actuels. Autant dire qu'il est convaincant et attire l'essentiel de la lumière ! Certes, les autres acteurs sont bons, mais ils restent des anonymes. La caméra n'a d'yeux que pour le héros, devenu apiculteur amateur... 

Mr. Holmes
Film américano-britannique de Bill Condon (2015)
Voilà... tout bien considéré, cette histoire n'est pas inintéressante. D'ailleurs, je souligne qu'elle a plusieurs entrées et qu'à suivre ainsi plusieurs pistes à la fois, elle pourrait bien vous égarer en chemin. Franchement, on est loin du bling-bling des films du Sherlock Holmes de Guy Ritchie ou du style d'Élémentaire, mon cher... Lock Holmes. Détail fun: le rôle de Nicholas Rowe, après Le secret de la pyramide !

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Le film me semble avoir attiré, mais aussi dérouté...

Vous en jugerez mieux chez Pascale, Dasola, Sentinelle et Laurent.

2 commentaires:

Pascale a dit…

J'avais été bouleversée par ce film.

Martin a dit…

C'est vrai qu'il est réussi par bien des aspects.
Et que dire de Ian McKellen ? Il livre une remarquable prestation.